La domination d’un homme, le poids d’une nation ou l’âge idéal pour remporter une course peuvent se lire, mais ils peuvent aussi se voir. Au-delà d’un simple classement, que peut-on retenir de l’élite du cyclisme en 2016 ? Bilan en cinq infographies.

Une pyramide en base 26

Il y a au moins deux points communs entre Peter Sagan, Nacer Bouhanni, Nairo Quintana, Tom Dumoulin et Michael Matthews : ils ont gagné au moins trois fois sur le World Tour 2016 et ils sont tous nés en 1990. Pour sa première année en dehors de la catégorie jeune – celle des moins de 25 ans – cette génération où figurent également Thibaut Pinot et Romain Bardet a tout raflé au plus haut niveau. Ils ont remporté 9 épreuves sur les 27 disputées cette saison, dont deux monuments et un grand tour. Étapes inclues, ce millésime atteint même les 36 victoires. Le reste du gâteau s’est plus équitablement partagé entre le benjamin Giulio Ciccone (21 ans) et le doyen Samuel Sanchez (38 ans), soit une amplitude de 16 ans, 10 mois et 9 jours, ce qui correspond à l’âge d’un cadet.


L’expérience fait la différence

Gagner, ça s’apprend. L’âge moyen d’un vainqueur sur le World Tour est de 28,2 ans. Les formations les plus en réussite cette saison confirment cette moyenne. Le chasseur de bouquets type chez Etixx-Quick Step, Orica, Tinkoff, Sky et Movistar a entre 28 et 29 ans. On note aussi une corrélation entre le nombre de victoires et l’âge moyen des vainqueurs. Ce constat n’est pas à l’avantage des équipes françaises, dont le jeune âge fait peut-être défaut à l’heure où se joue la première place.


Le jeu des nations

Sans surprise, les pays les plus riches en victoires et en points sur le World Tour sont européens. Seuls la Colombie et l’Australie viennent pointer le bout de leur nez à la table des grandes nations du cyclisme. La Grande-Bretagne, sixième total de points, s’est davantage illustrée en terme de victoires avec 20 succès. À l’inverse, l’Espagne ou la France ont plus été placées que gagnantes.


50 nuances de répartition

Contrairement notre infographie précédente, l’UCI utilise une autre méthode pour classer les nations et les équipes. L’instance mondiale ne retient que les cinq premiers de chaque pays ou formation au classement individuel. Si pour les dix meilleures équipes du World Tour, les rapports de force sont assez similaires avec une tête d’affiche qui représente 30 à 50 % du total de leur équipe, la répartition est plus chaotique dans son équivalent par nations. La France ou les Pays-Bas présentent un quinté très homogène. La Slovaquie, totalement Sagan-dépendante, et la Suisse montrent les limites de leur vivier national. La Grande-Bretagne, dans une moindre mesure, affiche également une Froome-dépendance.


Peter Sagan au-dessus du lot

Le double champion du monde porte à lui seul son pays. Avec dix victoires et 669 points glanés cette année, il pèse à lui seul plus que l’ensemble de l’équipe Astana. La formation kazakhe – au complet – a marqué 657 points et accumulé sept succès. Si on respecte la formule de l’UCI, Sagan en solo se situerait à la huitième place du classement par équipes, entre Etixx-Quick Step et Cannondale. C’est Bora-Hansgrohe, future destination du Slovaque, qui doit s’en frotter les mains.


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