Il fallait s’y attendre. Le premier cas de dopage technologique avéré en France, survenu le week-end dernier à l’échelon amateur, a déclenché une vague de réactions toutes moins raisonnées les unes que les autres. Et il n’y a rien de surprenant là dedans tant on a parlé de ces fameux moteurs depuis des mois. Pourtant, il faut arrêter de voir dans ce cas la généralisation d’un système qui serait de toute façon intenable chez les professionnels.
Question d’époque
Certains devront vivre avec. Fabian Cancellara et Chris Froome par exemple, seront toujours soupçonnés par une partie des observateurs d’avoir eu recours, à un moment de leur carrière, à un vélo doté d’une aide électrique. Il n’y a que des suspicions, que personne n’est capable – et personne ne le sera jamais – de transformer en preuves plusieurs années après les faits, et pourtant, cela suffit à convaincre une partie de l’opinion. Soit. On ne saura donc jamais le fin mot de ces histoires. Mais il ne faut pas tout mélanger. Au printemps 2010 ou à l’été 2013, dates des performances exceptionnelles – donc douteuses pour certaines – du Suisse et du Britannique, il y avait une grande différence avec aujourd’hui : personne ne parlait de vélo électrique. Cela vaut donc pour tout le peloton : si certains professionnels de ces dernières années ont pu tricher de cette manière, c’est parce qu’ils ont devancé les instances de contrôle en faisant le choix d’une fraude qui n’était même pas envisagée. Comme lorsque Lance Armstrong utilisait de l’EPO à l’époque où la substance était indétectable.
Depuis, tout a changé. Le monde du vélo a conscience de la possibilité de fraude technologique. Et il est surtout parano. Devant la télé, c’est à croire que chacun épie les comportements des coureurs en laissant de côté toute logique ou bénéfice du doute. La moindre coureur en roue libre interpelle, demandez à Chris Froome, toujours lui. Sur la dernière Vuelta, au terme d’une arrivée en altitude, le Britannique fait demi-tour pour aller féliciter ses coéquipiers. Il est alors en légère descente et n’a plus besoin de pédaler : il n’en fallait pas plus pour que la vidéo fasse le tour des réseaux sociaux sans que personne ou presque ne prenne la peine de vérifier quoi que ce soit. En dépit des lois mécaniques, aussi, chaque chute où la roue arrière, entraînée par la vitesse continue de tourner, suscite de nombreuses réactions. Chaque fois, pourtant, au bout de quelques heures ou de quelques jours, on finit par trouver l’explication logique, celle qui anéantit la thèse d’un vélo à moteur.
Imparfait, mais efficace
Alors oui, tout n’est pas parfait dans la lutte contre cette fraude technologique. Oui, certains coureurs ont peut-être utilisé des moteurs dans le passé. Et certains continuent peut-être et réussissent à passer entre les mailles du filet. Oui, les tablettes de l’UCI, tant décriées par le dernier reportage de Stade 2, ne sont peut-être pas optimales. Mais difficile de se baser sur cet unique sujet – ou même sur les précédents – pour avancer que les cadors du peloton peuvent utiliser des moteurs sans risquer de se faire prendre. On ne peut pas et on ne doit pas répandre l’idée d’un dopage technologique généralisé, comme si le peloton avait juste changé ses habitudes de triche, passant des médicaments aux moteurs.
Stade 2 a en effet montré que les systèmes de l’UCI ne détectent pas précisément l’endroit où se trouve le moteur. Mais ils détectent une anomalie, et cela devrait largement suffire à faire tomber les tricheurs. Si tel n’est pas le cas, il aurait fallu nous le montrer avec une expérience témoin et l’utilisation de la fameuse tablette sur un vélo non modifié. Idem pour ce cycliste amateur, pris en flagrant délit le week-end dernier. Ses victoires étaient suspectes, elles ont été signalées, et il a été pris la main dans le sac. Pourquoi vouloir faire une analogie avec le monde professionnel, ou suspicion ou pas, les vélos sont contrôlés des dizaines de fois dans l’année ? Sans oublier que ce cyclo du sud-ouest possédait un système relativement archaïque, le même présenté par Stade 2 : sans doute efficace, mais si peu discret qu’on n’imagine pas une seconde un professionnel l’utiliser dans un peloton sans se faire repérer. Alors oui à la méfiance, mais stop à la paranoïa. Tout n’est pas parfait dans le vélo. Mais non, tout le peloton ne roule pas avec un moteur.
