Pour son entrée dans la cour des grands, Israël Start-Up Nation (l’équipe qui a vu les notes les plus disparates de la part de notre rédaction) n’a pas bénéficié de conditions favorables. L’appauvrissement du calendrier provoqué par la crise sanitaire n’a pas permis à l’équipe israélienne de soigner ses statistiques sur des courses plus modestes. Pourtant, au-delà des ajustements encore nécessaire, les motifs de satisfaction sont réels, avec notamment deux premiers succès en World Tour.

Le top : Dan Martin

Si à la fin du Tour de France, on nous avait dit que Martin brillerait sur la Vuelta, on n’aurait pas pensé à Dan. Mais l’Irlandais a surpris et s’est surpris. Après un début de saison entravé et une reprise post-confinement gâchée par une chute, se présenter à Nice au départ de son huitième Tour était déjà une petite réjouissance. Mais le miracle sportif n’est pas venu. Le vainqueur de Liège-Bastogne-Liège et du Tour de Lombardie a néanmoins quitté Paris motivé, à deux semaines des classiques ardennaises et un mois du Tour d’Espagne. Cinquième à Huy, onzième à Liège, le rythme n’était plus à trouver au départ d’Irun. Après deux podiums d’étapes, il a enfin rompu une disette de plus deux ans en s’imposant au Laguna Negra de Vinuesa. En dernière semaine de course, et malgré une fin de saison dense, Dan Martin n’a là encore pas failli, en rentabilisant au maximum sa forme et son étonnant reste de fraîcheur. Quatrième au classement final, au pied d’un podium bien trop relevé, le coureur de 34 ans a signé lors de cette Vuelta sa meilleure performance au général d’un grand Tour.

Le flop : Nils Politt

Il avait signé tardivement (fin novembre) chez Israël Cycling Academy, équipe continentale professionnelle promue au plus haut niveau par l’achat de la licence World Tour de son ancienne formation Katusha-Alpecin. Deuxième de Paris-Roubaix et cinquième du Tour des Flandres en 2019, Nils Politt devait courir indiscutablement avec le dossard 1 de l’équipe au printemps. Malgré une entame de saison difficile en Belgique, les belles parties de manivelles de l’Allemand à l’avant de Paris-Nice laissaient entrevoir une forme ascendante. Le coup d’arrêt sanitaire a stoppé son élan, définitivement. L’annonce précoce (début août) de son départ en 2021 pour la formation germanique Bora-Hansgrohe trahit quelque peu son investissement et sa motivation à la veille de la reprise des courses européennes post-confinement. Déjà la tête ailleurs, sous d’autres couleurs, l’imposant Nils Politt n’a pu peser sur le calendrier, aussi dense que relevé. Quelques échappées sur les routes du Tour ne feront donc pas oublier cette mauvaise année sous le maillot israélien, la moins prolifique (3 top 10) depuis l’arrivée de Politt en World Tour, en 2016.

La stat : 8

Huit coureurs différents ont participé à décrocher les neuf victoires d’Israël Start-Up Nation cette saison. Seul Rudy Barbier a levé les bras à deux reprises.

La note des lecteurs : 9,6

Les notes 2020 (sur 20)

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