On se pince, on se frotte les yeux, on a du mal à y croire, et pourtant. Pour la première fois depuis des années, un Français – Thibaut Pinot – est certainement le meilleur coureur du Tour de France lorsque la route s’élève. Il a dompté les Pyrénées : alors, on y croit ?
Le public s’emballe
Premier au Tourmalet, deuxième au Prat d’Albis. A la sortie des Pyrénées, Thibaut Pinot a repris du temps à tous ses adversaires, Ineos compris, sur son terrain : la montagne. Le Franc-Comtois n’a jamais été aussi fort sur le Tour, et peut-être même dans sa carrière. “Cet hiver, on a travaillé pour que Thibaut ait la même forme que sur la Vuelta, les championnats du monde et le Tour de Lombardie”, confirme Julien Pinot, frère et entraîneur de. Pourtant, le bilan comptable diffère de l’impression des routes, car le Franc-Comtois n’est pas le mieux classé des favoris. Il n’est que quatrième, une minute cinquante derrière l’OVNI Julian Alaphilippe, quinze secondes derrière Geraint Thomas et trois derrière Steven Kruijswijk.
Les directeurs sportifs de la Groupama-FDJ Yvon Madiot et Philippe Mauduit ont beau calmer le jeu, rappeler à n’importe quel micro qui se présente qu’il reste encore une semaine dans un Tour qui marquera certainement les mémoires, le public a déjà envie de s’enflammer. Sur le bord des routes, les panneaux à la gloire du Franc-Comtois fleurissent, et celui-ci leur donne raison sur la route – et dans les médias. “Il faut continuer la remontée au classement général, les étapes les plus dures arrivent”, détaille Thibaut Pinot. “On a montré qu’on est une équipe offensive et solide.” Sur l’accélération du Français à six kilomètres de l’arrivée, personne n’a pu suivre. Ni Alaphilippe, ni Kruijswijk, ni le tenant du titre Geraint Thomas. L’hydre à deux têtes Ineos continue de jouer l’alternance entre un Geraint Thomas peu franchement rassurant en montagne et un Egan Bernal dont on ne connait guère le niveau de forme. Le Colombien a été le dernier à suivre Thibaut Pinot dans la montée finale, mais lui aussi a dû laisser filer le TGV franc-comtois vers les sommets, se faisant rattraper par le surprenant Emmanuel Buchmann.
Une troisième semaine d’anthologie ?
Au bout de la deuxième semaine, ils sont encore six en 2’15” à pouvoir prétendre s’imposer sur le Tour. Julian Alaphilippe est encore devant, malgré sa minute quinze perdue sur Thibaut Pinot. L’Auvergnat s’est toujours défendu d’y croire, mais à voir son visage épuisé et déçu ce soir, après avoir défendu bec et ongles la moindre seconde concédée aujourd’hui, on devine bien que le maillot jaune a envie de rêver. Un autre qui veut encore y croire : Mikel Landa. L’Espagnol et son équipe Movistar ont fait la course parfaite aujourd’hui. Après son attaque dans le mur de Péguères, celui qui était 11e au général ce matin a pu compter sur les exceptionnels Marc Soler et Andrey Amador, pour l’amener jusqu’au pied du Prat d’Albis.
Mikel Landa a ensuite tout donné pour rejoindre un Simon Yates aérien, parti chercher une deuxième victoire d’étape sur ce Tour de France. Il a finalement vu revenir Thibaut Pinot, qu’il a réussi à suivre jusqu’au sommet. “J’espère pouvoir monter sur le podium”, a-t-il avoué sur France 2. “Ma chute à Albi m’a fait perdre deux minutes, et c’est rédhibitoire pour la victoire finale.” Mais avec son équipe et ses ambitions, nul ne doute que l’Espagnol va tenter comme aujourd’hui de renverser la course. Et le terrain y est favorable : de mardi à samedi, les conditions sont là pour une dernière semaine de folie. Des risques de bordure mardi, une bosse à dix kilomètres de l’arrivée mercredi, trois étapes de montagne pour terminer le Tour de France… Le temps sera chaud, très chaud, et le spectacle le sera certainement aussi.
