La victoire de Chaves sur le Tour de Lombardie, samedi, a plus ou moins mis un terme à la saison des grimpeurs. Désormais, c’est aux sprinteurs de clore le bal, avec Paris-Tours comme mise en bouche, et les Mondiaux au Qatar en guise de bouquet final.
Briller avant de s’envoler
Pour les spécialistes des grands tours, la saison a déjà été longue. Esteban Chaves était sur le pont en mai dernier sur le Giro, et il vient seulement de terminer sa saison par une victoire de prestige sur le dernier monument de l’année. Mais c’est encore pire pour les sprinteurs, qui en 2016 doivent pousser deux semaines de plus, histoire d’aller se disputer un maillot arc-en-ciel tellement prisé qu’il fait oublier les jours de course. Le suspense autour des sélections est désormais mis de côté, mais les stratégies n’ont pas terminé de s’affiner dans un climat de grand bluff. L’Allemagne, par exemple, continue d’intriguer en assurant tout miser sur André Greipel tout en protégeant Marcel Kittel. Mais chaque course est l’occasion d’en savoir un peu plus sur l’état de forme des uns et des autres. Nacer Bouhanni samedi ou John Degenkolb ce lundi ont levé les bras et prouvé que leurs équipes pourraient compter sur eux dans moins de deux semaines à Doha.
Les autres, de ceux qui ont déjà connu le titre mondial comme Cavendish et Sagan à ceux qui courent après depuis des années comme Kristoff ou Matthews, se font pour le moment discrets. Mais tous auront rendez-vous pour un premier test ce dimanche, sur Paris-Tours. La nouvelle classique des feuilles mortes, qui clôt d’habitude la saison, ne sera cette fois qu’une étape vers le graal. Celui qui s’imposera sur l’avenue de Grammont sera encore très loin du sacre au Qatar, mais se posera forcément comme l’un des favoris. Il y avait longtemps que l’épreuve tricolore n’avait pas accueilli un tel plateau. Elle doit en profiter pour rayonner, avant que tous les regards ne soient braqués à des milliers de kilomètres de là. Vers un continent longtemps en marge dans le paysage cycliste, mais de plus en plus mis sur le devant de la scène, parfois même en dépit du bon sens.
Succéder au « Cav’ »
Il n’en demeure pas moins que ces Mondiaux offriront une bagarre entre bolides comme on en a peu vu ces dernières années. Le dernier sprinteur sacré champion du monde reste Mark Cavendish en 2011 . C’est le lot des coureurs pas assez complets, qui doivent saisir leur chance – une ou deux fois par décennie – pour décrocher le paletot irisé. Les grimpeurs connaissent le même genre de problèmes, contrairement aux Sagan, Kwiatkowski ou Gilbert. Mais ça n’en rend que ces éditions un peu spéciales plus disputées. Entre un Kittel présenté comme le nouveau patron du sprint mondial, un Cavendish qui a prouvé sur le Tour qu’un transfert pouvait remettre un homme tout en haut de l’affiche, un Greipel aussi souvent sous-estimé que vainqueur et un Sagan toujours imprévisible et tenant du titre, la lutte s’annonce épique. On a déjà hâte d’être à Doha.
Nous alignons une très forte équipe belge pour ces mondiaux avec un leader qui connaît le Qatar comme sa poche et un autre qui est le champion olympique 2016 . Mais à vous croire nous ne feront pas partie de la lutte pour la gagne . C’est vrai Boonen n’est pas ou plus un sprinteur du top mondial mais il a démontré ces 2 derniers mois qu’il avait retrouvé une bonne pointe de vitesse et qu’il était forme . Il a battu des Demare Bouhanni , Mattews . Dans une arrivée massive ce sera compliqué voir impossible mais si il y a du vent cela va rendre la course beaucoup plus dure et nos belges n’ont pas peur des coups de bordures . Tom Boonen va disputer son dernier championnat du monde sur des routes où il a si souvent brillé par le passé , il sera hyper motivé !
Vous ne semblez pas croire non plus en une victoire française pourtant Bouhanni a une excellente pointe de vitesse .
Aucun des sprinteurs cités dans l’article ne s’est montré au-dessus du lot ces dernières semaines hormis Sagan et si c’était lui le grand favori ???
Tout le monde parle du vent, mais le parcours n’ est il pas en ville ?
parcours modifié pour aller faire un grand tour dans le désert:
http://www.sport365.fr/championnats-monde-h-parcours-modifie-plus-desertique-2672783.html
Demare vient de remporter une belle victoire à Binche Chimay Binche . Il a fait un sprint impressionnant . Je pense que vous pouvez croire en vos sprinteurs français ils semblent en très grande forme . Il faudra juste une bonne entente dans le groupe pour jouer la carte la plus opportune dans le sprint final .
La victoire de démare hier me rend plus triste qu’autre chose. Je pense qu’il est pas loin du niveau en sprint et en force brute pour passer les pavés d’un Degenkolb mais vu qu’il ne sait toujours pas se placer il ne gagne pas. Hier son équipe l’a déposé à l’endroit parfait à 1km juste avant que les 3 autres attaquent il a plus eu qu’à suivre. A Doha l’équipe de France (surtout si Bouhanni et Démare font leur sprint chacun de leur côté) ne pourra pas contrôler comme la Fdj le fait sur des courses continentales. Démare devra donc frotter ce qui réduit ses chances à presque 0.
Si tu regardes ses victoires, elles sont toutes faites de la même façon, il lance le sprint en 1er et grâce à son excellente accélération met 2mètres aux autres qui ensuite n’arrive pas à le remonter. mais le truc c’est qu’en WT c’est pas toujours possible d’être celui qui lance le sprint car y’a plus de train qui écrase les autres (sauf peut-être lotto-soudal) régulièrement.
Démare, comme il l’est déjà dit, si il arrivait à mieux frotter en gagnerait bien plus… Ce coureur est vraiment impressionnant de force, sa gagne à Milan San Remo n’est pas un hold up il fait juste un sprint monstrueux en collant deux vélos à tout le monde.
Il est vrai que en revanche, en cas d’arrivée massive, ses chances seront plus minces que celles de Bouhanni, frotter compte désormais autant si ce n’est plus que sprinter. Mais un mondial peut réserver bien des surprises et qui aurait cru en début d’année que Laurent Jalabert aurait un successeur ?