– Excellent en 3e semaine sur le Tour de France, Rodriguez sera encore au top sur sa Vuelta nationale. Habitué aux places d’honneurs, il remportera enfin son premier grand tour.
– Tu vas peut-être un peu vite. Les outsiders ne manquent pas ! Notamment deux hommes : Valverde, qui sans l’épisode de Saint-Amand-Montrond aurait sûrement terminé sur le podium du Tour, et Nibali, confiant comme jamais après son Giro archi-dominé.
– Il est vrai que Valverde semble plus fort que jamais en montagne. Propulsé par une grande équipe, il s’annonce comme un sérieux challenger pour Rodriguez. Nibali offre moins de garanties, les coureurs ayant participé au Giro ont tendance à s’effondrer en fin de saison. Ce sera encore le cas sur ce Tour d’Espagne.
– Que ce soit Giro-Vuelta ou Tour-Vuelta, chaque enchaînement offre ses inconvénients. Et les Espagnols pourraient eux aussi payer leurs efforts du mois de juillet !
– Evidemment, ce dernier grand tour de la saison se jouera avant tout sur la fraîcheur. Les super-favoris ne sont pas à l’abri d’une défaillance totale, comme cela avait été le cas en 2011. Je doute qu’un “nouveau Cobo” leur joue un mauvais tour, cependant, il faudra surveiller de très près les vétérans Basso, Horner et Scarponi. On aura droit à un véritable duel des générations, certains jeunes comme Majka et Betancur se rapprochant à grand pas du très haut niveau.
– En revanche, si le plateau est relevé et les prétendants nombreux pour la victoire finale, on ne peut pas en dire de même au niveau des sprints…
– Boasson Hagen semble déterminé à réussir sa fin de saison après un Tour délicat qui l’a vu abandonner à mi-course. Ses concurrents sont tous nettement inférieurs. Mais l’absence pour blessure de Ben Swift, la rampe de lancement d’Hagen, offre d’avantage de chance aux outsiders de briller sur les six étapes qui semblent offertes aux sprinteurs.
– Effectivement, le Norvégien semble parti pour dominer. Mais peut-être pas autant que Degenkolb l’année dernière… Et peut-être que nos Français pourront le titiller, malgré là aussi des coureurs de seconde zone…
– Soyons sérieux, Lloyd Mondory n’a pas gagné un sprint depuis 2005 et Adrien Petit reste trop tendre à ce niveau. Non, la seule chance française sur cette course n’est autre que Thibaut Pinot, notre meilleur grimpeur. S’il évolue en pleine confiance, il suivra sans problème en montagne et décrochera un Top 5 à Madrid.
– On l’espère pour lui, ça ferait taire les nombreuses critiques qui se sont abattues sur lui après le Tour… Une pensée aussi pour les Basques d’Euskaltel, qui disputeront leur dernière Vuelta… Avec tous leurs meilleurs éléments, on peut imaginer qu’ils vont dynamiter la course comme jamais.
– Il faudra compter sur eux pour animer la course en montagne, se lancer dans de longs raids sur les grands cols avec leurs baroudeurs. Pour ce qui est du classement général, ce sera compliqué. Trois cartes : Sanchez le déclinant, Anton l’irrégulier et Nieve le placide. Tous ont prouvé par le passé qu’ils pouvaient réaliser de grandes performances, mais face à une telle concurrence, la marche sera trop haute pour espérer au delà d’un Top 8.
– Mais peut importe le vainqueur final, à n’en pas douter, le spectacle sera au rendez-vous. Avec onze arrivées au sommet, la bataille fera rage entre les principaux favoris et sûrement quelques outsiders. Ce grand tour souvent considéré comme le moins intéressant pourrait faire changer d’avis les observateurs pas encore conquis.
– Sur le papier, c’est effectivement emballant. Mais quand on s’y penche de plus près, on constate que les 11 arrivées au sommet donneront lieu à une succession de courses de cotes au schéma classique : un écrémage tardif, un démarrage explosif d’un favori à une borne de l’arrivée pour des écarts minimalistes. Les conditions ne sont pas réunies pour assister à un spectacle aussi intéressant que l’année précédente, lorsque Contador était arrivé à 100% de ses moyens pour dynamiter la course.
Le tableau des pronostics
1-Pierre Martin 2-Etienne Jacob 3-Alexis Midol 4-Kévin Busschots 5-Louis Rivas 6-Robin Watt 7-Mehdi Khouch
La Rédaction
Juste une question : Qui pose les questions et qui répond? Ce serait un minimum …
Et ligne 4 vous avez mis la tête à Uran et écrit Valverde en dessous.
En gras c’est Louis et le reste c’est moi. Mais connaître les interlocuteurs n’a pas grand intérêt je pense.
Merci d’avoir signalé l’erreur, c’est modifié.