Quelle étape magnifique! Comme vous le dites, ça faisait longtemps qu’on n’avait pas vu un Français dominer le Tour de cette façon – depuis 1985 et la dernière victoire du Blaireau, en fait… Mais malgré cela, malgré cette envie quasi-irrépressible de s’enflammer, je maintiens ce que je disais hier, ne serait-ce que pour éviter de tenter le sort : Geraint Thomas reste pour moi le favori, et ce jusqu’à la première étape des Alpes. Parce qu’il est le vainqueur sortant et a déjà montré qu’il savait terminer très fort sur un GT ; parce qu’il est dans une équipe qui, même si elle n’est pas aussi dominatrice que les années précédentes, a une expérience absolument monstrueuse sur le Tour de France et pourrait nous sortir un coup de maître d’ici la fin ; parce qu’il se pourrait aussi qu’il ait une forme ascendante sur ce Tour, au regard de sa préparation légèrement contrariée, là où Pinot est au top depuis le premier jour ; parce que Pinot n’aime pas les grosses chaleurs et que les étapes de mardi à jeudi sont annoncées caniculaires ; parce qu’enfin les vérités des Pyrénées ne sont pas toujours celles des Alpes, et qu’on a… Lire la suite »
On le sentait venir depuis son retour à la fin de l’été dernier : Pinot a vraiment passé un cap suite au Giro 2018. Sur la Vuelta, où il a couru libéré, sur les classiques italiennes de fin d’année, où il a éclaté tout le monde…
Et il continue sur le Tour de cette année. Il va falloir être rusé, maintenant, bien jauger ses adversaires et ne pas pédaler à côté, mais la victoire à Paris a pris de la consistance cette semaine. Attention aux variations de température annoncées, et aux éventuels coups de Trafalgar à Nîmes et vers Gap. Pour l’instant, aucun des coureurs qui le précèdent au général ne s’est montré supérieur en montagne. Et il reste trois étapes pour leur reprendre du temps.
Mais quel Tour plein de suspense nous sommes en train de vivre ! Ineos est inexistant pour l’instant (bien que s’étant déjà relevé dans le CLM), cela peut évidemment changer dans les Alpes, mais ça fait plaisir de les voir sauter un par un. La frustration accumulée ces dernières années qui s’évacue doucement…
Pour Pinot, il semble en effet en mesure de gagner le Tour, en revanche on annonce de fortes chaleurs dans les Alpes, j’espère que ça ne va pas l’empêcher de performer. Concernant Alaphilippe, il a montré ses limites aujourd’hui, mais les écarts sont tels qu’il devrait pouvoir largement accrocher un Top 10 final. Enric Mas a subit une incroyable défaillance aujourd’hui, au moins la situation est claire chez Quick Step. Ce sera tout pour Alaphilippe et les sprints de Viviani. On le savait avant le départ, mais ça y est, Egan Bernal n’a plus de rival pour le maillot blanc. Au delà du fait que Thomas et Bernal ont tour à tour cédé du temps (Bernal à la Planche et à Pau, Thomas ces deux derniers jours, sans compter les 5 secondes sur Pinot et Bernal à Epernay), Ineos est beaucoup moins impériale collectivement, à part les bordures lundi et une belle 2e place sur le chrono par équipe. Seul Poels tient son rang en montagne. Quand on a vu leur force collective sur le Dauphiné et le Tour de Suisse et leur maitrise habituelle sur les GT, c’est relativement surprenant et c’est ce qui nous donne un Tour très… Lire la suite »
Pfff, mon projet d’équipe pour 2020 commence à battre de l’aile.
Car avec le nouveau train de Pinot composé de Bernal, Thomas, Kruijswijk, Gaudu et Alaphilippe, ça va être dur de faire mieux.
Je suis globalement d’accord avec les commentaires précédents, mais je rajouterai que je suis très surpris de l’hécatombe des grands grimpeurs habituels du cyclisme. Que ce soit Mollema, Quintana, A. Yates, Mas, Uran, Fuglsang, D. Martin, Bardet, ou encore Aru et peut être d’autre que j’oublie, tous lâchent très vite. Même hier sur l’étape de Tourmalet, au final il ne reste vraiment que 5-6 coureurs qui tiennent, mais les autres craquent relativement tôt je trouve, d’autant que nous ne sommes pas en 3ème semaine, avec pour le moment assez peu d’enchainement de col. Peut être est-ce du au fait que la plupart de ces coureurs s’expriment sur d’autres courses WT et arrivent un brin fatigués au TDF ? Quand on voit Quintana, D. Martin et Mollema être dans l’échappée et ne pas réussir à tenir le rythme de coureur largement moins réputés qu’eux on peut se poser des questions. Autant pour E. Mas je peux entendre qu’il a eu un énorme coup de moins bien, tout comme Bardet, mais il était très bon sur le CLM et correct sur le Tourmalet, et manque peut être encore un peu d’expérience et de physique sur les grosses ascensions, autant pour des coureurs… Lire la suite »
Fuglsang est à sa place sur un Grand Tour, pas de surprise malheureusement. Adam Yates fait le même Tour que l’an dernier, il sera temps de se poser des questions chez Mitchelton pour remédier à ces contre-performances.
