Oui, Chris Froome était intouchable, et il a gagné le Tour. Mais Alberto Contador, Vincenzo Nibali et même Nairo Quintana nous ont offert une fin d’épreuve incroyable, en attaquant à tout va. On a pu regretter certaines initiatives, sans doute parce qu’on espérait un peu trop que le suspense accompagne les derniers jours de course. Mais ceux qu’on annonçait comme les fantastiques n’ont pas manqué de panache dans les Alpes.
Contador souvent dans le vide
On savait que le Pistolero n’était pas du genre à laisser tomber, même pointé à plusieurs minutes au général. Mais sur ce Tour, tout s’est envolé très rapidement. Comme pour les autres en fait, sur les pentes de La-Pierre-Saint-Martin, là où Froome a pris le maillot jaune pour ne plus le lâcher. Mais Contador a tenté, un peu partout et de toutes les manières. Seul contre tous dans les Pyrénées, avec des coéquipiers à l’avant dans les Alpes. Simplement, il n’est jamais parvenu à faire oublier qu’il avait le Giro dans les pattes. S’il s’est régulièrement retrouvé à l’avant, comptant même parfois jusqu’à une minute d’avance sur ses rivaux, Froome n’a jamais paniqué. Trop loin au général, et pas le plus chanceux, comme en témoigne sa crevaison malvenue dans la descente du col d’Allos, l’Espagnol aura été fidèle à sa philosophie. L’attaque et rien d’autre. Mais il lui aura manqué les jambes.
Nibali pour l’honneur
L’Italien était encore plus loin que Contador après la première étape de montagne. Et ses attaques ont été moins tranchantes. Mais il a suffit d’une fois, vers La Toussuire, pour que le Requin de Messine morde à pleine dents dans ce Tour. Si certains se sont offusqués du timing de son attaque, au moment où Froome avait un problème mécanique, l’Italien a bien fait de ne pas s’en préoccuper. Le Britannique n’avait de toute façon plus rien à faire de Nibali, et se concentrait sur Quintana et Valverde, ses plus proches concurrents au classement général. Le leader de l’équipe Astana, tenant du titre sur le Tour, a donc réalisé un numéro qui nous a replongé dans le cyclisme d’antan. Parti dans la Croix-de-Fer, il a ensuite gravi seul le Mollard et l’ascension finale vers La Toussuire. Au final, il a parcouru une cinquantaine de kilomètres seul en tête, pour aller décrocher un succès qui sauve son Tour de France. Ça n’aura pas suffit à en faire un candidat pour le podium, mais son panache a comme toujours enthousiasmé.
Quintana au dernier moment
On a regretté la tactique trop attentiste des Movistar pendant plusieurs jours. Il faut dire que Valverde a semblé brider Quintana, l’empêchant à certains moments d’attaquer à sa guise. Mais finalement, sur les deux dernières étapes, vers La Toussuire et surtout l’Alpe d’Huez, le Colombien a mis de côté les ambitions de son coéquipier pour tenter une impossible remontée. Avec près de deux minutes reprises en deux jours, il a fait vibré les observateurs qui rêvaient d’une renversement de situation. Evidemment, il aurait pu attaquer plus tôt dans La Toussuire, et même dans les étapes alpestres précédentes. Mais dans l’ultime montée ce de Tour 2015, Quintana a assumé son rôle. Il devait dynamiter la course, il l’a fait en attaquant à de nombreuses reprises, jusqu’à enfin se défaire de l’emprise de l’équipe Sky. A l’arrivée, Froome a gagné, et s’est baladé dans les Pyrénées. Mais dans les Alpes, on a eu droit à la bagarre attendue. Et on s’en souviendra.
Et Valverde????????? Il a beaucoup attaqué dans les Pyrénées et autant que Quintana aujourd’hui
Ma foi! Article gentil pour les Movistar. Trouvez vous normal d’attendre la dernière montée de vendredi pour tenter de gagner le Tour? Comment reprendre 3 minutes en attaquant à 5 kilomètres de la fin vendredi, en sachant d’autant plus quele lendemain l’Alpe d’Huez est spectaculaire mais ne provoque jamais de très gros écarts? J’ai plutôt l’impression d’un baroud pour sauver l’honneur. Valverde obtient une 3ème place inespérée pour lui au départ. Mais Quintana, même s’il n’aurait sans doute pas pu détrôner Froome ( en tous cas pour moi il n’a pas tout fait pour cela) par son attentisme a sans doute raté la victoire dans les deux dernières étapes, qui étaient largement à sa portée.
