On ne lui parlait que de ça. Peter Sagan était attendu sur Paris-Roubaix plus que nulle part ailleurs. Lui ne voulait pas trop s’avancer, pas trop en faire, occupé il faut le dire à pester contre des adversaires pas assez coopératifs à son goût. Mais quand il a fallu se taire et agir, il a manœuvré à la perfection pour s’offrir un deuxième monument.
Un numéro, comme Boonen et Cancellara
Le clin d’œil à Tom Boonen est involontaire, mais cocasse. Il y a trois jours, le Belge avait taclé le Slovaque après ses plaintes des dernières semaines. « Je ne pense pas que Sagan devrait vraiment parler d’un manque de coopération. C’est lui qui commence toujours à traîner. […] Si vous faites ça, il vaut mieux se taire. » Le triple champion du monde avait répondu à sa façon, postant sur les réseaux sociaux une photo de sa poignée de main avec Boonen après sa victoire aux Mondiaux de Richmond, en 2015, accompagnée d’un cœur. Ce dimanche, il en a comme remis une couche, sans doute sans y penser, en remportant son premier Paris-Roubaix, l’ancien pré-carré du Belge, quadruple vainqueur de l’épreuve. Et même s’il est encore loin de Tommeke, sept victoires en cumulé sur le Ronde et Roubaix, il se fait une place dans le club fermé des vainqueurs des deux monuments pavés.
Mais cette place, Sagan ne se l’est pas faite n’importe comment. Il a pris le contre-pied des dernières semaines où, lassé de l’attitude de ses rivaux, il restait au chaud en attendant d’éventuelles arrivées au sprint. Cette fois, alors que les Quick-Step, Van Avermaet et les autres imaginaient peut-être le voir continuer dans cette stratégie attentiste, il a placé la banderille qu’il fallait, à 55 kilomètres de l’arrivée, sur une portion asphaltée qui plus est. Personne n’a voulu sauter dans sa roue, et personne ne l’a jamais revu après ça. Plus fort que n’importe qui dans les secteurs pavés et épargné par la malchance qui l’avait foudroyé l’an dernier, le Slovaque a rapidement mis tout le monde d’accord. L’indécision résidait dans la distance qu’il restait à parcourir, parce qu’une crevaison ou une chute au mauvais moment auraient tout remis en question, mais hormis ça, rien ne pouvait stopper Sagan sur la route de Roubaix.
Là où il voulait être
Comme lorsqu’il avait remporté le Tour des Flandres, son premier monument, en 2016, il a donc fait les choses en grand. Comme si plus qu’une prestigieuse ligne à son palmarès, il souhaitait avant tout qu’on se rappelle de ce qu’on avait vu. La valeureux Silvan Dillier s’est accroché jusqu’au bout, faisant renaître dans nos esprits le souvenir des échecs passés de Sagan. Mais au sprint, le Suisse n’a finalement pas pu faire illusion. Et Sagan, vélo doré couché dans la pelouse du vélodrome, blagueur sur le podium protocolaire et le sourire jusqu’aux oreilles pendant plusieurs minutes, a pu savourer et se préserver de tout commentaire désagréable. Il n’était plus question que de remerciements envers une équipe qui, il est vrai, a fait un gros boulot jusqu’à ce que le patron décide de terminer seul. Juraj Sagan avait d’ailleurs le regard d’un enfant en observant son petit frère soulever le mythique pavé. Peter est dans la légende depuis un moment maintenant, mais chaque nouvelle victoire est pour lui l’occasion de s’y faire une place un peu plus grande.
Ce qui m’a le plus épaté cette année ce sont ces victoires d’étapes sur le tour de France, et plus généralement son classement sur les différentes étapes; Je trouve qu’il sprint mieux qu’ a ses débuts. et ce n’est pas faire injure a Viviani, mais je le redis s’il était arrivé sur le tour d’espagne en pleine forme, et en ayant récupéré de sa chute du tour, Viviani aurait eu plus de mal à l’aligner. Pour moi, le sprint de Wevelgem, était magistral, et Viviani et démare en ont été pour leur frais. Apres une course de plus de 200 bornes, Sagan est difficilement “battable” au sprint. Dans les deux a trois ans a venir Gaviria , sera peut être son plus dangereux rival sur les finish de classique au sprint.. Enfin si Gaviria n’ a pas fait une erreur en quittant La QS
L´un des rares spécimens capable de mettre la multileader QS á l´amende dans son jardin et de faire fondre en larme le meilleur sprinteur de l´année .
