Année après année, on attend un peu plus de l’équipe de Marc Madiot. Les espoirs d’il y a quelques saisons sont censés s’affirmer et gravir les échelons pour se faire une place parmi les cadors du peloton. Arnaud Démare et Thibaut Pinot ont su le faire en 2016, mais seulement par moments.

Le top : le printemps

De début mars à fin mai, la formation au trèfle a pu compter sur ses deux têtes d’affiche pour briller aux quatre coins de l’Europe. Après avoir décroché une étape de Paris-Nice, Arnaud Démare s’est offert le plus beau succès de sa jeune carrière : Milan-Sanremo. Dans un final décousu, il a surpris son monde pour venir lever les bras sur la via Roma et succéder ainsi à Laurent Jalabert, dernier vainqueur tricolore en 1995. La suite de sa saison a été moins prolifique, mais avec un ou deux succès sur le Giro (au lieu de ses deux deuxièmes places), le tout aurait pu être grandiose. Thibaut Pinot, lui, a aussi profité de cette période de l’année pour flamber. Cinquième d’un Tirreno-Adriatico amputé de son étape reine, il a su enchaîner sans baisser le pied. Vainqueur en patron du Critérium International et quatrième au Pays-Basque, il a terminé sa première partie de saison en Romandie, avec une victoire d’étape sur le chrono de Sion et une deuxième place au général. Rien à dire.

Le flop : le Tour de France

Réussir la première moitié de saison, c’est très bien. Mais quand on est la FDJ, difficile de parler de grande année lorsqu’on passe à côté de son principal rendez-vous, la Grande Boucle. Démunie de sprinteur sur les routes françaises, Démare ayant opté pour la course rose, la FDJ s’articulait uniquement autour de son leader Thibaut Pinot. Celui qui avait goûté au podium en 2014 visait au moins aussi bien. Sauf que le Franc-Comtois s’est raté. En forme trop tôt dans la saison, il est arrivé sur le Tour à bout de souffle. En difficulté dès l’étape du Lioran, il a fait une croix sur ses ambitions dès le premier week-end de montagne, avant d’abandonner au soir du Mont Ventoux. Ses coéquipiers, venus pour lui, n’ont pas su relever la barque à eux seuls. Sebastian Reichenbach, quatorzième du général à Paris, a tout juste sauvé les meubles. Mais en dehors de ça, il n’y a rien à garder de ce mois de juillet cauchemardesque pour Marc Madiot et ses coureurs.



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