Votre article me renverse, je suis comme vous un amoureux du cyclisme, mais il y a quelques approximations dans votre sujet. Armstrong a utilisé l’EPO quand elle était détectable !!!! , l’affaire festina…. Mr Armstrong a simplement su déjouer le système ce n’est pas du tout pareil. Et pour ce faire il a utilisé plusieurs moyens dont ceux financiers. L’argent voilà le vrai problème, croyez vous que les cyclistes pros utilisent,s’il trichent un moyen aussi archaique que ce triste amateur ? allons soyons sérieux, la sky ( si toutefois ils trichent ) aurait largement les moyens d’utiliser une technologie a la pointe et donc en avance comme Armstrong en son temps pour le dopage physiologique ( entre parenthèse mr Armstrong pouvait déja utilisé le dopage mécanique en sont temps , dixit Lemond ) . Quand a Cancellara , vous avez raison on n’a aucune preuve, mais d’autres savent dans son entourage le plus proche, et il n’ pas intérêt a se fâcher avec eux… l’omerta a existé dans le dopage médicamenteux , alors dites moi pourquoi elle n’existerai pas pour le dopage mécanique. Désolé si froome et cance ont eu a subir les foudres de la suspicion ce n’est pas… Lire la suite »
Pour Armstrong, je ne crois pas m’être trompé. Si vous trouvez trace d’un contrôle positif à l’EPO dès 1999, je suis preneur. Mais d’après mes recherches, l’EPO n’est devenu détectable qu’en 2004. C’est pour ça que les échantillons A d’Armstrong sur le Tour 99 étaient négatifs, mais que lorsqu’ils ont été analysés de nouveau en 2005, des traces d’EPO ont été retrouvées.
Pour le reste, vous interprétez l’article d’une mauvaise manière. Je ne dis pas que les pros utiliseraient le même matériel que ce cycliste amateur, je dis que l’utilisation par un cycliste amateur ne prouve absolument pas (et ne doit pas inquiéter plus qu’on ne l’est déjà) l’utilisation par des pros. C’est pourtant ce que certains veulent nous faire croire, en brandissant l’argument “Si c’est possible chez les amateurs, alors imaginez chez les pros !”
si je confirme, armstrong a été controlé positif a l’epo, en 99 , mais ça été enterré par le big boss de L ‘UCi de cette période mr Verbrugen . et révélé qu’ apres sa carrière. Armstrong avait même fait un don a L’ UCI pour la recherche anti dopage; ( véridique )
le parain a bien ete controle positif en 99, mais il a sortie apres coup une autorisation medicale. Si le reglement avait ete aplique a l’epoque il aurait ete suspendu deux ans pour dopage. Mais cette info était connu en 99
Le don d’Armstrong c’est exactement mes pratiques de la mafia envers la police.
@gougi et Henri : le contrôle positif survenu pendant le Tour 1999 et justifié ensuite par une ordonnance antidatée concernait des corticoïdes.
C’est vrai.
Et ça revient à dire que Armstrong pouvait tricher avec des méthodes archaïques sans en subir les conséquences grâce a de belles “amitiés”.
Un argument de poids pour qui défend l’efficacité des contrôles…
je n’ai pas dis que les pros utilisaient le même matériel, j’ai même dis le contraire . Une grosse équipe peut avec des moyens financiers , avoir toujours une longueur d’avance sur les contrôles. et je ne suis pas un fan de stade 2 ( je déteste même ) et le journaliste est d’un parti pris particulièrement agaçant . et j’aimerai qu’il y ai des enquêtes pointues sur d’autres sports, et que l’on arrête de taper sur le cyclisme
En effet, pas de contrôle positif dès 1999 évidement.
Le premier test dépistant l’EPO a été mis en place pour Sydney 2000. (site AMA)
Ensuite introduit dans le cyclisme mais en fonction des courses et des agences anti-dopage. Bien avant 2004 dans certains cas. (site AFLD)
Le rapport de l’USADA prouve que Armstrong a eu connaissance des protocoles de test en 2001.
De plus il utilisait du dopage chez Astana (2009 donc après vos recherches) et Radioshak.
Le contrôle positif étouffé était en rapport avec les corticoïdes en effet.
