Après le Giro en 2013, le Tour en 2014 et la Vuelta en 2015, Astana a remporté une nouvelle épreuve de trois semaines avec le Tour d’Italie. Grâce à Vincenzo Nibali, aidé par l’une des équipes les plus complètes et talentueuses du peloton.

Le top : Nibali et Lopez

Si la formation kazakhe a su briller sur les courses par étapes, c’est avant tout grâce à Vincenzo Nibali et Miguel Angel Lopez. Le Squale a atteint le grand objectif de sa saison en remportant un deuxième Giro, après celui de 2013. Grâce à son tempérament offensif, il a réussi l’exploit de renverser la course la veille de l’arrivée en reprenant le maillot rose à Esteban Chaves. Le Sicilien a pu bénéficier d’une équipe entièrement dévouée à sa cause et surtout bien plus forte que celles de ses adversaires. Ensuite de passage sur le Tour de France pour préparer les Jeux de Rio, il a manqué son rendez-vous avec les anneaux olympiques en chutant lourdement dans la dernière descente. Mis au repos forcé, il a donc pu se concentrer sur son nouveau projet, avec Bahrain-Merida en 2017. Mais pas d’inquiétude pour Astana, qui pour le remplacer, peut compter sur un jeune coureur de 22 ans. Miguel Angel Lopez n’en est qu’à sa deuxième saison professionnelle, mais ça ne l’a pas empêché de remporter le Tour de Suisse. Propulsé leader sur la Vuelta, il a chuté dès la troisième étape et abandonné quelques jours plus tard. Mais le Colombien aura très vite une nouvelle chance de bien faire.

Le flop : Fabio Aru

Le Sarde avait choisi pour la première fois de participer au Tour de France. Il voulait prouver que comme Nibali avant lui, il était capable de hisser les couleurs italiennes au sommet du cyclisme mondial. Mais Fabio Aru ne s’est jamais retrouvé dans le rythme des meilleurs en montagne, perdant même sa place dans le top 10 la veille de l’arrivée sur les Champs-Elysées. Auteur d’une superbe saison 2015 avec sa victoire sur la Vuelta en point d’orgue, il n’a cette année levé les bras qu’une seule fois, sur le Dauphiné, au prix d’une échappée en moyenne montagne. Loin du registre dans lequel il était attendu. Sa fin de saison, axée autour des semi-classiques transalpines et du Tour de Lombardie, n’a pas non plus été une franche réussite. Aru a même abandonné le statut de leader de son équipe à Diego Rosa dans les derniers kilomètres de la classique aux feuilles mortes, privant peut-être son coéquipier de sa plus belle victoire à cause d’une stratégie de course trop changeante. Le départ de Nibali devrait le libérer mentalement du poids d’une cohabitation qui devenait difficile. A lui d’en profiter.



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