Toutes les conditions étaient réunies pour assister à une belle saison. Des anciens survoltés à l’idée d’offrir un beau cadeau d’adieu pour l’emblématique Thomas Voeckler, et des plus jeunes désireux d’émerger après quelques saisons d’adaptation. C’est le cas de Lilian Calmejane, auteur de son meilleur exercice chez les pros et caution sportive d’une équipe longtemps empêtrée dans le feuilleton Coquard.
Le top : Lilian Calmejane
Déjà l’an dernier, l’Albigeois avait décroché le succès le plus prestigieux de sa formation, sur la Vuelta. Une victoire annonciatrice pour celui qui s’est imposé comme le nouvel homme fort de la troupe à Jean-René Bernaudeau sur les courses par étapes. Troisième du GP La Marseillaise en ouverture, il concrétisa dès l’Etoile de Bessèges, remportée en patron, avant d’exporter son talent de l’autre côté des Alpes sur la Semaine Internationale Coppi & Bartali. Enchaînant dans la foulée en dominant le Circuit de la Sarthe, Calmejane a pu souffler un peu avant de revenir en pleine forme sur le Tour de France. D’un grand réalisme, il a mis la balle au fond sur la première des étapes intermédiaires dédiées aux baroudeurs, aux Rousses, grillant la politesse aux attaquants les plus expérimentés. Sa fin de saison, bien plus discrète, s’excuse facilement. Victorieux à sept reprises cette saison, il aura l’an prochain la lourde tâche de faire au moins aussi bien, et de porter un collectif tout entier.
Le flop : La gestion du cas Coquard
Treize victoires en 2016, seulement cinq cette saison. Un bilan comptable qui ne suffit pas à résumer la saison pleine de regrets de Coquard, qui n’a grosso modo couru que cinq mois en 2017. L’annonce rapide de ses envies d’ailleurs a profondément irrité son staff, qui n’a pas hésité à lui compliquer la vie sous des prétextes purement sportifs. Privé de Tour de France, dépossédé de son train sur le Dauphiné et les rendez-vous continentaux de seconde partie de saison, le moral n’y était plus, et les jambes non plus. Une saison à oublier et marquée par des échecs relatifs, avec cet abandon sur l’Amstel Gold Race, et un raté sur Paris-Nice. Pas sûr que Vital Concept, nouvelle venue dans le peloton l’an prochain, lui offre des perspectives de calendrier meilleures que celles qu’il découvrit chez Europcar puis Direct Energie, mais ce n’est pas la première fois que les séparations se passent mal entre Bernaudeau et ses coureurs, preuve que l’esprit de corps qui a fait la renommée de l’équipe lors de ses grandes heures passées a peut-être des limites.
La stat : 2
Depuis quatre ans, Direct Energie n’a décroché que deux victoires en World Tour. Elles sont toutes les deux l’oeuvre de Lilian Calmejane, sur la Vuelta 2016 et sur le Tour 2017.
Et la sortie de Thomas Voeckler n’a pas été un flop ??? Il a été inexistant et en particulier sur son dernier tdf . N’attendiez-vous pas de lui qu’il remporte une dernière belle victoire ? Vous avez été bien moins indulgent pour d’autres que vous n’avez pas hésité à mettre en flop !
Sa dernière saison bien terne est occultée par le flop Coquard tandis que Boonen apparaît comme l’un des seuls flops d’une équipe en pleine réussite.
Flo a parfaitement résumer la chose. Voeckler a manqué sa sortie, mais il a fallu choisir un flop et nous nous sommes dirigés vers Coquard. Pour Boonen et Quick-Step, il n’y avait pas vraiment d’autre point noir.
Et puis, on ne va pas se mentir. Le dernier Tour de Voeckler sans éclat était plus prévisible qu’un dernier printemps de Boonen sans victoire.
Calmejane a été la planche de salut de Direct Energie et c’est tant mieux car l’équipe de Bernaudeau fait partie du patrimoine cycliste tricolore. Chavanel a démontré toute l’année qu’il avait de beaux restes et a mouillé le maillot. Voeckler n’a plus le niveau et il a accompli sa tournée d’adieux qui a donné lieu à un petit surcroît de pub bienvenu pour l’équipe
La grosse déception, c’est bien entendu Coquard. J’espère qu’il ne va pas allonger la longue liste des ex futurs champions français. Pour quelqu’un qui disait avoir de l’ambition, signer dans une nouvelle équipe, si sympathique soit’elle, qui ne peut même pas lui garantir le Tour de France, ça c’est de la gestion de carrière!!!
Un peu sévère le paragraphe contre le gestion du cas coquard… Il annonce qu’il part pour une équipe nouvelle, futur adversaire sur le plan des wild card. À partir de là coquard n’a que peu de résultat, et passe son temps a se plaindre dans la presse. Que dire du fait qu’il a boudé la quick step pour aller chez son pote, sans experience, ni aucune assurance sur le calendrier… Drôle de gestion de carrière… Quelque-part, le fait que la quick step s’intéressait à lui est le seul signal positif de la saison, ils sont pas trop mauvais en recrutement les petits belges de chez lidl…
Coquard est l’exemple type du coureur plein de prétention mais qui n’a pas les moyens physiques de ses relatives ambitions. son choix de carrière fait sourire.
Par contre Calmejane me semble avoir des possibilités qui peuvent lui donner de légitimes ambitions, même si la barre est haute pour devenir un super champion.
et la concurrence de plus en plus relevé , sera t’il à la hauteur avec une équipe plutôt très moyenne ?