Voir Miguel Angel Lopez s’imposer au sommet de la Green Moutain, lors de l’étape reine du Tour d’Oman, n’avait pas grand chose de surprenant. Mais voir dans son sillage son coéquipier Alexey Lutsenko, finalement vainqueur finale de l’épreuve, l’était davantage. Et si le Kazakh de 25 ans se mettait à grimper ?
Polyvalent, jusqu’à grimper ?
Le palmarès récent du Tour d’Oman nous oblige à relativiser. L’an dernier, Ben Hermans avait remporté la course avant de connaître une saison finalement très moyenne. Mais pour Alexey Lutsenko, c’est comme s’il fallait lire un peu plus qu’une simple victoire dans ses performances de la semaine. On le connaissait costaud, capable de briller sur les pavés, en tant que puncheur voire même de tirer son épingle du jeu au sprint. Vainqueur d’une étape de la Vuelta en août dernier, au sommet de la bosse d’Alcossebre, troisième d’A Travers la Flandre ou neuvième des Mondiaux de Bergen, il avait prouvé, en 2017, sa capacité à être présent sur de nombreux terrains. En revanche, même au mois de février, on ne l’attendait pas grimpeur, capable de tenir la roue du virevoltant Miguel Angel Lopez. Le garçon, pourtant, a toujours cru en ses possibilités sur les courses par étapes.
« Je pense que je peux faire de bons classements sur des courses comme Paris-Nice si je connais les étapes et que je les prépare spécifiquement », confiait-il y a un peu plus d’un an à Cyclingnews. Ce serait en réalité une autre paire de manches, et cette année, le Kazakh ne sera pas au départ de la Course au Soleil, là où il avait décroché son premier succès de prestige sous le maillot d’Astana, il y a deux ans. Pour dire vrai, plus que repérer les étapes en question, il aurait besoin de s’affiner pour devenir un coureur dangereux sur une semaine. Annoncé à 74 kilos par son équipe, il est loin du gabarit d’Alexandre Vinokourov, dernière star du Kazakhstan, à qui Lutsenko a beaucoup été comparé à ses débuts, après son titre de champion du monde espoirs. « C’est toujours sympa d’être comparé à lui parce que je suis offensive, comme il l’était, soulignait le garçon, toujours pour Cyclingnews. Mais pour être honnête je n’essaie pas de copier Vinokourov, j’espère juste profiter de ma propre carrière. »
Potentiel grimpeur
Dans les faits, en dehors de cet exploit à Oman ou de quelques coups d’éclats ci et là, Lutsenko semble davantage se diriger vers les classiques flandriennes. Sur le podium d’A Travers la Flandre l’an dernier, quatorzième du Ronde il y a deux ans, son gabarit et sa façon de courir semblent bien mieux adaptés pour ce type d’épreuves. « J’aime les courses pavées, j’y participe depuis plusieurs années et je gagne en expérience, assure-t-il. Je connais ces épreuves depuis que je cours chez les espoirs. Je suis habitué à courir beaucoup en Belgique, donc maintenant je connais bien ces routes, ces monts. » Il a aussi acquis chez Astana une certaine légitimité, et la possibilité de courir « les courses [qu’il] cible ». Vinokourov, son idole devenue son manager, ne lui en voudra donc pas s’il ne devient pas un grimpeur émérite. Tant qu’il reste efficace sur les autres terrains.
Flandriennes et aussi pourquoi pas ardennaises; l´Amstel gold race doit pouvoir lui convenir .
C´est bien pour Astana de faire le plein de confiance dès le début de saison; le départ des talents Italiens, Scarponi, Aru, Ulissi, Nibali n´est probablement pas simple à digérer.
Lusenko ne sera jamais taillé pour le CG des GTs mais par contre, à l’instar d’un Chavanel, Paris-Nice peut lui convenir et il peut également espérer remporter de belles étapes de montagne selon l’échappée à laquelle il participe. C’est vraiment un tout-terrain.
C’est exactement le type de profil à porter des maillots de leader de Grand Tour en première semaine et à claquer quelques jolies étapes tout en jouant la gagne sur les classiques. En s’accrochant comme un fou, il pourrait peut-être accrocher un fond de top 10 en GT, mais je ne crois pas que cela en vaille la peine. Mieux vaut rouler comme il sait bien le faire.
Malgré le départ d’Aru, ou bien peut être en réaction de ce départ mal vécu, Astana se montre beaucoup en début de saison. Fuglsang et Sanchez sont en forme et Lopez et Lutsenko aussi.Finalement ils ne sont pas si dépourvus que ça!
Annoncé à 1m 75 pour 74 kg par son equipe ? Je ne sais pas ou il ont eu cette info ?De mon coté J´ai eu l´occasion d´observer ce coureur au départ d´une etape d´un tour ; la classe; il était à mon humble avis, bien en dessous des 70 kg.
A titre de comparaison de gabari; Bernard Hinault faisait 1m 74 pour environs 62 kg .
On a pris l’info sur le site officiel d’Astana, où il est annoncé à 1m74 pour 74 kg, même s’il est toujours difficile de savoir si le poids des coureurs est exact.
Surtout quel poids à quelle période de l´année. 74 kg en janvier ces dernières saisons peut etre; mais probablement pas en poids de forme et en ce moment pour aller gagner à Oman.
Ca serai interessant de le voir taquiner le gratin sur Paris Nice.