Movistar 0 tactiquement sur ce tour. Et la présence de valverde a été un poids,handicap comme il a fait sa course,ne s’est pas sacrifié… Enfin on connait l’importance chez movistar(statut,résultats,influence). Il faudra se poser la question de la préparation de Quintana en juin (il devrait faire une course, et non se préparer en Colombie). Il est pris dans la bordure en Zélande car jambes pas terribles,donc mal placé.. Quintana un peu timide, vendredi il a attaqué trop tard notamment…
Nibali peut regretter sa crevaison hier,sinon il finissait 3e selon moi.. Tour décevant dans l’ensemble pour lui…
J’adore Contador mais il ne pouvait pas faire le doublé. Son équipe au tour était pas la meilleure possible, trop avait doublé giro-tour… Un gars comme kiserlovski hernandez/sorensen auraient eu leurs places. Pas basso valgren… Contador a tenté,animé la course. Mais la suceuse valverde roulait à chaque fois (vieilles rivalités)…
Bon, je vais faire le grincheux. Le parcours d’abord. Sur la carte, c’était déjà pas beau: deux vers de terre se tortillant, un au nord, un au sud sans aucune continuité sur plusieurs centaines de kilomètres. Puis pas de Contre la montre; Anquetil, Merckx, Hinault, Indurain ont régné sur le Tour et sur la discipline; Un Paris Nice sans CLM, pourquoi pas? Mais un Tour sans, cela attente à la légende; un début de Tour trop dur, soumettant les coureurs à tellement de pression qu’ils vont à la casse. Le spectacle à tout prix prend le dessus. Est on obligé de proposer une classique tous les jours ou presque? Flèche wallonne, Paris Roubaix…commencer en douceur avec 3 étapes de sprinteur n’est pas déshonorant et il peut toujours s’y passer quelque chose. La Montagne; lorsque les étapes se succèdent, les coureurs du général en zappent une sur deux. S’il faut des arrivées au sommet, les grandes étapes avec arrivée après10 à 20 km de descente et de plaine après le dernier col peuvent permettre autant sinon plus de bagarre que ces courses de côte des derniers 5 km. Les coureurs: Nibali et Contador décevants, ce n’est pas leur faute mais ces… Lire la suite »
Bataille pour les étapes épique, bataille pour le général pleine de suspense et de panache, bataille pour la victoire finale : 0.
Quintana avait les jambes pour faire plier Froome dans les Alpes, mais puisqu’il fallait aussi protéger la place de Valverde sur le podium… Si Quintana ne gagnait jamais le Tour de France (il l’a dans les jambes, mais avec clm et/ou poisse pas possible, on ne sait jamais…), je crois qu’il pourrait se mordre les doigts d’avoir laissé Valverde accomplir son petit rêve de second couteau sur cette édition 2015… Sauvé, peut-être d’ailleurs, par la crevaison d’un Nibali pas verni…
Comme dit dans les précédents articles, Quintana a perdu le tour sur la première semaine trop dur pour lui, à revoir pour l’année prochaine, car pour moi la première semaine était trop dur, on ne voit plus les sprinteurs, vraiment triste, alors vous allez me dire, quand c’est tout plat on a des étapes ennuyeuses mais au moins à la fin on voit les sprinteurs s’expliquer, et il y a moins d’écart au général avant la montagne.
Froome devait être des quatre avec Quintana a perdre le plus de temps en 1 ère semaine, malheureusement il sort avec le maillot jaune, il était le plus fort, mais Quintana était meilleur grimpeur dans les Alpes en tout cas, car Froome a contrôlé après la PSM, vivement les prochaines courses, et le prochain Tour de France, bien sur !
La première étape de montagne avec arrivée en côte a tué tout suspense et a tétanisé les adversaires de Froome surtout après un jour de repos qui a fait mal aux jambes à beaucoup le lendemain. Est ce qu’une prise de contact “en douceur” de la montagne avec par exemple un seul gros col à 20 ou 30 km de l’arrivée n’aurait il pas été préférable avec ensuite les jours suivants une intensité croissante? Pour ma part je pense qu’une seule arrivée au sommet par massif est suffisante.
Je ne suis pas d’accord chris… La première étape, il aurait fallu mettre un col ou 2 avant la PSM, car Froome aime quand il y a qu’une seule arrivée au sommet au programme (seul col de la journée)… Il adore cette configuration. Et je ne suis pas d’accord non plus, il ne faut pas qu’une seule arrivée en altitude… par massif car sans cela, il n’y a qu’une course de baroudeurs pour la victoire d’étape les leaders ne se découvrent pas (à moins d’une arrivée en descente la oui…)
Ce n’est pas le parcours qui a tué le suspense. Ce n’est pas Froome qui a tué le suspense. Ce n’est pas Quintana qui a tué le suspense. C’est Valverde qui a bloqué tout mouvement: on aurait dit qu’il était lieutenant de Froome en allant chercher ceux qui partaient. Ce n’est pas son boulot, putain! Faut laisser le poids de la course à la sky!!!
Froome serait passé par la fenêtre à aller chercher les adversaires.