Il vient de fêter ses 28 ans. On n’ira pas dire que c’est l’âge de raison pour Nairo Quintana, qui en dehors de l’an passé, n’a jamais vraiment fait preuve de fantaisie. Mais c’est l’heure de la remise en question, bientôt cinq ans après son premier podium sur le Tour de France.
Tirer les enseignements
Dans les colonnes de L’Equipe, ces derniers jours, c’est comme si on avait découvert un nouveau Nairo Quintana. D’habitude si placide, mesuré en interview, pour ne pas dire lisse, il était alors sans concession dans l’annonce de ses objectifs. « C’est une année particulière pour moi car l’échec n’est pas permis. (…) Une victoire sur le Tour est devenue une nécessité. » Cela passe par une remise en question dont le Colombien a pleinement conscience et pour laquelle il ne semblait pas près avant cette année. « Il faut se nourrir des erreurs du passé », assure-t-il, pointant du doigt son doublé Giro-Tour manqué la saison passée. Quintana s’est vu trop beau et le sait, lui et son équipe n’ont pas mesuré l’ampleur du défi qui s’offrait à eux. « Mais commettre des erreurs est une manière de progresser et de découvrir le chemin idéal », souligne le manager de Movistar, Eusebio Unzué, sans regret.
Quintana détaille. « En 2016, j’avais gagné la Vuelta et terminé sur le podium de toutes les courses auxquelles j’avais participé, sauf une (le GP Miguel Indurain, où il avait abandonné, ndlr), confiait-il récemment à Marca. On se disait que c’était merveilleux, et on a décidé de faire le Giro et le Tour l’année suivante. Tout allait bien. Mais nous n’avions pas terminé la saison que l’on préparait déjà ce doublé. » Résultat, en treize mois, le grimpeur dispute quatre grands tours, et passe à côté de sa saison 2017. « Nous avons découvert que Nairo aussi est humain, justifie Unzué, et que sans période de récupération, il finit par payer. » Après le Tour l’an dernier, Quintana a donc quasiment tiré un trait sur sa saison. Il est revenu quelques semaines pour prendre part au Tour de Lombardie, puis s’est reposé. Il avait besoin de recharger les batteries.
Finir le travail
Le cycle a donc été inversé. En onze mois, voilà qu’il n’aura pas disputé un seul grand tour. Et même le reste de son programme se veut allégé : il ne disputera ni Paris-Nice ni Tirreno-Adriatico cette saison, et veut arriver le plus frais possible au mois de juillet. « Je dois différencier l’important du très important, reconnaît-il. J’ai déjà remporté la Vuelta ou le Tour du Pays-Basque. Pas le Tour, alors c’est là que je veux gagner. » Plus question de s’éparpiller ni de se contenter des places d’honneur au moment d’arriver sur les Champs-Elysées. Eusebio Unzué a beau avancer que son poulain a un palmarès déjà monstrueux pour son âge, si Nairo Quintana veut se faire une place dans la grande légende du cyclisme, il doit accrocher ce Tour de France. Cela fait cinq ans qu’il est attendu comme le premier colombien en jaune à Paris, il est temps de terminer l’histoire.
Je ne comprend toujours pas pourquoi tout le monde dit que Quintana est sans fantaisie, sans audace etc. Pour moi il est l’un des plus entreprenant et celui qui influe le plus sur les courses auxquelles il participe. rappelez vous du tour 2013 ou il attaque régulièrement avant le dernier col et je me souviens également de l’étape du Ventoux cette même année lorsqu’il attaque à plus de 7km du sommet. je pourrais également citer les tirreno (notamment celui de 2015). De plus ces victoires sur la vuelta et le giro ont été gagné par des coups de force à son initiative en montagne. il m’a également régalé sur le dernier Giro. Il souffre à mon sens d’une réputation profondément infondé d’autant plus si l’on compare son attitude en course par rapport à un Bardet qui pour le coup bénéficie d’une réputation d’attaquant alors qu’à mon sens il ne pèse sur la course que de manière mineur. Seulement oui Quintana est décevant lors du tour il n’a pas l’audace sur cette course dont il peut faire preuve le reste de la saison. A mon sens l’explication est très simple et s’articule autour d’une équipe: SKY. cette équipe rend le tour… Lire la suite »
Je pense tout de même que s’il avait plus attaqué sur la dernière semaine du Tour 2015 et fait de même sur celle du dernier Giro, il aurait 2 GT de plus a son palmarès.
tout a fait d’accord , et s’il n’attaque pas sur le tour c’est en effet a cause de l’équipe sky qui asphyxie le peloton. il est temps de limiter les budgets ,afin qu’aucune équipe ne puisse proposer une telle galerie de coureurs au service d’un seul homme dont la probité peut être sérieusement mise en doute. Pour en revenir a Quintana, qui parait t’ il n’est pas tres apprécié dans le peloton, j’ai peur que ce soit trop tard pur lui, Landa ne lui facilitera pas les choses. Unzue va avoir un problème de riche en juillet, et je pense que Nibali va nous refaire le coup de 2014, car combien les espagnols vont t’il perdre en première semaine ? a part Valverde qui va limiter les dégats.. Ce tour peut nous apporter des surprises. ,
D’accord avec le fait que Nibali va réussir le même coup qu’en 2014, attention à lui. Quintana je n’y crois plus trop malgré qu’il n’ai que 28 ans.
Si Quintana était un grand attaquant, je pense que ca se saurait. Sur son premier Tour, d´accord il était à l´offensive et ca ne lui a pas réussis . Alors oui il y a la Sky qui cadenasse; il y a certaines courses ou il pèse sur le résultat comme en Colombie hier mais franchement qui se régale à voir Quintana courir ? Qui a du plaisir quand il est au départ en se disant qu´il y a des chances qu´il en mette des belles ? Le style de ce coureur est a des années lumières d´un Nibali, d´un Contador; et méme d´un Aru qui sont prét à perdre pour gagner. Nairo c´est un peu l´école Valverde; il courre au mm; bon opportuniste et bon attentiste (giro). Son point faible, zéro de giclette. D´un autre coté son palmares résume bien que sa facon de courir reste payante . C´est un cador que je verrais bien progresser chez Astana; une equipe qui a la culture des courses de mouvements et des stratégies d´equipe. Avec la venue de Landa,se profile peut etre le moment de sortir du cocon d´Unzué …