Avant de prendre la route de Marco Polo pour devenir la première équipe chinoise du World Tour, Lampre-Merida a clôturé sa période italienne par une saison bien pâle. Ulissi a sauvé les meubles, mais le bilan n’incite pas à l’optimisme pour l’an prochain.

Le top : Diego Ulissi

Les statistiques ont fait du Toscan le porte drapeau de Lampre cette saison. Il a été avec six victoires le coureur le plus prolifique de l’équipe transalpine. Mais il a aussi été le seul à gagner sur le sol italien, avec deux bouquets décrochés sur le Giro. Le puncheur a toujours été une valeur sûre sur la course rose, en témoignent ses six bouquets en cinq participations. En 2016, Ulissi s’est également illustré hors de ses terres, enchaînant les tops 10 sur les épreuves World Tour (3e à Montréal, 7e de l’Amstel, 7e à Québec, 8e de la Flèche Wallonne). Il a même remporté sa première course à étapes depuis 2013 lors du Tour de République tchèque. A 27 ans, le coureur de Cecina a accompli la saison la plus convaincante de sa carrière, s’affirmant comme un des fers de lance des TJ Sport en 2017. Il a même déjà repéré une poignée d’étapes à aller chercher sur le 100e Tour d’Italie.

Le flop : toute le reste de l’équipe

Difficile de distinguer un flop au sein d’une équipe dont les prétentions sur le World Tour restent moindres. Doté du plus petit budget de l’élite, Lampre-Merida avait tout de même réalisé une saison 2015 assez remarquable avec 31 victoires, dont sept sur les grands tours. Cette année, les Italiens n’ont levé les bras qu’à 19 reprises (trois fois sur les grands tours). Comme un symbole, le pays qui a le plus réussi aux hommes de Giuseppe Saronni est la Chine avec quatre succès. Pour subsister au plus haut niveau, l’équipe italienne a dû se battre pour des places d’honneur. En plus d’Ulissi, seul Rui Costa, censé être la star de l’équipe, a ainsi porté sa formation durant la première moitié de la saison, sans toutefois gagner la moindre course (3e à Liège-Bastogne-Liège, 6e au Tour de Romandie). Le Portugais n’avait plus fait chou blanc sur le World Tour depuis 2009. Un échec d’autant plus frustrant qu’il avait renoncé au général sur le Tour de France pour remporter une étape.



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