Promis à un statut de légende du cyclisme, Peter Sagan ne cesse d’épater depuis ses débuts pros en 2010. Le coureur slovaque a passé un cap statistique cet automne en signant sa centième victoire deux semaines avant un triplé inédit au Championnat du monde. Et ce ne sont pas les seuls chiffres qui ont de quoi en boucher un coin.

L’histoire est en marche

Le 9 septembre dernier, le site Pro Cycling Stats, une bible en la matière, a voulu comparer les performances de Peter Sagan avec celles des autres grands coureurs de ce siècle au même âge. Le résultat était sans appel. Sur le barème proposé par le site (qui ne se contente pas du seul World Tour), le Slovaque, alors âgé de 27 ans et 225 jours, comptait deux fois plus de points que le deuxième coureur le mieux classé (Tom Boonen) et presque quatre fois plus que son meilleur rival dans le peloton actuel, Greg Van Avermaet. Régulier, il possédait déjà une sacrée longueur d’avance dès ses 23 ans. Plus étonnant encore, il est devant un pur sprinteur comme Mark Cavendish au nombre de victoires (100 contre 93 à l’époque).

Un autre fait a interpellé l’opinion après la victoire de Sagan sur l’épreuve en ligne des Championnats du monde. Théoriquement et à l’exception du contre-la-montre, le Slovaque n’a plus porté de maillot sans signe distinctif (champion national, champion du monde, maillot vert, maillot jaune, …) depuis le 26 juin 2011, date de son premier titre de champion de Slovaquie. En étant le premier coureur à réaliser un triplé mondial, il est assuré de garder la tunique arc-en-ciel sur ses épaules jusqu’à l’automne 2018, date où il devrait logiquement céder sa couronne au terme de l’exigeant parcours d’Innsbruck. Si d’ici là, il remporte de nouveau son titre de champion national (prisé par son frère aîné depuis 2016), cette série peut encore durer un moment.

C’est déjà flatteur

En attendant un nouveau coup de maître du touche-à-tout slovaque, nous avons déterrer quelques faits qui permettent de saisir l’ampleur de ce que Peter Sagan est en train d’accomplir. Contrairement à d’autres, il n’a pas d’armada pour le faire briller. Cependant, sa capacité à gagner autant en sprinteur qu’en puncheur lui permet de se constituer un palmarès conséquent et pas dénué de variétés, que ce soit sur le plan sportif ou géographique.




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