Dan Martin semble empêtré chez UAE encore plus que l’an dernier.
Quintana fait son âge et va prendre une retraite bien méritée en Bretagne.
Uran mixe ses deux derniers Tours dans celui-ci.
Mas boude.
Il faut plutôt envisager que certaines équipes surfent sur une vague extraordinaire (Jumbo et Bora) et que Buchmann pourrait être la vraie confirmation de ce Tour.
Pinot et Landa ont une classe naturelle en montagne et Ineos joue juste avec les moyens du moment.
Belle étape effectivement. Pinot une nouvelle fois très fort, Thomas et ….. les autres dominés encore une fois, cela doit les inquiéter. Content qu’il y ait eu une belle échappée d’hommes forts avec Bardet dedans, qui, contrairement à son habitude a couru devant en permanence. Un bémol cependant : son petit groupe au sommet de Péguère était à une douzaine de secondes de Yates (le plus fort assurément) et a trouvé moyen de perdre une minute dans la descente ce qui n’est pas vraiment normal ! Certes Il y avait une mésentente dans le groupe et Bardet s’agaçait et ne cessait de se retourner ce qui n’a pas été productif. Mais je pense qu’il retentera dans les Alpes.
Concernant Alaphilippe, il a été héroîque mais a commis une grosse erreur : pourquoi après avoir été rejoint par Poels, Thomas etc. a t’il encore roulé comme un fou, emmenant le petit groupe et se faisant contrer au bout du compte ? Mais c’est son tempérament.
Sinon un peu déçu par Kruiswick (sans garantie !) qui me semble fort et dangereux mais incapable pour l’instant de hausser son niveau quand la course s’emballe.
Autant hier c’était n’importe quoi, autant la stratégie des Movistar était très bien pensée aujourd’hui. Quintana avec deux coéquipiers (Soler et Amador) dans l’échappée, Landa qui attaque dans le mur de Péguères (un temps avec l’ami Jakob) puis retrouve Soler et Amador, tandis que Quintana reste sagement dans l’échappée, Landa qui donne tout dans la dernière montée et Valverde qui suit gentiment les attaques des favoris sans se mettre dans le rouge (et qui reprend un peu de temps sur Alaphilippe, Porte et Fuglsang). Très bien joué, bravo à eux et en plus ça nous a donné une bien belle étape. Dans le genre Masterclass tactique, la Groupama-FDJ c’était pas mal aussi, avec Molard et Reichenbach dans l’échappée, Molard lâché dans Péguère qui peut ensuite passer un bon relais pour Pinot, Gaudu qui durcit dans la montée finale et Pinot qui attaque et retrouve le champion de Suisse qui lui passe un relais aussi avant que Pinot ne s’envole. Well done !
Oui c’était quasiment du PCM.
Oui, c’est suprenant, Madiot nous a plus habitué à de cuisants échecs tactiques qu’à de brillantes réussites.
C’est plus facile d’avoir une bonne tactique quand ton leader a des jambes en feu.
@Pierre Madiot ne s’occupe plus de la tactique depuis un bail !
Et c’est un vieux cliché rassis de râleur car la FDJ a connu des échecs mais aussi délivré des “masterclass” de tactiques (l’étape du Port de Balès 2014, tiens, qui me vient comme ça)
Certes, la vérité des Pyrénées n’est pas forcément celle des Alpes, certes, pour Pinot la roche Tarpéienne a toujours été particulièrement proche du Capitole (et vice-versa), mais l’histoire du tour n’est pas faite de renversements de tendance, alors… On peut espérer…
Il faut surtout que Pinot ne se fasse pas piéger sur le peu de plat qu’il reste ou dans une descente. Par exemple, dans le Galibier, s’il veut prendre du temps, il doit attaquer de relativement loin, pour basculer avec de l’avance, parce que s’il passe 20 secondes devant les autres, il risque d’être repris.
