Les grimpeurs, sans surprise, ont fait la pluie et le beau temps chez Astana. Aru, Fuglsang, Lopez ont fait au mieux, mais le drame survenu avec la disparition de Michele Scarponi prend forcément le pas sur toutes les considérations sportives. Astana n’est pas encore passé à autre chose, et c’est normal.
Le top : Miguel Angel Lopez
S’il n’a eu que peu de jours de courses cette saison, se remettant au printemps d’une fracture au tibia subie l’hiver dernier, Miguel Angel Lopez n’en aura pas moins réussi son été. Le vainqueur du Tour de Suisse en 2016 se devait de confirmer ses promesses sur un grand tour. Obligé de retarder sa reprise suite à une grosse chute en fin de saison dernière, il aura pu bénéficier d’une fraîcheur plus importante que ses adversaires pour aller chercher deux belles étapes de montagne sur la Vuelta. Si sa préparation retardée l’a empêché de jouer les premiers rôles au classement général, il a tout de même renforcé sa position de futur grand coureur sur trois semaines. Car il ne faut pas oublier que le jeune colombien a seulement 23 ans et tout l’avenir devant lui. Le garçon semblait voler sur les cimes espagnoles, et lorsqu’il se trouvait dans un grand jour, Froome, Contador et Nibali ne tenaient pas sa roue. La question n’est donc pas de savoir si Superman va remporter un grand tour, mais plutôt quand.
Le drame : le décès de Michele Scarponi
La formation kazakhe n’aura pas de flop de notre part cette saison. Car c’est un véritable drame qu’elle a vécu en avril dernier avec le décès de Michele Scarponi. Seul vainqueur de l’équipe bleu ciel jusque là, sur le Tour des Alpes, l’Italien devait tenir quelques jours plus tard le rôle de leader sur le Giro. La saison de la formation Astana débutait doucement, sans doute trop puisqu’un seul bouquet garnissait la vitrine fin avril. Puis le drame de Scarponi est venu frapper le monde du cyclisme, l’Italie, ainsi que son équipe et ses coéquipiers. Qui ont été inévitablement ébranlés par cette tragédie. L’année d’Astana a été marquée par cet accident, difficile dans ce cas de se concentrer sur le vélo et rien que le vélo. Il est clair que leur saison n’a pas été à la hauteur des attentes, mais comment leur en vouloir ? Dans un sport où la différence se fait en grande partie dans la tête, il était difficile d’attendre autre chose de la part de la formation kazakhe.
La stat : 18
Le nombre de succès de l’équipe Astana en 2017, soit presque deux fois moins que les deux saisons précédentes où un maillot bleu ciel avait franchi la ligne en vainqueur 34 fois. La dernière fois qu’elle avait fait pire, c’était en 2013 avec 15 victoires, mais avec un Giro en poche.
Jakob Fuglsang en top plutôt non ? Lopez a fait une super Vuelta mais ça reste plus minime sur une saison (et moins visible) que la victoire sur la plus grande course par étapes de l’année.
Le Dauphiné n’est pas la plus grande course par étape de l’année.
Astana pas épargnée, kangert était bien sur le Giro 7e avant son aBandon. Aru Lopez blessés. La saison de aru est pas satisfaisante comme d’habitude j’ai envie de dire. Lopez vivement 2018 sans pépins physiques que l’on puisse le voir au Giro et Vuelta à 100%.
Bilan trop sévère à mon avis. Encore une fois (ça valait pour Dimension Data par exemple) il faut prendre en compte les événements qui ont touché l’équipe : le décès de Scarponi (qui semblait avoir retrouvé une énième jeunesse), le bouleversement de programme d’Aru, la saison tronquée de Lopez, les blessures de Fuglsang et Kangert.. Aucun leader n’a eu une saison tranquille ! Malgré cela, ils ont gagné une étape, porté le maillot jaune et terminé dans le top 5 du Tour (ils y comptaient même deux coureurs avant l’abandon de Fuglsang), gagné trois étapes, terminé dans le Top 10 au général et remporté les classements du meilleur jeune et par équipes sur la Vuelta, gagné une étape et le général du Dauphiné… Rien que cela, c’est bien mieux que ce qu’a fait Orica et au moins du niveau d’une AG2R. Ils ont été acteurs de presque toutes les courses montagneuses et compte tenu des circonstances, c’était inespéré. Sinon sur la forme, vous écrivez à propos de Lopez que “La question n’est donc pas de savoir si Superman va remporter un grand tour, mais plutôt quand.” On a lu ça tellement de fois (Purito, Schleck, Sanchez mais aussi Gesink, Kreuziger… Lire la suite »
Je suis assez d’accord avec vous mais c’est très personnel. J’avais opté pour une note supérieure, mais la moyenne ne le laisse pas vraiment apparaître. Vous verrez d’ailleurs à la fin des bilans les notes détaillées de chacun.
D’accord avec Pinkou.
Quand on compare les palmarès 2017, je ne vois pas comment Astana peut avoir une note inférieure à celle de la FDJ par exemple. La rédaction me semblent toujours intéressante, mais j’ai parfois du mal à comprendre la notation.
Il doit y avoir des critères qui m’échappent…
La notation est toujours subjective Quef, c’est certain. Et pour le coup, je ne vais pas vous expliquer pourquoi Astana a une meilleure note que la FDJ, car dans mes notes personnelles, c’est l’inverse. Mais je crois que dans l’esprit de pas mal de nos rédacteurs, la saison d’Aru est apparue comme décevante, même si je suis totalement d’accord, sa blessure avant le Giro a mis sa saison en l’air.
PS. Et on vous prépare une petite surprise pour dans une semaine environ, histoire de vous sonder un peu à propos de ces bilans !
Ok pour le surprise, mais je sens que nous pourrions être confrontés à nos propres paradoxes !!
En tous cas merci de toujours accepter de répondre aux échanges.
Astana en mode perte de vitesse; les mercatos de ses dernières saisons en nette baisse et une malchance 2017 qu´on ne souhaite à personne . Le depart d´Aru ne va pas simplifier le probleme en 2018 .
Belle analyse de Pinkou qui défend à juste titre le bilan d’Astana, une équipe très malchanceuse en 2017.
Ensuite personnellement je pense que le départ de Fabio Aru va simplifier les choses chez Astana pour un coureur comme Fuglsang qui a franchi un palier pour moi cette année et permettre aussi la véritable émergence de M.A. Lopez dont le potentiel est prometteur mais qui doit le prouver une fois qu’il sera vraiment sous pression et pas dans la position du coureur plus ou moins libre de ses mouvements et sans responsabilité particulière au général d’un grand tour.