Et d’ailleurs ça change quoi ?
Ca ne change pas grand chose, si ce n’est que quand j’écris qu’Armstrong a utilisé de l’EPO quand ce n’était pas encore détectable, ce n’est pas une erreur.
Je ne contredis pas tout le reste, le fait qu’il ait été protégé, qu’il ait triché avec des produits archaïques ou quoi que ce soit. Simplement, si on a le droit de ne pas être d’accord sur le fond de l’article, je cherchais à justifier ce que gougi appelait une approximation.
Bonjour, Je suis tout à fait d’accord avec la dernière phrase de l’article. En revanche celui-ci est ponctué d’erreurs de logique et de raisonnement. Comme souvent malheureusement sur ce site. “Au printemps 2010 ou à l’été 2013, […] il y avait une grande différence avec aujourd’hui : personne ne parlait de vélo électrique. Cela vaut donc pour tout le peloton : si certains professionnels de ces dernières années ont pu tricher de cette manière, c’est parce qu’ils ont devancé les instances de contrôle en faisant le choix d’une fraude qui n’était même pas envisagée.” – Ce n’est pas parce qu’une technique n’est pas connue du grand public qu’elle n’existe pas ou qu’elle n’est pas envisagée par des professionnels. -Ce n’est pas parce qu’une technique est connue qu’il y a des contrôles pour l’empêcher. -Ce n’est pas parce qu’il y a des contrôles, qu’ils sont efficaces. Lance Armstrong utilisait de l’EPO à l’époque où la substance était détectable et à été couvert par l’UCI lors d’au moins un contrôle positif. “Depuis, tout a changé. Le monde du vélo a conscience de la possibilité de fraude technologique. Et il est surtout parano. Devant la télé, c’est à croire que chacun épie les… Lire la suite »
Je sait pas pourquoi j’ai dit que votre site était souvent ponctué d’erreur.
Je ne crois pas que ce soit vraiment la vérité.
Oubliez ça s’il vous plait.
Ou intégrez une fonction d’edit^^.
– Ce n’est pas parce qu’une technique n’est pas connue du grand public qu’elle n’existe pas ou qu’elle n’est pas envisagée par des professionnels. -Ce n’est pas parce qu’une technique est connue qu’il y a des contrôles pour l’empêcher. -Ce n’est pas parce qu’il y a des contrôles, qu’ils sont efficaces. Lance Armstrong utilisait de l’EPO à l’époque où la substance était détectable et à été couvert par l’UCI lors d’au moins un contrôle positif. –> Envisagée par des coureurs, peut-être, si certains l’ont utilisé. Mais par les instances non, ou alors cela veut dire qu’on envisage des fraudes sans rien mettre en place pour les arrêter. Les contrôles n’ont démarré (et timidement) qu’en juillet 2010, soit après l’épisode Cancellara. Ensuite, je ne crois pas avoir avancé que tous les contrôles étaient efficaces. Et pour Armstrong, on en a parlé plus bas, il a commencé à utiliser de l’EPO quand ce n’était pas détectable (ce qui ne veut pas dire qu’il a pas continué, mais je veux dire qu’au départ, il ne risquait absolument rien). -Ce n’est pas parce que des gens font des élucubrations fumeuses, sans aucune connaissance en mécanique et en physique, que la triche ne peut exister… Lire la suite »
–> Envisagée par des coureurs, peut-être, si certains l’ont utilisé. Mais par les instances non, ou alors cela veut dire qu’on envisage des fraudes sans rien mettre en place pour les arrêter. C’est déjà arrivé dans l’histoire récente de ce sport. Désolé, mais rien ne prouve que les instances ont radicalement changées ces derniers temps. — –> Vous interprétez ce passage comme si je voulais dire qu’il n’y a aucune triche. Pas du tout, relisez. Je dis comme vous, les « élucubrations fumeuses » n’aident en rien à trouver les tricheurs. Mais ce n’est pas un argument valable pour affirmer ou infirmer que certains trichent. La parano et ses fausses déductions n’ont aucun poids pour ou contre, je n’y peut rien. — –> Encore une fois, j’ai dit plus bas ce que je pensais des tablettes UCI. Mais je ne me prononce pas en faveur du système, je dis que le reportage de Stade 2 ne m’a pas démontré l’inefficacité totale des tablettes, simplement un manque de précision. C’est bien le problème. En l’état, ce manque de précision est rédhibitoire. Le protocole (tablette plus opérateur) est faussé dans un très grande majorité des cas. Le manque de précision démontre l’inefficacité… Lire la suite »
Je crois que vous devriez jeter un œil à ça : https://twitter.com/bullomaniak/status/904601211814457344
Ce n’est pas moi qui ai écrit ces tweets, mais c’est exactement ce que je me suis dit devant le reportage (pour les points techniques, je veux dire, je ne suis pas là pour taper sur Stade 2). On voit bien que le matériel utilisé pour les tests est inutilisable dans un peloton pro tellement il est peu discret.