Aucune comparaison avec les victoires de Boonen ou Cancellara qui eux ont fait un solo de plus de 50 km . Sagan a attaqué certes à 55km de l’arrivée mais il s’est retrouvé avec Dillier et ils se sont parfaitement relayé pour creuser l’écart . Boonen ou Cancellara était seul devant et n’ont pu compter sur leur propre force pour creuser l’écart . Le slovaque a remporté une belle victoire mais on en fait un caractère exceptionnel parce que c’est Sagan , nul doute que si cela avait été Tepstra ou un autre coureur moins coté qui avait gagné cela aurait été d’une banalité . D’ailleurs la victoire du coureur batave au Ronde semble loin d’avoir laissé un souvenir impérissable !
C´est d´un autre coté et à mon sens plus remarquable de gagner Paris Roubais en finesse et en etant comme vous le soulignez et à juste titre moins fort que certains autres pour pouvoir gagner avec un solo de 50 km face à une concurence d´un très haut niveau .
Sagan etait manifestement pas le plus fort en cette saison des Flandriennes tout comme son equipe; néanmoins il a su trouver les ressources pour courir juste et developper une tactique de course interessante, adaptée et innatendue pour faire la difference. C´est ce coté que je salut et que je souhaite mettre en avant .
vous comparez deux situations incomparables, Boonen gagnait aussi parce qu’il avait une équipe de premier ordre. Qui organisait la poursuite derrière Boonen ? personne, cance cette année là n’était pas là. quand a Cancellara on sait comment il gagnait…Demandez à ..Boonen… qui là encore en travers de la gorge. Donc Sagan a du se battre seul contre tous pour gagner . Terpstra quand à lui a bénéficié de l’armade QS , ce qui n’enlève rien a sa victoire , mais qui peut l’expliquer.
Pour completer ma remarque sur Boonen,, que par ailleurs j’aime beaucoup; De vlamink avait d’ailleurs fait la même remarque concernant l’échappée de Boonen, se moquant un peu de Pozzato au passage; C’est vrai que le gitan a un peu de mal a encenser cette génération. Mais il faut reconnaitre que l’adversité de son époque était plus forte qu’aujourd’hui, en partie a cause de la spécialisation des coureurs Sans être un nostalgique a tout crin, De vlamink a du quand même se battre contre Merckx, Godfroot, et j’en passe puis Raas, moser, Hinault, kuiper… . Maintenant au départ de Roubaix, 5 à 7 coureurs maxi peuvent légitimement l’emporter au moment des pronostics.
Et vous aussi vous comparez ce qui est incomparable !!! Entre l’époque de Merckx et le cyclisme actuel les choses ont tellement qu’aucune comparaison n’est possible . Si je vous suis les victoires de Boonen sont donc clairement à minimiser et ne valent que peu de chose vu qu’il avait une grosse équipe autour de lui . Je vous suggère d’aller revoir toutes ses victoires , elle n’ont jamais été facile à obtenir comme vous semblez le penser . Il a dû se battre pour aller les chercher !
pas du tout, je suis fan de Boonen, et j’admire le cycliste qu’il était, je veux juste dire que Sagan a quand même gagné face une armada QS qui en voulait ! et bien entendu que Boonen a du se battre , mais l’échappée de 50 kms est t’a replacer dans son contexte. et les autres victoires de Boonen sur Roubaix ne souffre d’aucun ” minima” c’était un super coureur, et je souhaite a Sagan d’arriver au palmares de Boonen .
non seulement j’admire Boonen, mais je fais parti de ceux qui pense , et je sais que sur ce forum, beaucoup de ne sont pas d’accord avec moi, mais Boonen c’est fait voler des victoires sur le Flandre et a Roubaix par celui que par contre , vous l’avez compris je n’admire pas, mais pas du tout. . Mais c’est un autre débat ! Pour moi c’est au moins un ronde de plus pour Boonen .