Les départs de Sep Vannmarke et de Wilco Kelderman ont fait beaucoup de mal à l’équipe néerlandaise. Pas un seul top 10 sur les monuments, une 9e place finale comme meilleur résultat sur les grands tours et une campagne de classiques ratée : ce sont des échecs que les 26 victoires et un Tour de France en pleine lumière ne peuvent masquer.
Le top : Primoz Roglic
Le Slovène a changé d’ambitions et d’objectifs cette saison. Le spécialiste du contre-la-montre voulait se tester en montagne et découvrir la pression d’un classement général sur des grandes courses par étapes. S’il n’a pas fait mieux que 38e sur les routes du Tour de France, l’ancien sauteur à ski a tout de même montré de solides dispositions sur les courses d’une semaine en finissant notamment 3e en Romandie (avec une victoire d’étape), 4e sur Tireno-Adriatico et 5e du difficile Tour du Pays-Basque (avec deux victoires d’étape). Distancé au général, Roglic s’est beaucoup montré lorsque la route s’élevait en juillet, se hissant à la 2e du classement du maillot à pois. Il signe d’ailleurs son plus grand succès à Serre-Chevalier après avoir résisté au retour des favoris du général. Surtout, il n’a rien perdu de ses qualités de rouleur : deux chronos remportés en Romandie et en Catalogne ainsi qu’une médaille d’argent aux Mondiaux derrière l’intouchable Dumoulin. Sa progression en haute montagne sera à surveiller de près l’année prochaine.
Le flop : Steven Kruijswijk
Encourageant – ou malheureux, c’est selon – 4e du Giro l’année dernière, en ayant perdu le maillot rose dans une chute sous la neige, le Hollandais entendait confirmer cette saison. Problème : le leader désigné dans les courses par étapes les a traversées dans un relatif anonymat. Déjà peu réputé pour son côté offensif (seulement deux victoires depuis qu’il est passé professionnel), celui qui a tout appris chez Rabobank n’a à son actif, en 2017, qu’une pâle 9e place sur la Vuelta, dont il n’a été qu’un second rôle discret. Malade sur la fin du Giro, il a dû abandonner la veille de l’arrivée à Milan alors qu’il se battait également pour une place dans le top 10. Même sur un Tour de Suisse très peu relevé cette année, il a été battu par Simon Spilak et Damiano Caruso. Une saison à oublier pour lui.
La stat : 16
Avec près de 13 millions d’euros de budget, l’équipe batave ne se classe qu’à la 16e place du classement par équipes World Tour. Avec pourtant 10 succès au plus haut niveau, Lotto-Jumbo fait seulement mieux que la FDJ et Dimension Data.
C est au Pays Basque qu il gagne 2 étapes dont un chrono pas en Catalogne ! ;-)
C’est corrigé, merci pour votre vigilance.
Groenewegen sur les Champs Elysées, c’est pas mal non plus. Ce qui fait deux victoires d’étape sur la plus grande course du Monde, de plus deux victoires de prestige.
Ouais…
Si on prend la grosse saison de Roglic (avec ses belles victories et ses places en WT) comme vous le mentionnez bien, le succès de Groenewegen sur les Champs, la Victoire de Van Emden au Giro, la grosse fin de saison de Boom (étape au BBT et tour de GB) ainsi que le titre européen de Campanarts ça fait légèrement sévère. 26 victoires (8ème) dont 10 en WT (8ème) compte tenu du budget et de l’effectif c’est pas mal.
Quelqu’un aurait un classement des budgets WT ?
TEAM BUDGET 2017
Fortuneo-Vital Concept 3,5M€
Wanty-Groupe Gobert 3,5M€
Direct Energie 7M€
Cannondale-Drapac Pro Cycling Team 10M€
FDJ 11M€
Cofidis, Solutions Crédits 11M€
Trek – Segafredo 12M€
Orica-Scott 13M€
Team Sunweb 13M€
Team Lotto NL-Jumbo 13,5M€
AG2R La Mondiale 14,5M€
Team Dimension Data 14,5M€
Lotto-Soudal 15M€
Movistar Team 15M€
UAE Abu Dhabi 16,5M€
Bahrain-Merida 18M€
Quick-Step Floors 18M€
Astana Pro Team 20M€
BMC Racing Team 23M€
Team Katusha-Alpecin 32M€
Team Sky 37M€
Bora-Hansgrohe NC
http://www.sportune.fr/sport-business/tour-de-france-2017-les-budgets-des-equipes-de-la-grande-boucle-en-detail-161847
On comprend mieux les classements de Cofidis et Katusha par exemple
j’ai essayé de mettre des espaces mais ca ne marche pas…
le Site sinon : http://www.sportune.fr/sport-business/tour-de-france-2017-les-budgets-des-equipes-de-la-grande-boucle-en-detail-161847
Je ne comprends plus trop la logique de ce classement: on y parle de plus en plus de budget. D’abord, ces montants annoncés sont ils si fiables et ne recouvrent’ils pas des situations comptables diverses? On sait bien qu’on peut faire jouer les chiffres, mettre ou ne pas mettre certaines choses; Par exemple un gros investissement sur le parc véhicule une année et pas l’année suivante: le matériel de l’équipe sera le même, mais pas le budget. Si le budget est le critère majeur,, il n’y a qu’à faire une division: montant global par nombre de points UCI gagnés sur la saison et vous aurez votre classement! sinon, arrêtons de dire: oui, ils ont gagné des courses mais pas assez pour les richards qu’ils sont! Très français, ça! Cela rappellele bon vieux temps”vas y poupou toi le représentant du peuple et fiche une trempe à Anquetil le seigneur!”
J’ai ajouté cette donnée pas du tout par “poujadisme”. J’ai estimé qu’au regard de ce budget (comparable à AG2R en France) : aucun top 10 (et je parle même pas de podium) sur les monuments et une seule 9éme place sur un GT, ça ressemble à un flop que les belles étapes qu’ils ont remportées ne masquent pas complètement.
Il ne faut pas que le budget devienne le seul critère mais il me semble indispensable d’en tenir compte. Comparer Sky ou Katusha à Wanty ou Fortuneo revient à comparer le PSG avec Guingamp en foot. Lorsque le premier n’est pas champion, c’est un échec alors qu’une qualification en Europa League est un exploit pour le club breton.
Et malheureusement, on sait très bien que le plus riche à tendance à beaucoup gagner, c’est vrai dans presque tous les sports majeurs et le cyclisme échappe de moins en moins à ce constat.