Pour ce qui est du manque de l’expérience témoin, il se trouve que je suis aussi journaliste en télévision, et on ne peut pas justifier un tel manquement. Une expérience témoin aurait nécessitée dix secondes dans un reportage de 20 minutes. Dans un reportage qui se veut scientifique, on ne peut pas passer à côté de ça.
Merci pour ce lien très instructif, qui relève certains manquements et légèretés à n’en pas douter. Certains points sont tout de même contestables, et je serais heureux de développer de manière calme, sérieuse et argumentée. Mais pas si vous le prenez comme une attaque personnelle. Ce qui est surement ma faute d’ailleurs. Je m’en excuse. Mais admettons que tout ce que ce lien dit est vrai. Le protocole de l’UCI pose tout de même problème : les contrôles sont fait en dépit des limites des machines, trop rapidement si vous préférez. Les résultats sont donc en partie faussés. Le protocole est donc mauvais. Je ne justifie absolument pas le manque d’expérience témoin. J’explique que Stade 2 pense que ça n’aurais rien dit a personne, que c’est du temps de perdu. Je ne justifie absolument pas ce reportage et ces choix, quels qu’ils soit. Je fournit une explication (peut être mauvaise). Mais admettons qu’ils ait fait une expérience témoin, avec un vélo normal. Deux solutions : la tablette réagit, donc elle est déréglée, donc le protocole est mauvais ; ou bien la tablette ne réagit pas, ce qui veut dire qu’elle peut marcher -ou pas- en cas de triche, ce qui… Lire la suite »
Vous sous-estimez l’intérêt de l’expérience témoin. Oui, si la tablette réagit sur un vélo normal, cela signifie qu’elle ne fonctionne pas, qu’elle ne sert à rien. Mais si elle ne réagit pas, cela montre qu’elle est assez efficace pour détecter la triche, même si elle ne détecte pas l’endroit exact. Car là, comment savoir si elle détecte le moteur ou autre chose ? Comme mentionné sur le lien que j’ai posté plus haut, on voit quand même une différence de détection entre le moteur et le reste. Donc on peut se poser la question. Et seule l’expérience témoin aurait permis de lever les doutes.
En clair, une tablette qui réagit quand il y a un moteur et qui ne réagit pas quand il n’y en a pas, n’est-ce pas tout ce qu’on demande ? Or là, on ne sait pas si c’est le cas.
Et non !
Si la tablette ne réagit pas sur un cadre normal ça ne prouve absolument rien. Si, pardon. Que le vélo est normal.
Il faut tester la même ensuite, avec un vélo identique truqué. Un nombre important de fois. A la même vitesse. Et on a la réponse.
Ce qu’à fait le labo qui a sorti le rapport pour l’UCI, vous l’avez votre expérience témoin.
SI elle ne détecte pas l’endroit exact elle ne sert a rien. Il va faire quoi le commissaire après ? J’ai un doute on va cisailler le vélo ? Mauvais protocole encore une fois.
On sait qu’elle ne détecte pas autre chose que le moteur la vis et le pédalier car ils l’auscultent au scanner ensuite.
