Avec 25 victoires et la 13e place au classement World Tour, la bande de Marc Sergeant a rendu une copie correcte sur le plan comptable, mais niveau prestige, on repassera. Il y un an, on avait donné la moyenne tout pile à l’équipe belge. Cette fois, en guise d’avertissement, on glisse le curseur un dixième en-dessous.
Le top : la Vuelta
Celle-là, on ne l’avait pas vu venir. Un spectateur avisé ne savait pas quoi penser de l’équipe alignée par Lotto-Soudal pour la Vuelta si l’on excepte le fascinant record du tout aussi fascinant Adam Hansen. Au mieux, on aurait pu pronostiquer une place d’honneur pour Maxime Monfort, plutôt en vue sur le Giro. Et là, venu de nulle part, Tomasz Marczynski sort du bois pour prouver qu’il n’est pas seulement bon à faire passer les bidons et remporte deux étapes à coups de bonnes échappées. Son attitude a fait des émules. En troisième semaine, Sander Armée à réussi à faire exploser des Lutsenko, Alaphilippe et autre Rojas pour arracher le premier bouquet de sa carrière. Et Thomas de Gendt, attaquant malheureux du dernier Tour de France (où il aurait mérité le titre de super-combatif), s’est consolé sur la dernière étape promise aux baroudeurs. Comme quoi, Lotto-Soudal, même sans leader désigné, peut montrer des ressources insoupçonnées.
Le flop : André Greipel
En l’occurrence, ce sursaut des seconds couteaux lors du Tour d’Espagne était le bienvenue après un Tour de France décevant où, pour la première fois depuis dix ans sur une course de trois semaines, André Greipel est reparti bredouille. Le sprinteur allemand a fini à quatre reprises sur un podium d’étape, mais sa série s’est brisée contre des coureurs avec lesquels la différence d’âge commence à peser. À 35 ans, le Gorille de Rostock décline. S’il a encore le niveau pour enchaîner les places d’honneur dans les sprints (38 fois dans le top 10), Greipel était un peu court pour jouer la gagne. Au bout de la saison, il ne compte que cinq victoires, son plus faible total depuis 2007, époque où il n’avait pas à porter son équipe à bout de bras. Dire qu’en 2016, l’Allemand avait été notre top. L’an prochain, il sera encore au cœur du projet Lotto-Soudal. Mais à douze mois du terme de son contrat, la saison à venir aura des airs de quitte ou double.
La stat : 1
La seule victoire sur une épreuve World Tour (classement général uniquement) est venue en toute fin de saison grâce au succès de Tim Wellens sur le Tour du Guangxi. Vu l’intérêt de l’épreuve chinoise, il sera difficile de s’en satisfaire. Lotto-Soudal aurait sûrement savouré davantage une victoire de Tony Gallopin, auteur d’une saison en demi-teinte, à Saint-Sébastien.
Cette équipe lotto a aussi été très décevante sur les classiques du printemps . Greipel n’a pas été au top cette saison . C’est clair qu’a 35 ans il n’a sûrement plus l’explosivité d’antan et face au jeune loup du sprint ce n’est pas toujours évident . Ceci dit d’après ce que j’ai lu il a aussi été fort perturbé par la grave maladie de sa maman . On n’oublie parfois que derrière ces champions il y a aussi des êtres humains avec des failles et des émotions .
Saison plutôt terne, en effet. Avec des conséquences dans l’organigramme de l’équipe. Paul De Geyter, l’ancien manager de Boonen, GVA ou VDB, devient directeur général… Vous mettez Greipel en flop, mais on ne doit pas non plus épargner Roelandts, Gallopin et Benoot: c’était quand même à eux de porter l’équipe durant le printemps. Et, au final, c’est encore André Greipel qui signe le meilleur résultat sur Paris-Roubaix… Bref, à défaut de s’imposer, Greipel a au moins eu le mérite de répondre présent (à l’inverse des 3 autres durant la période-clé pour une équipe comme Lotto). S’il fallait tout de même retirer des enseignements positifs de la saison, ce serait: – Tim Wellens: si on exclut les classiques, où il semble intrinsèquement un peu juste pour des courses de plus 200 km, et le TDF, où il lui est impossible de faire de bonnes performances en raison de son allergie au soleil, il a répondu présent sur ses terrains de jeu favoris (tours d’une semaine sans haute montagne, semi-classiques). – Les performances de Benoot au Dauphiné et au Tour, qui lui “ouvrent de nouvelles perspectives” au-delà des flandriennes (même s’il faudrait plutôt dire qu’elles ne font que confirmer ce qu’il montrait… Lire la suite »