Après deux premières saisons très mitigées, B&B Hôtels-Vital Concept était invitée pour la première fois sur les routes du Tour de France. Les Bretons y ont montré leur meilleur visage, passant pas loin de la victoire à plusieurs reprises. Une consécration sous le feu des projecteurs qui ne doit pas faire oublier une saison dans l’ensemble bien plus contrastée.
Le top : le Tour de France
Lors de la troisième semaine du Tour de France, nous dressions déjà un premier bilan enthousiaste de l’été des hommes de Jérôme Pineau. Au cours des deux premières semaines, ils avaient déjà accumulé 11 top 10 et fait preuve d’un état d’esprit offensif qui autorisait les espoirs les plus fous pour les derniers jours. Au final pas de victoire, mais un ultime top 10 acquis sur les Champs-Élysées, comme un point d’orgue à une première participation haute en couleurs. Présents sur tous les fronts, les coureurs de B&B Hôtels-Vital Concept ont constamment eu à cœur de montrer qu’ils avaient toute leur place sur ce Tour. Si Bryan Coquard a parfaitement tenu son rang sur les sprints en collectionnant les places d’honneurs, on se souviendra aussi des chevauchées d’un Pierre Rolland retrouvé et d’un Quentin Pacher intenable, les deux hommes ayant même frôlé la gagne à Sarran, terminant 2e et 4e derrière l’intouchable Marc Hirschi. Une première participation plus que réussie donc, qui permet aux Bretons d’espérer sereinement une invitation pour la prochaine édition.
Le flop : un bilan famélique
Malheureusement pour les hommes de Jérôme Pineau, la saison ne se limite pas au Tour de France. Le feu d’artifice de septembre mis à part, l’équipe a eu bien du mal à exister. Sur le plan comptable, le bilan est catastrophique : quatre victoires seulement – dont deux acquises en classe 2 à l’occasion du Tour de Savoie – et une septième place sur l’Europe Tour, ce qui en fait la moins bien classée de toutes les équipes que nous avions à noter. Une faillite collective qui s’explique par l’échec de plusieurs leaders annoncés, à l’image de la nouvelle recrue Tom-Jelte Slagter, auteur d’une saison transparente. Pas plus que l’année dernière, Cyril Gautier n’a su justifier les espoirs placés en lui, tout comme Arthur Vichot, victime d’un virus inconnu qui le prive de résultat depuis plus de 18 mois. Quant à Bryan Coquard, qui sortait d’un exercice 2019 ponctué de huit bouquets, il est l’auteur d’une saison mitigée, marquée par plusieurs places d’honneur mais couronnée d’une seule victoire. Pour s’assurer des invitations sur les plus grandes épreuves, B&B Hôtels-Vital Concept doit encore prouver sa régularité.
La stat : 145
C’est le classement UCI de Bryan Coquard, coureur de B&B Hôtels-Vital Concept le mieux placé. En 2019, le sprinteur français pointait à la 71e place.
Avec Slagher, s’est encore un exemple de l’échec d’un coureur d’une conti pro venant d’une World tour. Il serai intéressant de faire des stats, mais il me seble que c’est la tres grande majorit
é des cas! Prochain eche previsible c’est celui de Boasson Hagen. Je ne comprend pas pourquoi les contis pro s’obstinent dans cette politique de recrutement, qui en plus doit couter tres cher en termes de salaire
Ca permet aussi d’avoir de la visibilité au delà des résultats. C’est comme IC qui fait signer Froome pour 3 ans, avec un salaire énorme pour aucune garantie qu’il ne retrouve pas son niveau d’avant Sky. Mais les dirigeants savent que même s’il est lâché, les caméras vont s’attarder sur lui, les articles vont fleurir « nouvel échec pour Froome… » « Froome est-il fini ? » etc et ça permet de montrer le sponsor, de se faire plus facilement invité quand on est pas en WT (on a un ancien vainqueur dans nos rangs, engagez-nous. »
Avec Froome, on peut largement comprendre la dépense pour le retour médiatique que le coureur va apporter en plus de son expérience au sein d’une nouvelle structure qui semble également disposer d’un budget colossal. Mais T-J Slagter, hormis une chronique dans le journal local de Groningen, je ne vois pas trop ce qu’il peut apporter comme couverture médiatique. J’ai plutôt l’impression que ces dernières années, on pourrait davantage parler de mercenaires qui savent qu’ils n’ont plus le niveau et qui viennent chercher un dernier bon contrat sans devoir trop se bousculer.
Je leur ai mis 11, c’est peut-être un peu trop gentil, après, un comme le Tour de France de Yates pour la Mitchelton-Scott, je crois que je n’attendais tellement rien d’eux que leur beaux Tour de France suffit à leur assurer une bonne note (après, si Coquard avait été champion de France ça aurait été encore mieux). Sans compter que pas mal de courses de l’UCI Europe Tour ont été annulées, alors même si c’est vrai que 4 victoires c’est famélique, j’ai eu envie d’être sympa avec eux (même si à la réflexion, 10 aurait été peut-être mieux)
La note et les commentaires sont trop sévères. On oublie que dans cette saison ultra courte, la majorité des courses proseries, classe 1 et 2 ont été annulées, et ces courses ou il y a en général les autres années très peu ou pas du tout de world tour sont d’habitude le terrain d’action des équipes comme bbhotel ou des continentales. De plus les rares courses qui ont eu lieu, burgos, route du sud,tour de l’ain ont cette année de disette attiré les world Tour, rendant la possibilité de performer encore plus dure pour les 2eme et 3eme division.
L’ UCI a privilégié le worldTour et les petites équipes ont souffert bien plus que les autres. On dit que dans cette notation on ne doit pas uniquement prendre en compte les résultats bruts et le bon premier Tour de France de bbhotel dans ces conditions difficiles méritait au moins 11 ou 12.
C’est vrai que ça a sans doute joué.