Mais OK pour l’expérience témoin, c’est bâclé, c’est pas sérieux etc…
Perso, j’aimerais bien des instances en qui faire confiance qui appliquerait des solutions intelligentes a travers des commissaires sérieux qui serait soutenus. Pas forcement des tablettes…
Autant on peut être d’accord ou pas d’accord avec le reste de l’article autant le passage sur France 2 est un raccourci et un détournement de ce qui a été dit. Dans Stade 2 ils ont prouvé 1 : que le passage des tablettes trop rapides ne donne aucun résultat et c’est ce que font les commissaires 2 : qu’il réagit à toute présence de fer, moteur ou pas et qu’il est difficile de savoir si il réagit à cause des pignons ou d’un moteur si celui-ci est dans la roue. 3 : qu’il ne réagit qu’au fer, si les moteurs sont dans d’autres matériaux plus haut de gamme et technologiques la tablette ne voit rien. Donc autant on peut dire qu’il ne faut pas crier au loup et qu’il n’y a pas de preuve tangible de moteur chez les pros autant les tablettes ne sont que de la poudre aux yeux pour donner l’impression que l’UCI a réagi. Je dois dire que je suis déçu par un tel manque de recherche dans un de vos articles. J’ai confiance en vous et ne confronte pas vos articles pour chercher les sources etc… et je ne suis pas le seul. Mais… Lire la suite »
Je comprends votre point de vue mais je ne juge pas avoir détourné quoi que ce soit. Bien évidemment, j’ai visionné le reportage de Stade 2, au même titre que les précédents. Et je suis clairement resté sur ma faim. Nous avons hésité à traiter le sujet dans un article dédié, mais nous ne sommes pas là pour juger le travail de nos confrères. Simplement, dans cet article précis, il était impossible de ne pas parler de Stade 2. Alors laissez-moi développer si je n’ai pas été assez clair dans l’article. Je ne dis pas que les tablettes sont parfaites. J’écris d’ailleurs qu’elles ne sont pas optimales. Mais que voit-on dans le reportage ? Un vélo avec un moteur, et une tablette qui réagit. Imprécisément, certes, puisque la tablette ne permet pas de définir, à quelques centimètres près, l’endroit du moteur. Mais le fait est que la tablette réagit. Alors imaginons la scène lors d’un véritable contrôle : une fois que la tablette montre une anomalie, on peut quand même imaginer que le vélo serait examiné avec plus de précision. J’ai attendu, tout au long du reportage, une expérience témoin sur un vélo sans moteur. Si la tablette avait réagit… Lire la suite »
C’est de l’obstination… Regardez une vidéo d’un commissaire : ils passent à toute vitesse sur le vélo. Impossible de bien détecter quoi que ce soit…
Alors vous les considérez comme des confrères…
Donc vous vous considérez comme journaliste…
Mais le boulot d’un journaliste, c’est pas de vérifier les infos ?
De chercher les fameux éléments, pour chercher à en être certain ?
Non ce n’est pas de l’obstination. Je vous parle des tablettes, vous me parlez de leur utilisation. Tous les commissaires ne l’utilisent pas correctement, sans doute. Mais ça ne veut pas dire que tous les contrôles réalisés ne servent à rien (ce qui serait le cas si la tablette ne détecte rien).
Pour le reste, oui je suis journaliste, mais ai-je les moyens de vérifier les infos données par Stade 2 ? Non, et personne ne les a réellement, puisque personne n’a pu avoir en main les tablettes de l’UCI hormis Stade 2. Alors vous pouvez vous fendre de commentaires incendiaires si vous le voulez, mais nous nous basons sur les mêmes éléments. Sauf que vous croyez aveuglément ce que le reportage a voulu démontrer, sans vous poser la question de ce qu’il a réellement démontré.
Alors la, arrêtons tout de suite dans ce cas. Je ne crois pas me fendre de commentaire incendiaires. Si vous vous sentez agressé, je m’en excuse et je le concède du coup. Mais je ne vous violente pas pour la violence. Je n’ai pas envie de vous incendier. La seule violence est celle d’arguments et de faits qui vous montrent que votre raisonnement est bancal, que ça ne tiens pas ou que ça n’a pas de rapport, que vos recherches sont très légères. Je sais que c’est dur mais déjà, on y peut rien, et puis il y a quand même pire dans la vie, non ? Vous AVEZ les moyens de vérifier les infos de Stade 2. Nous N’AVONS PAS les mêmes éléments. Je ne CROIS pas aveuglement au reportage, j’ai vérifié l’imprécision (il faut lire les commentaires jusqu’au bout, si vous voulez plus de précision, je vous en donne). Les tablettes de l’UCI sont des iPad. Vous ne pouvez pas vous faire prêter un iPad, chercher 10 minutes une application, demander à un voisin ou un club de vélo un vélo en carbone ? Vous avez pas envie d’aller dans un magasin pour voir ce qu’il en est… Lire la suite »
Vous vous qualifiez vous même de possible “connard condescendant” et je ne peux que vous rejoindre sur ce point. Qu’est-ce qui vous oblige à être aussi agressif, aussi pédant dans quasiment tous vos commentaires ?
