PLACE AU TOUR 7
Thomas Voeckler et Sylvain Chavanel sont des habitués des victoires d’étapes sur le Tour – Photo Casey B. Gibson

Eux aussi, écriront l’histoire de ce Tour de France. Les baroudeurs, grands animateurs des étapes de montagne, sont le poumon d’une grande course par étapes. Les exploits de ces courageux font la joie du public, qui apprécie toujours de voir le groupe des « petits poucets » résister au retour du peloton. Grands spécialistes de ce domaine qui demande à la fois un grand sens tactique et une part de réussite, les français seront encore une fois présents dans les échappées pour gonfler le compteur des victoires tricolores en juillet.

  • Thomas Voeckler (Team Europcar)

Grand malchanceux du début de saison, le coureur préféré des français s’est refait une santé. Vainqueur d’étape sur le Critérium du Dauphiné à Grenoble, dominant sur la Route du Sud, Voeckler semble très à l’aise en montagne. Lors de l’étape difficile du Port de Balès, il a ainsi suivi les redoutables Franco Pellizotti et John Gadret lors d’une ascension d’un col de 20 kilomètres qui comporte des passages atteignant les 11%. 4e du Tour 2011, Voeckler, qui aurait sans doute les capacités pour rééditer une performance de ce calibre, laissera cependant le soin à Pierre Rolland de jouer le classement général. Quatre fois vainqueur d’étape, maillot à pois l’an dernier, Voeckler a d’avantage l’âme d’un chasseur d’étape.

  • Sylvain Chavanel (Omega-Pharma Quick-Step)

Le meilleur sprinteur du monde, Mark Cavendish, a l’habitude de réquisitionner l’intégralité de ses équipiers pour l’entourer. Dans ces conditions, Chavanel devra certainement attendre les étapes réellement accidentées pour se mettre en évidence. Sans doute un peu juste en haute montagne, il n’est pas avantagé par le tracé extrêmement montagneux du Tour du centenaire. La 16étape, arrivant à Gap, semble être l’unique terrain d’expression pour l’ancien champion de France qui décidément mériterai d’occuper une place plus importante au sein d’une équipe.

  • Pierrick Fédrigo (Française des Jeux)

La densité de l’équipe FDJ cette année, qui compte 8 à 10 coureurs susceptibles d’accompagner Nacer Bouhanni et Thibaut Pinot sur les routes du Tour n’assure pas à 100% la présence du baroudeur lors de la grande messe de juillet. Cependant, on voit mal Marc Madiot se passer des services de ce gagneur né. Fédrigo ne frotte pas, Fédrigo n’exploite pas suffisamment son immense talent de puncheur qui aurait du le porter plus haut, mais Fédrigo gagne systématiquement son étape. Commesso, Pellizotti, Casar et Vandevelde ont tour à tour subit la loi du coureur de 34 ans, pratiquement invincible lorsqu’il se retrouve en position de l’emporter.

  • Simon Gerrans (Orica-GreenEdge)

Equipe de sprinteurs, Orica devra sans doute compter sur son puncheur pour ramener quelque chose du prochain Tour, Matthew Goss ne semblant plus en mesure de dominer Mark Cavendish, André Greipel ou bien Peter Sagan sur un sprint massif ou même en comité plus réduit.  Ainsi, Simon Gerrans, homme du Tour, victorieux au Down Under, en Catalogne et au Pays-Basque, devrait se mêler aux échappées, en alternance avec le Suisse Albasini. Bon grimpeur, on l’oublie souvent, l’Australien s’était imposé au Prato Nevoso en 2008 ; et il n’a cessé de progresser depuis. Rapide, endurant, explosif : il possède toutes les armes pour se distinguer.

  • Lars Boom (Blanco Cycling Team)

Gros moteur, Lars Boom est le genre de coureur capable de tirer de gros bouts lors des étapes de plaine.  Puissant, le néerlandais vient de cueillir une étape en costaud sur le ZLM Tour. Sur les grands tours, Boom s’est jusque là montré très discret, sa seule performance mémorable restant son étape sur la Vuelta en 2009. Ajaccio et Calvi, en début de première semaine, seront les meilleures chances d’un Boom qui a la chance de n’être au service d’aucun sprinteur, son équipe étant entièrement tournée vers la montagne. On devrait donc le retrouver à l’avant lors des étapes plates ou avec peu de dénivelé.

  • Maxime Bouet (AG2R La Mondiale)

En second rideau sur le Tour de Suisse, Maxime Bouet a bouclé l’épreuve en 19e position. Très souvent placé, rarement vainqueur, le sudiste apprécie les échappées au long cours sur le Tour de France. Progressant avec régularité, ce coureur polyvalent est tout proche de passer ce fameux cap qui fera du lui un coureur à surveiller sur les courses par étapes. En attendant, il tentera de prendre part aux bons coups en montagne. Depuis 2010 et la victoire de Riblon à Ax 3 Domaines, AG2R cherche encore la faille sur son Tour national.

Louis Rivas

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