Le plus beau tour de France pour l’instant depuis que je suis le cyclisme (2008). Bien sûr le côté français au top ça aide, mais outre ça on c’est très peu ennuyée, et même les sprint sont passionnants car personne ne les domine. Vraiment une super édition, pour vous que ça continue, et pour vous que pinot gagné ce tour, avec alaphillipe sur le podium. Bordel ça serait le kiff total. J’espère voir Bardet et Barguil pour voir jouer une étape dans les Alpes, Barguil a largement les moyens je pense.
Un beau Tour de France oui. Mais pourquoi ? Parce que Ineos n’écrase pas tout contrairement à leur habitude. Et c’est une question d’image.
Si SKY s’est retirée, c’est à cause de l’image renvoyée par l’équipe en Juillet : on contrôle tout, 8 devant, 4 Sky dans le groupe des 10 favoris en fin de col etc… la réaction du public face a ce comportement a laissé le sponsor.
Aujourd’hui, Ineos a prévenu, elle ne veut plus voir ça. Théoriquement, sur le papier, elle avait l’équipe pour le faire. Mais le sponsor ne veut plus de cette image, et je pense que c’est un peu “exprès” qu’on ne voit pas Kwiatko, Rowe, van Baarle, Moscon et Castroviejo contrôler toutes les étapes.
Ineos veut se racheter de la sympathie du public, on ne verra plus de domination totale sur les grands tours.
* lassé le sponsor
@james, oui c’est tout a fait possible, mais pas certain non plus. Il est clair que l’image de SKY devenait très mauvaise (sauf dans les pays anglo saxons j’imagine). D’ailleurs si Froome avait ete au depart, la situation aurai ete très différente
… N’importe quoi, un sponsor ne paye pas le plus gros budget du WT pour être derrière afin de se racheter une sympathie auprès du public. Il faut arrêter de fumer devant des épisodes de X-Files… Ils sont derrière tout simplement car cette année ils courent sans AUT (dixit Brailsford), qu’i n’y a plus de tramadol et surtout vu les scandales aux parlements britaniques au sujet de la “médication” de cette équipe, ils ne peuvent plus se permettre de “charger ” autant des coureurs anglais de seconde zone pour en faire des vainqueurs potentiels de GT. Espérons que ça marque la fin d’une époque, car depuis la Vuelta 2011 la supercherie commence à être longue..
Bien sûr ! Il est clair que pour Sky/Ineos les enjeux sont largement au delà du marché Français, ces entreprises multinationales ont des cibles de croissance qui visent les BRIC+ Japon et States , le tour 3ème évènements sportif mondial ( et 1er qui e lieu tous les ans) offre une visibilité sans pareil. De là à penser que Ineos est en reconquête du public… il y a un pas que je ne franchirai pas… US Postal, Sky ne se sont jamais embarrassés de cette démarche. L’image et la notoriété de Sky sont maintenant excellente : ce qui était l’objectif du sponsor , donc fin du partenariat, c’est aussi simple ! Pour revenir au sport, attention Ineos et son staff comme tout le monde ont compris que le tour se gagnerait en 3ème semaine, voilà pourquoi à partir de jeudi on va hélas avoir le train Ineos au complet. G Thomas le sait et va continuer de monter gentiment en puissance , j’espère me tromper mais il faut que dès demain Alaph et Pinot pédalent une fois sur deux pour être en capacité de contrer le moment venu: le schéma des Alpes ne sera pas celui des Pyrénées, il faudra… Lire la suite »
“Pour revenir au sport, attention Ineos et son staff comme tout le monde ont compris que le tour se gagnerait en 3ème semaine, voilà pourquoi à partir de jeudi on va hélas avoir le train Ineos au complet”
Je ne pense pas que le train faible soit volontaire. Car ils ont laissé dans le premier massif revenir Pinot dans le jeu alors qu’il était éliminé et ils ont surtout donné de l’espoir à tous : Landa, Pinot, Krujwieck. Je pense que le fait qu’ils ont deux meneurs trahit le raté de la préparation de Thomas. Depuis le début de l’ère Sky, il n’y a jamais eu qu’un seul chef de file dans les grands tours, à l’esception de l’an passé, mais on sait pourquoi. La Sky ne savait pas s’ils allaient pouvoir enterrer l’affaire Froome ou pas. Mais cette année, alors que le Kenyan est absent, ça aurait du être “tout pour Thomas” mais le fait qu’ils aient placé Bernal sur un même plan montre qu’ils ne sont pas sûr des perfs du Gallois.