Il serait bon de vous souvenir que ce site est animé par des bénévoles qui prennent sur leur temps libre pour écrire des articles qui nourrissent notre passion commune. Je trouve particulièrement agaçant de lire des propos aussi méprisants sur leur travail qui, s’il n’est pas toujours parfait, est le plus souvent de qualité.
Jusqu’à présent, l’ensemble des intervenants sur ce site restaient mesurés, corrects même en cas de désaccord et je trouverais agréable cette ambiance perdure.
En espérant que vous puissiez vous même tirer quelque chose de cet échange et vous départir quelque peu de la morgue insupportable dont vous faites preuve.
J’ai dit que j’étais “peut-être” un « connard condescendant ». Si vous y adhérez libre à vous mais ne me mettez pas dans le même sac. L’agressivité je m’en excuse. Mais peut être que vous la projetez un peu aussi non ? Je vous assure que je suis très calme et détaché, je ‘ai rien à gagner ici. relisez tout ça calmement et veuillez accepter l’hypothèse que je n’ai pas les pires intentions du monde. J’essaie de démontrer par A+B que certains arguments ne sont pas valables même si la thèse est bonne. Quand on me présente des recherches fausses je le dit etc… Pour la pédanterie je plaide coupable. Désolé, je suis un peu comme ça. Je suis bloqué sur le dictionnaire. Les mots ont un sens pour moi. Il est important d’être précis, de bien délimiter de quoi on parle, du contexte. Cela suppose des précisions, beaucoup de mots etc… La pire pédanterie pour moi c’est d’utiliser des mots complexes sans en connaitre le sens, pour paraitre “intelligent”, pour ne rien dire. Je ne crois pas être de ceux la. Je ne vais pas restreindre mon vocabulaire pour autant. D’ailleurs vous ne devriez pas être autant touché par… Lire la suite »
Je sais que vous ne répondez pas à moi dans ce commentaire, mais sachez que je ne suis absolument pas pour que vous gardiez vos remarques pour vous. Je suis ouvert au débat, je suis aussi le premier à vouloir que nos lecteurs indiquent les éventuelles erreurs qui peuvent se glisser dans nos articles. En revanche, journaliste ou pas, je persiste à dire que mes recherches ne sont pas “mauvaises”. Ce n’est là qu’une question d’interprétation. Je pense avoir apporté des justifications à tous mes arguments – ils étaient présents dans l’article, mais j’ai apporté beaucoup de précisions supplémentaires dans mes commentaires. Or s’il y a des points sur lesquels on peut discuter, il n’y a rien que j’ai avancé qui soit faux. Vous jugez que l’expérience témoin n’était pas nécessaire, et vous avez le droit. Mais je n’ai pas tort lorsque je dis que cela manque pour connaître la stricte vérité sur ces tablettes. Pour Armstrong, dont il a été question au début, vous conviendrez aussi que mon affirmation n’était pas fausse puisqu’il n’a pas été contrôlé positif à l’EPO pendant ses Tours vainqueurs, mais après. Pareil pour les contrôles visant les moteurs, intégrés après les performances de Cancellara.… Lire la suite »
Il n’y a eu qu’une seule mauvaise info c’est la date du dépistage de l’EPO mais j’ai globalisé un peu n’importe comment.
Ok pour l’expérience témoin.
L’exemple Arstrong n’amène rien puisqu’il a de toute façon échappé aux contrôles que ce soit EPO ou autres. Ca n’incite pas à la parano mais c’est pas rassurant non plus.
Le matériel utilisé par Stade 2 (encore eux ça me saoule) n’apporte rien puisqu’il existe peut-être mieux, plus furtif, ou peut être pas… Tout dépend du serieux de l’UCI ou d’un éventuel témoignage ou aveux… Ou bien ca n’existe pas.
Nouvelle question, si le matériel est si voyant, pourquoi les tablettes ?
Pour le reste j’ai deja tout dit.
