On les attendait comme des acteurs importants de la Grande Boucle, et finalement, ils sont un peu passés à côté de l’épreuve. Pour certains, la déception est relative, mais pour tous, on attendait beaucoup mieux.
Peter Sagan / Cannondale
Certes, le Slovaque a décroché un troisième maillot vert de suite. Mais il n’a pas levé les bras des trois semaines, et pour un coureur qui avait une équipe complète autour de lui, c’est forcément un échec. Surtout qu’on ne lui en veut pas de se faire battre à la régulière par Kittel ou Greipel ; mais par Matteo Trentin… Quatre fois deuxième, le natif de Zilina s’est montré placé et n’a jamais été mis en danger pour son maillot vert. Mais alors qu’il avait gagné trois étapes en 2012 et une en 2013, son édition 2014 est clairement en dessous des espérances. Comme le signe qu’au fil des années, Peter Sagan a du mal à conclure. D’abord sur les grandes classiques, désormais sur les étapes de grands tours, Tourminator a du mal à devenir ce monstre d’efficacité que l’on prédisait.
Richie Porte / Sky
Suite à l’abandon de Christopher Froome, l’habituel lieutenant était promu leader. Deuxième au général avant les Alpes, les espoirs étaient légitimes au sein de la formation britannique, qui après Wiggins et Froome trouvait en Porte un nouveau coureur capable de tutoyer les sommets de la Grande Boucle. Mais une défaillance à Chamrousse aura eu raison des ambitions de l’Australien, qu’on ne revit plus aux avant-postes durant les dix derniers jours de course. Il n’est pas encore en mesure de supplanter son leader, au contraire du Froomey de 2012 avec Wiggo. Toutefois, on s’y attendait. En revanche, on ne pensait pas le voir être hors du top 20 alors qu’il avait les clés du camion Sky. A n’en pas douter, celui qui devait être leader sur le Giro avant de se raviser a encore des progrès à faire sur trois semaines.
Michal Kwiatkowski / Omega-Pharma Quick-Step
Il devait jouer le maillot blanc, confronté à Thibaut Pinot et Romain Bardet. Finalement, le voilà relégué à plus d’une heure du grimpeur de la FDJ.fr, n’ayant jamais eu son mot à dire en haute montagne. Une grosse désillusion pour celui qui venait avec un statut de leader en montagne, entouré par toute l’équipe OPQS suite à l’abandon du sprinteur Mark Cavendish. Onzième du Tour 2013 mais surtout omniprésent sur le début de saison, le Polonais paie sans doute une année trop chargée jusqu’à juillet. Alors il a bien tenté quelques coups, notamment dans les Vosges, mais cela s’est toujours soldé par un échec, et finalement, ce sont les capacités même de Kwiatko sur trois semaines qui peuvent être remises en question. Comme si trop de polyvalence tuait la polyvalence.
Bauke Mollema / Belkin
Sixième l’an dernier, le Néerlandais était attendu pour jouer au moins un top 5, voire le podium. Sauf qu’en fait, les Alpes et surtout l’étape de Bagnères-de-Luchon lui auront été fatales. Accompagné par un lieutenant de luxe en la personne de Laurens Ten Dam, la désillusion est donc grande, surtout après un chrono où Mollema a concédé plus de neuf minutes au vainqueur Tony Martin. A bout de souffle dans les derniers jours, le quatrième de la Vuelta 2011 a connu un syndrome similaire à celui qui l’avait fait quitter le podium l’été dernier. Mollema a du mal à finir ses grands tours, en voici un nouvel exemple. Du coup, son coéquipier et compatriote Ten Dam lui est même passé devant. Si retrouver deux Néerlandais dans les 10 fait leur bonheur, la position de celui qui avait le statut de leader est clairement décevante.
L’échec de Kwiatkowski est avant tout l’échec de la formation OPQS. Le Polonais a beaucoup trop couru avant le Tour et son équipe ne l’a pas préservé en vue de la Grande Boucle, d’où sa fatigue avancée tout au long des trois semaines. A méditer pour les prochaines saisons.
Les néerlandais ont effet toujours du mal à progresser! Comme si, à 23-24 ans, ils étaient déjà au top de leur carrière.. On s’attend toujours à ce que se soit de futurs vainqueurs GT mais rien du tout, aucunes progressions.