En prenant un virage spectaculaire pour la saison 2020, avec l’arrivée de coureurs confirmés et revanchards, l’équipe Arkéa-Samsic s’annonçait comme une vraie curiosité. Le bilan est globalement satisfaisant, avec un Quintana en verve notamment en début d’année, et un retour concluant de Nacer Bouhanni.
Le top : la relance de Quintana et Bouhanni
Leurs transferts avaient fait grand bruit à l’orée de la saison 2020. Deux noms du peloton, à la recherche d’un point de chute pour relancer leur carrière, rejoignaient l’équipe Arkéa-Samsic. Pour Nacer Bouhanni, le bilan est correct, avec quatre victoires, une confiance retrouvée et un retour dans des eaux plus calmes en termes de médiatisation. On attend encore qu’il retrouve le chemin de la victoire sur les grandes épreuves du calendrier, mais son histoire avec l’équipe bretonne part sur de bonnes bases. Pour Nairo Quintana, le palmarès de l’année est encore élogieux : Tour de Provence, Tour du Var, une étape de prestige sur Paris-Nice, le Colombien a rempli son rôle de tête d’affiche. Dans le coup en début de Tour de France, Quintana s’est finalement écroulé en dernière semaine, après sa chute dans le Massif Central. Une fois passée l’arrivée à Paris, le grimpeur a mis un terme à sa saison après une bien mystérieuse affaire de perquisition. Le bilan comptable restera donc comme une grande satisfaction, légèrement gâchée par le goût amer de la fin d’année.
Le flop : les lieutenants de Quintana
Arrivés dans les valises de Nairo Quintana, son frère Dayer et son compatriote Winner Anacona devaient former la garde rapprochée du grimpeur colombien en montagne. Un investissement important pour l’équipe bretonne. Si on attendait peu de choses de Dayer Quintana, Anacona devait lui être un lieutenant crucial pour son leader. Il a tenu son rôle la plupart du temps, mais on pouvait toutefois espérer nettement mieux en terme de bilan comptable. Seulement deux top 10, sur les championnats de Colombie du chrono en janvier et lors du la Prueba Villafranca en fin de saison, c’est peu. Même chose pour l’Italien Diego Rosa, très loin de son niveau affiché chez Astana il y a quelques années. Hormis un podium sur le Trophée Laigueglia et un top 10 sur les Strade Bianche, le Piémontais a été discret. Son abandon sur le Tour de France, clavicule cassée suite à une chute dans la descente du Port de Balès, n’a pas aidé. A plus de 30 ans, le Colombien comme l’Italien devront rehausser leur niveau l’an prochain.
La stat : 3
C’est le nombre de jours de course pour l’année 2020 comptabilisés par Elie Gesbert, l’un des espoirs d’Arkéa-Samsic. Victime d’une fracture de la rotule suite à une chute sur les routes du Trofeo de Palma, le Breton a vécu une année blanche, entre repos forcé et rééducation.
Et Warren Barguil !!!??? Aux oubliettes ? “Saison pleine” plus que correcte pour le Breton également !
Sa saison a été très correcte en effet avec de belles places d’honneur, mais il ne nous semblait pas indispensable d’y faire un zoom particulier. L’année 2019 était plus marquante pour lui
Quintana, Barguil et Bouhanni ont répondu présents. Par contre, derrière ça reste très léger et encore bien loin d’un niveau World Tour.
effectivement ce n’est pas le niveau world tour, mais tout de meme pour une conti pro c’est vraiment tres bien
Oui, bien sûr mais comment attirer des pointures qui ne peuvent faire que le Tour, et encore sur invitation, pareil pour les monuments où seul Paris Roubaix est assuré ? Et comment rester compétitif avec un tel programme ? C’est un cercle vicieux et pour moi les conti pro sont appelées à disparaitre pour ne laisser que les wt dun côté et de l’autre les continentales sur un autre circuit. De toute façon c’est le but de l’UCI qui souhaite un circuit fermé de” F1 cycliste” avec 20 à 25 franchises, multinationales du vélo, aux droits d’entrée bien musclés. Finies les petites formations de caractère national ou regional, du moins au plus haut niveau.
C’est deja le cas depuis de nombreuses années ce circuit fermé world tour. Le but étant de garantir la précense des équipes sur les grandes epreuves pour assurer la pérénité financière et encore tous les ans il y’a des equipes qui disparaissent. Donc je ne vois pas ou est le problème, sachant que sans ça certaines équipes n’existeraient même pas.
Çà se discute, c’est bien que les plus grosses équipes aient leur calendrier de course assuré. Mais par exemple en France, les équipes disons moyennes Total, Arkea, BBH sans oublier Delko dépendent des invitations. Avant il y en avait 4 pour le Tour. En 2021, il n’y en aura que deux. Je vois mal un sponsor donner plus de 10 millions d’euros pour ne pas faire le Tour. Même situation pour les équipes italiennes et espagnoles chez elles.
Delko n’a jamais fait le tour et à l’air de très bien s’en sortir sans.
Et puis On ne va pas se priver d’avoir VDP sur le tour en 2021, si ils sont premiers au classement c’est fair.
Total, Arkéa et BBH c’est bcp trop deja quand on voit le niveau et les coureurs chez Total et BBH. Les deux ne devraient meme pas exister, en tout cas ne méritent meme pas leur selection automatique au tour. Il faudrait une équipe rassemblant les meilleurs et une autre qui se contente de faire ce que Delko fait, donc la selection naturelle opérera l’an prochain.
Sur ce point, je suis d’accord, s’il n’y avait pas des problèmes humains, une grosse équipe bretonne arkea bbhotel s’appuyant sur une équipe développement continentale et pareil éventuellement avec Total renforcé par Delko avec aussi une équipe développement comme l’a Groupama, on aurait 2 grosses pro serie et 2 conti de plus au lieu de 4 proseries se disputant les invits, mais c’est totalement de la science-fiction bien sûr.
J’ai toujours du mal avec cette idée d’une relance de Quintana. On a l’impression qu’il était à la rue chez Movistar, or en 19, il gagne une étape du Tour, une de la Vuelta, une du Tour de Colombie, 8 è du Tour, 2nd de Paris Nice. Cette année, il a à peine plus gagné et souvent sur des courses au prestige plus faible : pas d’étape de grand Tour, pas de top 10. Pour moi sa saison 2020 n’est pas foncièrement meilleure que celle de l’an passé. Sur le plan comptable, il a même sans doute glané plus de point UCI l’an passé que cette année.