Cette Vuelta est partie vite, très vite. Au-delà des deux victoires françaises en quatre jours, scénario impensable avant le grand départ samedi dernier, les cadors n’ont pas attendu bien longtemps avant de se livrer bataille. Ça promet pour la suite, même si certains ont déjà du souci à se faire.
Heureusement, c’est Contador
On attendait de voir dans quel état serait notamment Christopher Froome après avoir remporté le Tour de France. Pour l’instant, tout va bien. Si c’est évidemment en troisième semaine que la fatigue risque de se faire ressentir davantage pour le Britannique, les premiers jours ont de quoi le rassurer. Un peu comme pour Nairo Quintana, dont l’équipe Movistar a fait aussi bien que la Sky sur le contre-la-montre par équipes. Ces deux-là, décidément, ne se lâchent pas, peu importe l’épreuve. Reste que le troisième larron qu’on leur associe souvent, et qui était censé arriver plus frais qu’eux sur cette Vuelta, a pour l’instant un peu de mal. Alberto Contador relégué à 1’20 de Froome après seulement quatre jours de course, assez peu l’auraient parié. Mais voilà, le Pistolero est enrayé. Il a concédé avec sa formation Tinkoff 52 secondes sur le chrono inaugural, puis 28 supplémentaires, tout seul cette fois, sur les pentes de San Andrés de Teixido.
Finalement, pouvait-on espérer mieux pour la suite ? Contador est un attaquant, sûrement le plus grand du peloton actuel. Et il est à domicile. Alors forcément, il va se lancer dans une opération de reconquête de ses secondes perdues. Peut-être qu’il n’aura pas les jambes pour aller au bout de ce qui apparaît désormais comme un sacré défi, mais ça, on ne pourra le dire que dans deux semaines et demi, au moment de l’arrivée à Madrid. En attendant, il n’y a qu’à profiter du spectacle qui s’annonce car en forme ou pas, le leader de l’équipe Tinkoff saura se mettre minable pour tenter de renverser la course. A l’inverse, si Quintana avait pointé aussi loin aussi tôt, on aurait presque pu le considérer comme hors course. C’est la bonne nouvelle de la chose. Celui qui a du retard est finalement l’un des seuls que l’on sait capable de tout pour revenir dans le coup.
Le bluff a débuté
Mais le Tour d’Espagne, c’est aussi l’occasion de jouer l’intox à tout-va. Sur la Grande Boucle, en juillet, tout le monde ou presque vient pour gagner, et personne ne peut véritablement s’en cacher – du moins chez les principaux favoris. Sur les routes ibériques, c’est bien différent. Dario Cioni, directeur sportif de la Sky, en a livré un bel exemple à l’arrivée de la quatrième étape. « Chris n’a aps les mêmes prétentions qu’au Tour de France. Ici, si on arrive à monter sur le podium, ça serait déjà un bon résultat », a-t-il tenté d’expliquer. Sans que personne ne le prenne véritablement au sérieux. Le Britannique n’a encore jamais gagné la Vuelta, et nul doute qu’il s’y est pointé pour enfin lever les bras sur le podium final madrilène. Ce n’est pas dans la philosophie du garçon que de venir pour jouer une troisième place. Surtout face à Quintana et Contador. Alors finalement, l’analyse la plus juste est à mettre au profit, justement, de l’Espagnol. « La Vuelta est loin d’être finie », a-t-il lancé comme pour assurer qu’il n’était pas mort. Elle ne fait même que débuter, à un rythme effréné.
Ce qui me surprend, c’est l’absence totale des meilleurs sprinteurs. Si un seul des “grands”, Greipel, Bouhanni, Kittel ou Cavendish, et la liste est longue, était venu, il aurait fait un carnage. c’est peut être la préparation du championnat du Monde du Qatar, a priori qui leur est réservé, qui explique ce quasi boycott? Dommage aussi pour un Coquard qui aurait eu l’occasion d’ouvrir son score en World Tour.
Le suspens reste entier , il n’y a pas un favori qui sort du lot . C’est ce qui fait le charme de cette vuelta . Froome , Valverde ; Quintana , Contador , tous peuvent dégainer à un moment donné pour prendre la tête . Il y a aussi Chavez ou Atapuma qui peuvent espérer faire un truc . Ce grand tour est assez sympa à suivre . Les étapes sont vallonnées ce qui permet une course plus explosive et plus spectaculaire. .
@chris83
En effet, le Championnat du Monde ne doit pas être sans lien avel’absence de nombreux sprinteurs sur cette Vuelta. D’un autre côté, cette course n’a jamais eu la prétention d’accueillir les meilleurs sprinteurs. Les années passées, nous avons retrouvé des Degenkolb, Bouhanni ou Matthews, mais il faut remonter très loin pour voir les stars actuelles (Cavendish, Greipel, Kittel) s’être immiscer dans la bagarre sur ce Grand Tour. Les sprinteurs sont déjà très émoussés à ce moment là de la saison, donc pourquoi en remettre un couche avec une course aussi dure que la Vuelta, surtout quand il y a a côté la possibilité de participer à deux classiques World Tour qui peuvent leur convenir : Hambourg et Plouay.