Je crois que le problème, c’est que vous attendiez de cet article plus que ce que j’ai voulu qu’il apporte. Je n’ai pas voulu publier un article qui apporte la preuve d’un dopage mécanique ou d’une absence de dopage mécanique, c’est un edito dont l’idée générale se résume à “Stop à la parano”. Un edito sur lequel je conçois que les avis soient partagés. Je suis peut-être trop optimiste en voulant croire que l’ensemble du peloton ne roule pas avec un moteur, mais ni vous, ni moi, ni Stade 2, même avec tous les moyens et la bonne volonté du monde, ne sommes capables de prouver quoi que ce soit à ce sujet pour le moment. Je ne me sens donc pas agressé, ce serait exagéré. Mais je trouve vos critiques injustifiées pour la plupart. Oui, j’aurais pu faire une enquête similaire à celle de Stade 2 et voir si j’arrivais à la même conclusion. Mais ce n’était pas le but, d’ailleurs l’ensemble de l’article n’est pas centré sur ce reportage… En revanche, vous ne pouvez pas dire que je n’apporte pas d’arguments pour étayer mes doutes, j’ai justifié chacun de mes points de vue dans cet article. Pour finir,… Lire la suite »
Entièrement d’accord avec vous, Robin. Le problème principal est que beaucoup ne lisent pas l’article suivant l’angle pourtant évident que vous voulez lui donner – un “billet d’humeur” argumenté, qui invite à ne pas tomber dans la parano et qui, implicitement, fait entendre le ras-le-bol des amoureux du vélo face à cette omniprésence du complot du moteur.
D’ailleurs, je note, assez tristement pour ma part, que cet article suscite bien plus de réactions sur ce site que des articles consacrés au cyclisme, aux exploits, aux courses qu’on aime.
Je vous rassure: à mon sens, les approximations sont rares et jamais cruciales. De plus, votre équipe est toujours prompte à rectifier les approximations avérées qu’on lui signale. Bref, vous faites un boulot considérable et de qualité. D’autant plus que, conformément au genre de la chronique, vous proposez des articles personnels, argumentés, qui ont le mérite d’ouvrir le débat. Enfin, le gros plus, c’est que, quand vous suscitez le débat, vous êtes toujours prêt à le poursuivre et ça c’est top – même si je ne serai jamais d’accord avec vous sur le printemps 2017 de Sagan ;)
Content que vous appréciez notre travail, et je pense que vous avez parfaitement saisi notre philosophie. Rassurez-vous, j’aimerais également que les autres articles suscitent autant de réactions que celui-là, malheureusement, le dopage a toujours fait plus parler que le Tour de Lombardie.
Au plaisir, donc, de continuer à débattre avec vous. Et on va avoir l’occasion de reparler de Sagan lors de nos bilans de fin de saison. Peut-être que plusieurs mois après, avec le recul, notre analyse comme la votre auront évolué.
Parce que c’est un “billet d’humeur” on peut se baser sur une argumentation bancale ? Parce qu’on a un angle correct -et surement véridique, on peut utiliser de mauvais arguments ? Si j’ai bien compris le billet d’humeur dit deux choses : 1 Il n’y a pas de dopage mécanique de masse. – OK 2 Stop a la parano. – OK Prenons la première affirmation. Et pour résumer l’article : Il n’y a pas de dopage mécanique de masse. – OK Ce serait intenable chez les pro. – PREUVES ? Cancellara et Froome sont suspect à vie. Sans preuves. – OK mais ça n’aide pas NI POUR NI CONTRE. On aura jamais de preuves. – AH BON ? Mais c’était avant, si jamais ça s’est produit, ils ont devancé les contrôles. – OK mais ça n’aide pas NI POUR NI CONTRE. Comme Lance Armstrong. – No comment Les gens sont paranos et tirent des conclusion débiles dans tout les sens. – OK mais ça n’aide pas NI POUR NI CONTRE. Comme pour Froome en descente. – OK mais ça n’aide pas NI POUR NI CONTRE. Comme les gars qui tombent. – OK mais ça n’aide pas NI POUR NI CONTRE.… Lire la suite »
