L’ensemble de la rédaction de Chronique du Vélo a fait ses pronostics en vue du Tour. Nous avons chacun livré notre top 10, notre maillot vert et notre maillot à pois pour finalement établir notre propre classement. Jusqu’à la veille du départ, nous allons donc revenir sur chacun de ces protagonistes. A la première place aujourd’hui, à égalité avec Nairo Quintana : Romain Bardet.

Romain Bardet débute aujourd’hui son odyssée, faite de ferveur, de douleur et d’espoirs. Il lui faudra survivre aux plaines balayées par le vent, à l’enchaînement toboggan de monts, aux pavés rugueux du nord… Avant d’arriver en altitude, là où les hommes se dépouillent et où les rêves peuvent aussi se transformer en cauchemar. A l’heure où celui des Bleus se poursuit, l’Auvergnat a tout fait pour voir jaune.

A 27 ans, Romain Bardet a déjà tout connu ou presque sur les routes du Tour de France. En 2013, pour son baptême du feu, il se frotte à la pression du classement général à la suite de l’abandon de Jean-Christophe Péraud. Quinzième et premier Français. Des promesses, déjà. Depuis, le leader d’AG2R La Mondiale a totalement apprivoisé la plus grande course du monde, finissant toujours dans le top 10, preuve de sa fiabilité face à la pression. Mieux, Bardet a confirmé sa deuxième place de 2016, en restant sur le podium l’année passée. Cette année, l’objectif est assumé : la gagne. « Je suis très prudent, très humble vis-à-vis de la concurrence que je trouve plus dense que jamais. Il me reste une marche, oui, mais une grosse marche », a t-il prévenu en conférence de presse.

Le général et son armée

Le grimpeur français a fait passer un cap à une équipe qui, en trouvant une figure aussi populaire, a grandi à mesure que les ambitions de son leader s’aiguisaient. Une équipe française vise la victoire sur le Tour de France. C’est aujourd’hui une évidence, hier ça l’était beaucoup moins. #ToujoursPlus, comme l’a résumé son entraîneur, Jean-Baptiste Quiclet, sur les réseaux sociaux. Alors cette année, Bardet a allégé son programme et fait recruter le rouleur suisse Silvan Dillier et Tony Gallopin. Alors, AG2R est-elle mieux armée cette année ? « Je n’ai jamais été aussi bien entouré. C’est la plus forte équipe jamais alignée par AG2R sur le Tour », tranche son leader.

Deuxième des Strade Bianche, troisième de Liège-Bastogne-Liège et du Dauphiné, Romain Bardet a réalisé le meilleur début de saison de sa carrière. Si sa défaillance sur le contre-la-montre de Marseille a failli lui coûter le podium l’an passé, il ne faut pas oublier que l’Auvergnat a été le meilleur quand la route s’élevait. Sur le temps cumulé en haute montagne, il était même devant Christopher Froome d’une vingtaine de secondes grâce au jeu des bonifications. Néanmoins, l’édition 2018 est une équation à plusieurs inconnues tant le parcours comporte des passages qui ont tout d’un piège.

Une première semaine de tous les dangers

Autrefois ennuyeuse et monotone, la première semaine pourrait être celle de tous les dangers pour Bardet. Dès lundi, il faudra limiter la casse sur le contre-la-montre de Cholet. L’encadrement espère concéder un débours qui n’ira pas au-delà de la minute et demie. Ensuite, il faudra être vigilant en Bretagne (Quimper et Mur-de-Bretagne) avant de survivre aux secteurs pavés de Paris-Roubaix. « Je considère cette étape en termes de difficultés au même niveau et même au-dessus des principales étapes de montagne. » Cette première partie est « remplie de pièges », a résumé l’Auvergnat. Ne pas être loin des armadas Sky et BMC avant d’aborder les Alpes et les Pyrénées sera le maître-mot. Avant de « dérouler les grands plans dans la montagne ». #ToujoursPlus.

Et vous, qui voyez-vous remporter ce Tour de France 2018 ?

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