Habituellement, notre traditionnel article du 1er janvier, en plus de vous souhaiter une bonne année, tourne la page des douze mois précédents en se remémorant quelques épisodes marquants. Mais le passage de 2019 à 2020 est un peu plus spécial que les autres. Il clôture les années 2010, au cours desquelles est née la Chronique du Vélo, en 2012.
C’était alors l’année de Bradley Wiggins, le premier britannique vainqueur du Tour, depuis plusieurs fois imité. A l’époque, nous ne savions pas qu’on ne reverrait plus jamais Andy Schleck à la bagarre pour le maillot jaune mais que Geraint Thomas, lui, ramènerait le paletot à Paris.
La génération d’après presque déjà remplacée
Nous vivions dans un monde où le patron s’appelait Alberto Contador, bien que suspendu. Dans un monde où Fabian Cancellara et Tom Boonen se partageaient les flandriennes et où Mark Cavendish régnait encore sur les sprints. Dans un monde, aussi, où les Français ne remportaient pas de monuments, Sylvain Chavanel peut en témoigner, mais où Thomas Voeckler faisait vibrer le pays, chaque année au mois de juillet.
Beaucoup de choses ont changé, depuis. Peter Sagan est passé de prodige à patron du peloton, Contador, Cancellara et Boonen sont à la retraite, les Colombiens gagnent des grands tours, Sky a transformé l’essai et remporté six Tours de France, Nibali ou Valverde ont enchaîné les grands succès pour entrer dans l’histoire. Les Français gagnent, aussi, y compris sur les très grandes courses. Après les podiums de Péraud, Pinot et Bardet en juillet, on se prend même à rêver d’un tricolore avec le maillot jaune sur les Champs-Elysées.
Comme un symbole, 2019 est devenu en quelque sorte le paroxysme de cette décennie. Julian Alaphilippe a rejoint Arnaud Démare et Thibaut Pinot en vainqueur de monument, Egan Bernal a remporté le Tour et Philippe Gilbert a achevé sa transformation de puncheur à flandrien en remportant Paris-Roubaix. Rarement, depuis dix ans, on aura connu un exercice aussi haletant.
Dans l’ombre, on notera qu’on a beaucoup moins vu Froome, Nibali, Valverde et même Sagan, pour des raisons différentes. Comme quoi les cadors du milieu de la décennie se font déjà plus discrets, en attendant de voir s’ils retrouvent leur meilleur coup de pédale en 2020. La preuve que le renouvellement est perpétuel, aussi. En moins de dix ans, une génération de champions s’en est allée et la suivante est déjà sur le point d’être remplacée.
Mais qu’en sera-t-il de celle qui arrive, donc ? Ses leaders se sont révélés plus tôt que les précédents, Bernal n’a même pas 23 ans, Evenepoel pas encore 21. Sur le papier, eux pourraient marquer la prochaine décennie dans son entièreté, à condition qu’atteindre les sommets très jeunes ne les empêche pas d’y rester.
La nostalgie avant l’Australie
La décennie qui s’achève aura aussi été celle des moteurs électriques, une nouvelle menace de tricherie qui a fait beaucoup de bruit avant d’être un peu moins au centre des débats. On retiendra aussi que c’est en 2013 qu’est finalement tombé Lance Armstrong, celui qui avait marqué le plus fortement la décennie précédente. Pour les plus optimistes, une façon de se dire que les dopés finissent par se faire prendre, même dix ans après.
Se replonger dans ces années, de 2010 à 2019, est une ode à la nostalgie. Il suffit de penser à une année. Puis une course. Et de voir les souvenirs qui remontent. Un saut de chaîne par-ci, un Milan-Sanremo sous la neige par-là, voire un maillot jaune à pied dans le Ventoux. A noter : plus c’est ancien, plus c’est intense.
Tout ça n’est pas prêt d’être oublié, mais pourtant, dans quelques semaines, nous retrouverons nos petites habitudes au moment des premières courses de l’année. Il ne sera plus question de se souvenir. Le Tour Down Under a ce pouvoir de mettre derrière nous tout ce qui nous traverse l’esprit depuis des semaines. Quand les coureurs atterrissent en Australie, on ne pense déjà plus qu’à la suite.
Alors rendez-vous dans dix ans. Même jour, même heure. Pour voir ce que sont devenus les champions d’aujourd’hui. En attendant, bonne année !
Bonne année à toute l’équipe, et merci pour ce fantastique travail que vous accomplissez année après année !
Bonne et fructueuse année à chronique fu vélo !
Dans l´ombre et pour des raisons differentes, il y a aussi Tom Dumoulin qu´on a beaucoup moins vu et un certain Ritchie Porte disparu des classements .
Bonne année, bonne santé et s´il vous plait n´oublions pas les coups de pouce pour la planète .
Bonne année à vous et merci pour votre travail et la qualité des articles ! Bonne saison à tout le monde !
Bonne année à tou·te·s !
Dites, ça vous dit de participer à Rivals Manager cette saison ? Et nous montons une équipe “Chronique du vélo” pour se retrouver facilement ?
Bon je viens de créer le groupe ChroniqueDuVélo en espérant ne pas m’y retrouver seul ;)
S’il y a un lien pour qu’on s’y retrouve facilement, n’hésitez pas !
Pour s’inscrire : http://velo-club.com/login.php
Puis une fois que vous avez constitué votre équipe, pour rejoindre le groupe : http://velo-club.com/rejoindre.php
C’est parti Calbuth! On y va! Et je vous mets au défi. Je suis quand même “Pif”, vainqueur de la fantasy roue libre et chronique du vélo du TDF 2019, ahah. Vous semblez avoir le flair et tenir la distance. On verra. ( ça va se jouer au quotidien, ahah, génial) . ( Mais où sont Robin et les autres chroniqueurs? ou sous quels pseudos? ;) ) Bises
C’est fait mais je suis en attente de modération
J’y participerai avec plaisir
Et est-ce-qu’on peut dire que les Bernal et Evenepoel du journalisme cycliste sont à la Chronique du Vélo ?
:D
Bonne année à vous et merci de nous offrir un lieu de discussion sérieux, calme et ouvert !
Bonne année aussi à tous ceux qui participent régulièrement et partagent leurs avis éclairés et souvent complémentaires à ceux des chroniqueurs !
Pour le cyclisme international, ça ne commence pas fort avec les annulations des tours de Norvège et de Californie et les menaces sur Milan San Remo.
Par contre tout va bien pour le cyclisme tricolore avec une nouvelle course dans le Mercantour après l’arrivée du Ventoux l’an dernier ainsi que du côté équipes Cofidis en World Tour,Total qualifié pour toutes les courses WT Arkea qui se renforce considérablement, BB proche plus que jamais du Tour de France et même Marseille Delko qui décroche un sponsor japonais.
oui effectivement, les clignotants sont au vert pour le cyclisme francais, d’autant que nous avons maintenant des coureurs au plus haut niveau
Concernant Le tour de Californie, j’ai toujours trouvé que mettre cette course en WT etait artificiel. Sa disparition n’est pas en soi un évènement majeur.
Pour Milan-San Remo, a-t-on des nouvelles? si les travaux ne sont pas déjà bien avancés, c’est mort pour le Poggio. Il y aura peut etre un parcours de remplacement, ais ce ne sera pas pareil…
Bonne et belle année à toute l’équipe de Chronique du vélo et à tous les “commentateurs” passionnés !