La stratégie d’ineos-sky a toujours été sur toutes les courses de frapper un grand coup très tôt et de défendre le maillot ensuite. Ils ont presque toujours écrasé le tour dès le premier massif voire la première semaine et ont souvent été sur la défensive en troisième semaine. Difficile de croire que leur faiblesse en ce début de tour est voulue…
On est d’accord ! D’habitude, ils jouent beaucoup des équipes qui défendent leur place en 3ème semaine. Le 3ème attaque, le 2nd roule pour le reprendre en faisant le jeu. Mais là, ils sont contraints d’attaquer.
Cette année, je la vois plus comme une année de transition (il y en aura peut-être une ou deux de plus). Car n’oublions pas que c’est l’entreprise Ineos qui a repris la barre et cela m’étonnerait beaucoup qu’ils aient investi dans cette équipe pour ne rien gagner. Ne pouvant plus appliquer les bonnes vieilles méthodes, l’équipe est en train de changer de modèle. D’un anglais sorti de nulle part transformé en cheval de course, elle mise à présent sur des valeurs sûres qu’elle n’a plus qu’à faire mûrir. Bernal, Sosa, Sivakov et compagnie ne sont pas encore assez matures pour assurer la relève sur trois semaines, mais ils le seront très prochainement. C’est certainement la fin d’une époque opaque certes, mais je pense déjà savoir dans quelle équipe sont les prochains vainqueurs du Tour. Comble du progrès, leur modèle semble parti pour rentrer dans le rang, en se tournant vers un modèle plus traditionnel : un vrai leader naturel et de vrais bons équipiers que leur budget leur permettra aisément de s’offrir. Avec les anglo-saxons, n’oublions jamais que “business is business”, que le sport n’est qu’un prétexte et surtout que Dave a toujours trois coups d’avance sur tout le monde.… Lire la suite »
Le truc, c’est qu’ils voulaient faire gagner des anglosaxons. Dans les coureurs de classe que tu cites, il n’y en a point.
Leur but prioritaire est de faire du fric (c’est la base, je me répète), en exploitant les règles du jeu au maximum. Donc si tu gagnes avec un anglais, tu peux faire naitre un marché qui n’existait pas et y faire un max de pognon (toi et/ou tes potes). Quand le marché s’essouffle, tu t’en vas (= Sky) et tu laisses la place à un autre prêt à gagner du fric avec un taux de rentabilité plus faible (= Ineos). La mode passée, les surfeurs partis sur une autre vague et les règles ayant changé, tu t’adaptes. Tu ne peux plus transformer un âne en cheval de course, donc tu reviens sur un modèle plus “classique”, à savoir acheter les meilleurs et les faire gagner. Qu’ils soient anglais, colombien, russe… n’y changera rien, puisque le marché s’est stabilisé et que l’effet de nouveauté nationale est aussi passé. Le fait d’utiliser un anglais au départ était donc, d’après moi, complètement voulu. Puisque maintenant c’est inutile, ils s’en passent. CQFD ! A mon humble avis, si Bernal avait été plus fort, ils n’auraient pas hésité une seconde à le mettre en leader unique sur ce Tour. Et dans quelques années (j’y mets… Lire la suite »
Je me permet de reposter un de mes commentaire d’il y’a un moi, parce que ça ressemble pas mal à ce qu’il se passe maintenant : “dés qu’il a dit malte j’avai Millar, j’avou que j’aurai été battu sur kangert et skuijns. ça serait drôle de faire participer des gens au téléphone pour le quizz. Sinon pour revenir au sujet principal Bardet/Pinot : Je pense qu’on est à un moment charnière de la carrière des deux coureurs, qui s’inscrit dans un contexte Tour de France particulier. Un contexte » post-domination » (CF :Indurain, suivi de Riis, Ullrich, Pantani, Armstrong suivi de Perreiro/Landis, contador, sastre, evans) Froome ne sera pas de la parti, son règne étant déjà sur le déclin, avec un leadership disputé dans son équipe avant même sa chute, et ça dés 2018. J’imagine ce TDF à l’image de 2014, 2008, 2006, 1996, etc. Vas t’on assister à l’émergence d’une nouvelle aire, celle de Bernal, Dumoulin ? vas t’on voir un habituel top10/top5 s’imposer à l’image de Sastre en 2008 ? ( Fuglsang semble parfait dans ce rôle) En tout cas on à plus d’incertitude que d’habitude au départ. Comment vont évoluer Pinot et Bardet dans ce contexte ?… Lire la suite »
« dés qu’il a dit malte j’avai Millar, j’avou que j’aurai été battu sur kangert et skuijns. ça serait drôle de faire participer des gens au téléphone pour le quizz”
Euh…j’avoue n’avoir absolument pas compris à cette phrase…
C’était en référence à un quiz d’une émission roue libre où joseph avait essayé de faire deviner millar, kangert et skujins à paul et robin (en donnant pour Millar l’indice “je suis né à Malte”). Ca n’a effectivement rien à voir avec la suite du commentaire.
