Difficile de faire des étincelles quand ses deux stars, l’une figure emblématique de l’équipe, l’autre recrue phare de l’intersaison, ne sont pas au niveau attendu. Ilnur Zakarin a ainsi tout juste sauvé les meubles d’une formation Katusha que n’ont pas été capables de mener Alexander Kristoff et Tony Martin.

Le top : Ilnur Zakarin

Sur le plan comptable, le bilan d’Alexander Kristoff est presque correct : il a décroché neuf des dix-sept victoires de son équipe. Mais le sprinteur norvégien est loin de son niveau de 2014-2015, et le nouveau leader de Katusha est indéniablement Ilnur Zakarin. Un grimpeur intriguant, révélé il y a deux ans et demi quand, sorti de nulle part, il avait raflé le Tour de Romandie. Depuis, le garçon a pris de l’épaisseur et prouvé qu’il était plus qu’un feu de paille. Le très filiforme russe a ainsi franchi un palier tactique et physique cette saison et représente désormais une menace crédible sur les grands tour. Cinquième du Giro et surtout troisième de la Vuelta, il est le seul, avec Froome et Nibali, à avoir réussi à intégrer le top 5 de deux épreuves de trois semaines cette saison. Pour l’an prochain, Katusha a décidé de miser sur Marcel Kittel, mais le bon cheval était peut-être déjà là.

Le flop : Tony Martin

Tony Martin garde son surnom de « Panzerwagen » et reste à la fois une formidable machine à rouler et un précieux coéquipier. Mais Tony Martin n’est plus le meilleur coureur de contre-la-montre du peloton, et très franchement, on ne s’attendait pas à une telle dégringolade dans la hiérarchie mondiale, malgré ses 32 ans. C’est simple, en 2017, l’Allemand n’a remporté qu’un seul contre-la-montre (celui du championnat d’Allemagne), du jamais vu pour lui depuis… 2008. Pire, il ne semble définitivement plus en mesure d’écraser la concurrence ni même de monter sur un podium lors des gros rendez-vous de l’effort solitaire. Seulement 9e des Mondiaux de Bergen, sur un parcours certes peu favorable à ses qualités, il n’est désormais plus certain de pouvoir remporter un cinquième titre mondial de la discipline, ce qui ferait de lui l’unique recordman, alors qu’on le lui prédisait volontiers lorsqu’il a décroché son quatrième sacre, en 2016.

La stat : 2

Derrière Haimar Zubeldia (Trek-Segafredo), Angel Vicisio était le deuxième coureur le plus vieux du peloton World Tour en 2017. A plus de 40 ans, le coureur espagnol n’a pas été ménagé par son équipe avec 80 jours de courses au total cette saison. Il sera officiellement retraité au 1er janvier 2018.

Les notes 2017 (sur 20)

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