Grâce à ses jeunes coureurs, la formation australienne a confirmé en 2015 son statut de grosse écurie du peloton. Présents à peu près de bout en bout de la saison, les hommes de Shayne Bannan ont fait le travail, malgré les absences chroniques de leur leader Simon Gerrans.
Trois raisons d’être satisfaits
La renaissance d’Esteban Chaves. L’histoire, on s’en rappelle, débute au Trofeo Laigueglia, en février 2013. Une chute, un traumatisme crânien et de multiples blessures au coude, à l’épaule et à la main, le Colombien était passé par une sale période. Revenir à la compétition avait été aussi long que compliqué. Mais 2015 a marqué son retour au premier plan, notamment en deuxième partie de saison. Alors qu’il venait sur la pointe des pieds au départ du Tour d’Espagne, Chaves a en effet remporté deux étapes et décroché la cinquième place du classement général, une performance inespérée quelques semaines plus tôt. Huitième du Tour de Lombardie puis vainqueur du tout nouveau Tour d’Abu Dhabi pour clore sa saison, le grimpeur de poche d’Orica a donc retrouvé son grand sourire. Et nous, on a déjà envie de voir l’an prochain s’il sera capable de rééditer ces résultats.
Ewan et Matthews, ça cartonne. Les deux sprinteurs vedettes de l’équipe n’ont pas chômé cette saison. A 21 ans, le premier est la valeur montante du sprint australien, et il a gagné un peu partout – onze victoires au total – jusqu’à un succès sur le Tour d’Espagne qui sonne comme l’achèvement d’une première saison complète chez les professionnels. Matthews, son aîné de quatre ans seulement, est de son côté la valeur sûre, celui qui doit permettre quoi qu’il arrive de ramener des bouquets sur les grands tours et des places d’honneur – voire mieux – sur les classiques. S’il n’a donc pas gagné outre-mesure – cinq victoires « seulement -, il l’a fait où ça comptait : Paris-Nice, Tour du Pays-Basque, Giro, Tour de Suisse et Tour d’Alberta. Sans oublier ses innombrables accessits, de Milan-Sanremo (3e) aux Mondiaux (2e) en passant par l’Amstel (3e) et le GP de Québec (2e).
Les frères Yates répondent présents. Chaque année, on attend un peu plus des deux jumeaux britanniques, Adam et Simon Yates. Et en 2015, ils ont franchi le cap attendu. Clasica San Sebastian pour le premier, cinquième place du général sur le Dauphiné pour le second, leurs principaux faits d’armes les placent dans la cour des grands. Mais surtout, les frangins ont brillé par leur régularité. Adam a tourné autour d’une victoire d’étape sur la Grande Boucle, terminé septième au sommet du Terminillo sur Tirreno-Adriatico – dans le temps de Contador, Uran ou Pinot -, et décroché une deuxième place au GP de Montréal. Simon, de son côté, a montré que sur une semaine, il était en train de devenir une référence, terminant cinquième au Pays-Basque puis sixième en Romandie. Courses d’un jour ou par étapes, les jumeaux semblent avoir fait des choix différents, qui ne les empêchent pas de briller tous les deux.
Deux raisons d’être déçus
La saison blanche de Simon Gerrans. Il a suffi d’une course, à Richmond, pour que l’Australien prouve sa valeur. Sixième de la course mondiale, il n’a pas vraiment pesé, parce qu’il sait de toute façon se cacher comme personne, même quand il gagne. Mais il a montré qu’il n’était pas fini. Après une saison plombée par les blessures, ce n’était pas une évidence. A l’intersaison, celui qui compte à son tableau de chasse deux monuments s’était fracturé la clavicule. Il avait dû attendre les Strade Bianche pour courir sa première course de la saison… et se fracturer le coude ! Résultat, une campagne de classiques gâchée, et un nouvel objectif avec le Tour de France. Sauf qu’après une chute intervenue sur la troisième étape, Gerrans a encore été contraint à l’abandon. Revenu sur la Vuelta, il n’a été que l’ombre de lui-même, entamé autant physiquement que mentalement. 2015 n’était juste pas son année.
L’inefficacité sur le Tour de France. Si l’exercice 2015 a été réussi pour la formation Orica-GreenEDGE, il y a un petit hic : le mois de juillet. Pas épargnée par la malchance, l’équipe australienne a perdu Gerrans, Albasini et Impey au cours des six premières étapes, et vu son sprinteur Matthews sérieusement entamé au moment où on l’attendait pour aller décrocher les bouquets. Résultat, en plus de Tuft, Weening et Durbridge, présents avant tout pour aider les leaders annoncés, il n’est resté que les frères Yates pour porter haut les couleurs d’Orica. Mais si la victoire n’est parfois pas passée loin pour Adam Yates, le Britannique n’est pas parvenu à faire mieux que septième, symbole d’un Tour de France raté.
Je suis d’accord avec votre analyse . Orica a réussi une bonne saison dans son ensemble mais quel poisse sur le tdf . J’aime bien cette équipe qui en plus de son efficacité dégage quelque chose de vraiment sympa .
à noter la première saison WT de Magnus Cort Nielsen sous les couleurs d’Orica. Cort a eu sa chance sur des courses WT, où il a tout de même réalisé 6 tops 10, auxquels on peut ajouter 6 autres tops 10 sur des courses par étapes comme les 3 Jours de Flandres-Occidentales, le Tour de Turquie et du Danemark.
On sent que Cort Nielsen n’est peut-être pas le plus rapide des sprinters de la nouvelle génération et qu’il sera bouché dans ce domaine chez Orica par Matthews et Ewan, cependant pour une 1ère saison à ce niveau, le bilan n’est pas si négligeable.
à lui de trouver son style en WT, peut-être aidé en cela par l’arrivée de son compatriote Juul-Jensen.
De même je tiens a souligné mon accord avec vous Orica a fait une très bonne saison avec ce grand talent qu’est Matthews, ils sont juste rater leur Tour de France a cause des chutes mais aussi que les Yates decouvre sont encore jeune… Si non pour revenir a Matthews pour moi, il devrait viser le maillot vert dans le futur… Les coureurs n’y croivent pas assez face a Sagan, en y croyant plus au départ en y faisant un objectif sur le Tour Vous pouvez le battre ou au moins le concurrencer comme Greipel sur la 2 ème semaine et la 1 ère mais il faudrait plus de concurrence… Dommage un regret… pour ma part….
Chaves me fait penser a contador avec son parcours