Belle analyse, malheureusement un peu gâchée par de trop nombreuses fautes de grammaire, et pourtant habituellement je ne suis pas pointilleux là dessus (en faisant moi même un certain nombre).
C’est dommage car, dans ce contexte, la forme prend le pas sur le fond, alors que dans l’ensemble ton texte est très pertinent et totalement cohérent par rapport aux faits actuels.
Je suis vraiment surpris de ne lire que des pronostics centrés sur Pinot et le duo Ineos. Je suis pourtant sur un site de connaisseurs du vélo. Alaphilippe semble déjà enterré car il a « fléchi » dans une des 15 premières étapes (en ayant fait ce qu’il avoue être une erreur tactique; la première depuis le début du tour). Nous parlons ici d’un coureur rusé, qui apprend beaucoup de ses defaites, qui est mené par une direction sportive de haut vol. Il est encore plausible pour lui de gagner. De même, aucun pronostic en faveur du néerlandais ni de l’allemand. Ils sont tous les deux très solides, aussi bien physiquement que mentalement. Tous les deux font partie d’une équipe très forte, tous les deux ont préparé le tour minutieusement, tenant compte d’une troisième semaine toujours décisive quand un tour est serré (je ne parle pas ici des tours aux scenarii bouclés avant le départ que l’on a pu vivre à 20 reprises depuis 1990, mais des tours de France comme ceux de 76, 77, 79, 83, 87, 89, 03, 06) . La rivalité entre Bernal et Thomas va être dure a gérer pour Ineos. Thomas n’a pas l’emprise de Froome et… Lire la suite »
C’est le problème, le principal danger pour Pinot n’est peut être pas Bernal ou Thomas, mais bien Madiot ! Quand on voit ce qu’ils ont pu rater au Giro avec le maillot par points ! Et les bordures de Pinot au Tour et à la dernière Vuelta !
Si les pronostics sont centrés sur Pinot et le duo de la Sky, c’est parce que Pinot a été jusqu’ici le plus fort en montagne et que la Sky a gagné quatre des six derniers grands Tours. Cela semble plus logique que de croire dans les chances d’un Buchman prometteur mais inexpérimenté à ce niveau (qui plus est dernier du top 6) et d’un K certes très régulier mais qui paraît moins tranchant que Pinot ou Bernal.
Quand à la fameuse nullité des directeurs sportifs de la FDJ, c’est un cliché que je vois beaucoup, mais ils ont quand même réussi à monter une équipe très cohérente autour de Pinot – et l’une des quatre plus fortes sur ce tour. La tactique de dimanche, préméditée ou pas, était impeccable, et de toute façon c’est plus facile d’avoir une bonne tactique quand ton équipe est forte et que ton leader vole.
Je ne pense pas que les DS de Groupama soient nuls. Je pense plutôt que les équipiers sont loin de l’expérience sinon de la roublardise des équipiers de Quickstep ou de Sky Ineos habitués de longue date à protéger leurs leaders, les emmener à l’avant improviser et jouer avec le vent. Le coup du Giro est une bêtise de Demare et de ses équipiers dans les derniers kilomètres, la bordure d’Albi montre la fragilité de l’équipe peu habituée à protéger sans une minute de répit un vainqueur potentiel du Tour.
Certes mais si les coureurs ne s’en tiennent pas à ce qui a été dit au briefing (je pense au Giro), c’est que l’encadrement ne fonctionne pas.
Pour Pinot on verra, mais j’espère dimanche soir qu’il donnera raison à Nibali. Il y a quelques années, dans une course, interrogé sur les adversaires à surveiller l’italien avait répondu “Pinot, il a quelque chose que les autres n’ont pas.”
Tour 2014 ?
Sinon il n’y a qu’a voir le pedigree des derniers coureurs qui ont eu le maillot blanc et ont fait podium du tour.
Pinot, Quintana, Schleck , Contador. Ullrich , Pantani.
Ce ne serait que justice que Pinot remporte un Grand Tour comme ses illustres precedesseurs.
Que Bernal rejoindra surement dès cette année.
Sachant que si Bernal finit mieux que 10eme, il battra le record de…Pinot, plus jeune du top 10 depuis 1947.