Tout allait bien dans la maison BMC, jusqu’à ce que l’été pointe le bout de son nez. Alors chez les dirigeants, il faudra tenter de faire le tri, retenir le printemps incroyable de Greg van Avermaet et la préparation quasi parfaite de Richie Porte en vue du Tour plutôt que la terrible chute de l’Australien sur les routes françaises et le contrôle positif de Samuel Sanchez.

Le top : Greg van Avermaet

Il ne peut pas en être autrement. Le Belge est numéro un mondial, et surtout, il a enfin accroché ce monument après lequel il courrait depuis tant d’années. Après avoir loupé de peu le Tour des Flandres (2e), encore une fois, il a offert une démonstration sur Paris-Roubaix. Relégué dans un groupe de retardataires au moment d’entamer la Trouée d’Arenberg, il a finalement franchi la ligne en vainqueur sur le vélodrome roubaisien. La récompense fut tardive, à 32 ans, mais elle vient conclure un printemps quasiment parfait. Vainqueur du GP E3 et de Gand-Wevelgem, le Flamand, incontournable depuis plusieurs saisons mais jusqu’ici toujours en délicatesse au moment de conclure, a mis fin à la malédiction. Et encore, sans le malheureux épisode de la chute avec Sagan et Naesen dans le Vieux Quaremont, il aurait peut-être aussi accroché le Ronde cette année. Alors tout le reste est anecdotique. Battu par Matthews à Rodez, sur le Tour, et par Sagan à Québec en fin de saison, Greg van Avermaet savait que l’important était ailleurs. Désormais, il a remporté un monument, et ça change tout.

Le flop : l’été catastrophique

Au moment d’aborder le Tour de France, début juillet, tout allait pour le mieux. Van Avermaet sortait d’un printemps parfait et Richie Porte était pressenti comme le challenger le plus sérieux que n’ait jamais connu Chris Froome sur le Tour jusqu’ici. Mais le train BMC a déraillé. Dans la descente du Mont du Chat, juste avant la journée de repos sur la Grande Boucle, l’Australien, pas étincelant mais à moins de quarante secondes du maillot jaune, chute et abandonne. Le Tour devient alors bien trop long pour une équipe qui n’a plus grand chose à y jouer. Ajoutez à cela une grosse chute de Tejay van Garderen en première semaine de la Vuelta, alors qu’il était dans la lutte avec les meilleurs, et un contrôle positif à une hormone de croissance pour Samuel Sanchez. Ca fait beaucoup pour les seuls mois de juillet et août. A croire que le maudit Van Avermaet, en étant enfin laissé tranquille par la poisse, a refilé le bébé à ses coéquipiers.

La stat : 13

C’est le nombre de victoires contre-la-montre de l’équipe BMC cette saison. Le meilleur score du peloton, et de loin, devant Lotto-Jumbo (6), Sky et Sunweb (5).

Les notes 2017 (sur 20)

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