Avec 35 victoires, l’équipe australienne a fait aussi bien que la saison passée. Et si cette fois, il n’y a pas eu les succès sur le Tour, il y a eu Liège-Bastogne-Liège et des bouquets sur le Giro. Une saison aussi aboutie qu’en 2013, ce n’était pas gagné, mais Orica l’a fait.

Trois raisons d’être satisfaits

L’omniprésence de Simon Gerrans. En janvier, l’Australien devenait champion national et remportait le Tour Down Under. En septembre, il remportait les deux classiques canadiennes et terminait deuxième des Mondiaux. D’un bout à l’autre de la saison, le leader de la formation australienne a cartonné. Troisième de l’Amstel et de la Classique d’Hambourg, et surtout vainqueur de Liège-Bastogne-Liège, il a mené son équipe vers les sommets, un peu comme en 2013. Décrochant le deuxième monument de sa carrière, il s’est imposé comme un favori de chaque classique à laquelle il participe, alors qu’il a pendant longtemps été cantonné au statut d’outsider. A 34 ans, il est au top de sa forme et se montre crucial pour l’exposition d’Orica. Vedette nationale, il ne lui manque plus que la reconnaissance qui serait en adéquation avec son palmarès.

Des jeunes qui poussent. Entre les habitués de l’élite et les néo-professionnels, il y a chez Orica une grande diversité de jeunes coureurs, et ils ont pour beaucoup montré de bonnes choses cette saison. Michael Matthews n’a plus rien d’un inconnu, mais à seulement 23 ans, il est encore allé chercher un succès sur le Giro et un autre sur la Vuelta, en plus de ses nombreuses places d’honneur. La fratrie Yates, elle, a impressionné. Surtout Adam, sixième du Dauphiné au mois de juin, cinquième du Tour de Californie et vainqueur de celui de Turquie. Sans oublier la flopée d’Australiens menée par Caleb Ewan, Damien Howson ou Leigh Howard, qui tentent aussi de se faire une place dans l’équipe.

Un Albasini deuxième leader. Si Gerrans est sans contestation possible l’homme pour qui l’on travaille chez Orica, le Suisse s’est avéré être tout au long de la saison un très bon leader de substitution. Là où l’Australien n’était pas, Albasini a pu briller à de nombreuses reprises. Le Tour de Romandie, notamment, a été son jardin, avec trois succès en six jours. Mais sur la Flèche wallonne (7e), en Suisse (deuxième d’une étape), sur la Grande Boucle (trois fois dans les dix) et même en fin de saison sur le Tour de Lombardie (6e), il n’a pas été en reste. A 33 ans, il a réalisé l’une de ses meilleures saison, dans la lignée de la précédente.

Deux raisons d’être déçus

Le rendement de Matthew Goss. A 27 ans, l’Australien n’est déjà plus que l’ombre de lui-même. Celui qui a remporté Milan-Sanremo et se battait il y a encore deux saisons pour le maillot vert sur le Tour de France doit désormais se contenter de miettes. Deuxième d’une étape de Paris-Nice, on a cru à la résurrection en début de saison, avant finalement qu’on se rende compte qu’il n’en serait rien. Goss a bien décroché quelques tops 10 de temps à autres, sur le Tour Down Under, en Californie et même en Suisse, mais pas une seule victoire. Une première depuis qu’il est passé professionnel, en 2007. En signant chez MTN pour 2015, Goss permet surtout à Orica de se délester d’un véritable fardeau.

Les difficultés d’Esteban Chaves. Fraîchement arrivé en provenance de l’équipe Colombia, Chaves a dû s’adapter au World Tour et à une équipe australienne dans laquelle il ne connaissait personne. Force est de constater qu’il a eu du mal. Sa saison n’est pas catastrophique, loin de là, mais malgré tout décevante. Certes, il y a ces victoires en montagne, à Moutain High sur le Tour de Californie et à Verbier sur le Tour de Suisse. Mais elles sont à relativiser. La première a été décrochée face à une concurrence assez fade, et la seconde s’impose alors comme son seul fait d’arme de la saison. Chaves, sur les courses par étapes, n’a pas brillé aux classements généraux. La Vuelta avait bien débuté, avant l’éclat pris sur le chrono de Borja (près de 6 minutes). Bref, il y a encore du travail.

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