Voila un malentendu. J’ai bien pris votre article pour ce qu’il est. “Stop a la parano”. Je pense juste que votre argumentation ne tiens pas ou n’a pas de rapport direct avec le problème. Désolé. Je pensait avoir justifié mes critiques en long et en travers. Surement très mal. Concernant Stade 2, je ne vous reproche pas un manque d’investigation, mais de vous avancer sans avoir investigué; et cela seulement dans un sens. C’est très différent. Alors le coup du CV. Sérieusement si vous vous êtes senti obligé de vous justifier professionnellement devant moi, j’en suis sincèrement désolé. Au passage ce n’est pas des piges et deux mois à l’Equipe qui vous apportent de fait une grande légitimité dans ce débat ou un immense “sérieux” professionnel. Et c’est la base d’un argument d’autorité biaisé. MAIS c’est déjà très bien et je vous souhaite de réussir sincèrement. Votre légitimité vous la tirez de ce site. Actif depuis des années, toujours bien tenu, les podcasts était super. Ce site, c’est du journalisme si vous vous revendiquez comme tel déjà, c’est la seule justification que vous avez à fournir à un gars comme moi. Il est très bien ce site. Mais voila, des… Lire la suite »
Je n’ai rien à redire là-dessus. Personne dans notre petite équipe n’est parfait, aucun article ne l’est. Des erreurs il y en a, et je ne demande à personne de les passer sous silence. Mais ne pas être d’accord ne veut pas dire qu’il y a des erreurs. On a simplement un avis différent sur le sujet. En écrivant cet article, que Flo a justement qualifié de billet d’humeur, je prenais volontairement position et ne m’attendais pas à ce que tout le monde soit sur la même longueur d’onde.
PS. Pour la justification professionnelle, c’était pour réagir à votre demande de “vérification d’informations” dans un article qui ne comporte pas d’erreurs, et sur votre incitation à “chercher” parce qu’on est journaliste, alors que cet article n’est pas une enquête, ou un article qui cherche à démontrer quelque chose.
Il y a quand même une chose qui interroge, que faisaient France 3 et Thierry Vildari sur cette course de 3ème caté ? L’Agence Francaise de Lutte Antidopage n’est pas censée prévenir les médias lorsqu’elle procède à un contrôle.
Je ne remets pas en cause la culpabilité de ce coureur et je ne veux pas tomber dans la parano mais je trouve surprenant que quelques minutes après l’annonce du contrôle, Tout le Sport consacre un reportage à l’affaire. J’ai l’impression que le dopage technologique est devenu un fonds de commerce pour France Télévisions. C’est un moyen de faire parler et de faire de l’audience et ça alimente les polémiques stériles à chaque vidéo d’un coureur en roue libre.
De plus, si le dopage technologique a pu exister chez les professionnels, j’ai du mal à imaginer un coureur prenant ce risque aujourd’hui, un produit dopant sera toujours beaucoup plus difficile à trouver qu’un moteur, aussi petit soit-il. En cas de doute suite à l’usage d’une tablette ou d’une caméra thermique, il suffit de désosser le vélo pour trouver le moteur.Les chances d’échapper aux mailles du filet sont quand mêmes maigres…
Pourquoi un produit serait-il plus facile à cacher ? Selon quels critères ?
L’inverse se défend très bien en tout cas.
Les tablettes ne marchent pas du tout ! Il faudrait y passer des plombes pour chaque vélo pour être efficace. La caméra thermique ne marche que sur des sources de chaleur donc moteur a l’arrêt. Forcement il vont pas allumer le moteur pendant les contrôles. Et en course c’est pas fiable, pas précis…
Il faut faire passer les vélo dans des cabines de scan, comme des valises a l’aéroport…
Simple, rapide, et plus si cher aujourd’hui.
Parce qu’un vélo peut-être démonté, analysé sous toutes ses coutures et parce qu’un organisme présente une complexité un poil supérieur. Il existera toujours des produits qu’on ne peut pas détecter, qui ne laissent quasiment pas de traces ou qu’on ne pense même pas à chercher. A mon sens, on peut éradiquer le dopage technologique en remédiant facilement aux quelques failles dans les contrôles( vous proposez d’ailleurs une solution qui me semblerait efficace ) mais on ne pourra jamais dire que le combat contre le dopage “classique” est gagné.
En effet, Je n’avais pas vu cela comme ça.
Quand à démonter les vélos pièces par pièces, j’espère qu’on en arrivera jamais là. Quelle horreur de suspicion. Quel enfer à organiser etc…
C’est la mentalité globale qu’il faut changer, les tentatives de triches existeront toujours je pense et c’est pas grave. Tant que l’ensemble est serieux et honnête.