Avec la révélation des supposées liens entre plusieurs coureurs d’Astana et le sulfureux docteur Michele Ferrari, l’année avait mal débuté pour les hommes d’Alexandre Vinokourov. Cependant, les quelques coups d’éclats des leaders Fuglsang et Lopez, ainsi que la révélation de Vlasov, permettent à l’équipe kazakhe d’afficher un bilan plus que correct. Le point noir, comme souvent, restant les résultats sur trois semaines.

Le top : Aleksandr Vlasov

C’est sur les pentes du Tour de la Provence qu’Aleksandr Vlasov a explosé aux yeux du grand public. Aligné pour la première fois sous les couleurs d’Astana, le vainqueur du Baby Giro 2018 avait bien préparé son coup. Lors de l’arrivée au sommet de la route des Crêtes, il s’impose en solitaire avant de confirmer le lendemain au Mont Ventoux, quatrième, seulement lâché par un Quintana au-dessus du lot. Le Ventoux, quelques mois plus tard, lui a réussi de nouveau. Lors de la reprise de la saison, au mois d’août, le Russe s’est imposé sans faire un pli lors du Mont Ventoux Dénivelé Challenge. Le début d’une belle fin de saison, où Vlasov a cumulé un podium sur le Tour de Lombardie et une onzième place sur la Vuelta, son premier grand Tour terminé. Des performances qui ont attiré quelques convoitises. Alors qu’il est sous contrat avec Astana pour 2021, Vlasov a été annoncé un moment chez Ineos. A 24 ans, le Russe est l’une des révélations de l’année.

Le flop : Jakob Fuglsang sur les grands tours

Le Danois, éclaboussé par des soupçons de dopage suite à des liens supposés avec Michele Ferrari en février dernier, a misé cette saison sur un calendrier italien. Le tableau n’est pas tout noir, victoire sur le Tour de Lombardie oblige. Fuglsang confirme même encore un peu plus que les courses d’un jour sont devenues son nouveau terrain. Mais l’histoire est bien différente sur les grands Tours. À l’aube de cette saison, il n’avait jamais fait mieux qu’une septième place lors du Tour 2013, son seul top 10 en quatorze participations. Le Giro devait lui permettre de remédier à ce qui apparaît comme une anomalie. Mais malgré un plateau moins relevé qu’à l’habitude, Fuglsang a vu l’histoire se répéter. Un chrono d’ouverture raté, un peu de malchance qui coûte quelques secondes, une attitude parfois nonchalante. Le Danois n’a jamais pesé sur la course, même si sa sixième place à Milan devient son meilleur résultat sur trois semaines.

La stat : 182 508 mètres

C’est le dénivelé positif accumulé en compétition cette saison par Luis Leon Sanchez, le record du peloton. Le champion d’Espagne est également l’un des coureurs qui a le plus couru cette saison avec 68 jours de course, trois de moins que le record de Pello Bilbao.

La note des lecteurs : 12,6

Les notes 2020 (sur 20)

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