Comme chaque année, le World Tour et le cyclisme sur route dans son ensemble reprend ses droits en Australie. Bien sûr, le Tour Down Under n’offre pas vraiment l’occasion de tirer quelconque enseignement pour la suite de la saison. Mais c’est au moins l’opportunité de revoir les grosses formations, avant, on le sait, de plus grosses échéances.

– Les Favoris

**** Simon Gerrans : Il est un peu le maître des lieux. Déjà vainqueur à trois reprises, le leader de l’équipe Orica-GreenEdge est en terrain conquis. Il connaît les routes par cœur, sait comment y gagner et aura même une véritable armada autour de lui. Sur une épreuve qui lui est chère, la formation de Shayne Bannan a en effet décidé d’envoyer l’artillerie lourde. Albasini, Durbridge, Hayman et Hepburn, ça en fait du monde pour accompagner un Gerrans qui, à 35 ans et après deux années de galère, désire plus que tout lancer sa saison du bon pied.

**** Rohan Dennis : Le tenant du titre ne vient pas pour faire de la figuration. Après une année 2015 marquée de belles victoires, le jeune australien souhaite faire du Tour Down Under son épreuve. « Je vais ressentir la pression que je me mets à moi-même tant je veux gagner à nouveau et essayer de marquer l’histoire », expliquait-il ces derniers jours. Pour lui comme pour tous les non-grimpeurs, l’objectif sera de prendre un peu d’avance avant l’étape reine de Willunga, où il faudra s’accrocher au mieux. Mais il l’a fait avec brio l’an dernier, terminant même deuxième de l’étape reine. Il n’aura qu’à répéter pareille performance.

**** Geraint Thomas : Le Britannique a beaucoup a prouvé cette année, et même si son pic de forme devrait arriver plus tard cette année que d’habitude, le Tour Down Under sera l’occasion de montrer qu’il ne se trompe pas en devenant un homme de courses par étapes. L’étape montagneuse de Willunga pourrait lui permettre de faire la différence. Il y a trois ans, il avait terminé sur le podium du classement général. On attend de lui cette année qu’il franchisse le cap supplémentaire, même si un échec ne remettrait pas tout en question.

– Les Outsiders

*** Richie Porte : A domicile, l’Australien n’a jamais connu le succès. Quatrième il y a deux ans, deuxième la saison dernière, il semble se rapprocher. Mais pour 2016, tout va être différent : le voilà dans une équipe qui compte dans ses rangs le tenant du titre, celui sur qui il avait buté voilà un an. Alors Porte sera sans doute une deuxième option. Ca tombe bien, il ne cesse de répéter que son niveau de forme n’est pas au mieux.

*** Domenico Pozzovivo : L’épreuve australienne n’avait jamais été au programme de l’Italien jusqu’à la saison passée. Mais en une seule participation, le grimpeur de poche d’AG2R La Mondiale s’est adapté. Sixième à Willunga et au général final en 2015, « Pozzo » a de quoi nourrir quelques ambitions cette année, histoire de montrer dès la première épreuve qu’il saura porter son équipe sur les courses par étapes.

*** Luis Leon Sanchez : L’Espagnol est une valeur sûre lorsqu’on évoque les courses d’une semaine avec un tant soit peu de relief. Forcément, il sera donc à surveiller. Mais après son relatif échec de l’an passé (13e à l’arrivée), il aura sans doute plus de libertés. Peut-être l’occasion de renouer avec le succès, sur une épreuve qu’il avait remporté en 2005.

** Ruben Fernandez : Petit à petit, le grimpeur espagnol se fait une place dans l’effectif pléthorique de Movistar. Pour cette semaine australienne, il devrait donc être le patron de l’équipe ibérique. Une aubaine, pour lui avait terminé cinquième du général l’an passé, et qui peut largement rêver de mieux.

– A ne pas sous-estimer

** Moreno Moser : « La motivation et la forme sont très bonnes », affirmait l’Italien il y a quelques jours. Huitième à Willunga l’an passé, c’est sur les étapes précédentes, jugées plus faciles, qu’il avait perdu tous ses espoirs au général. A 25 ans, il doit donc montrer qu’il est capable de rester concentré toute la semaine.

* Louis Meintjes et Diego Ulissi : Les deux garçons se partageront le leadership de Lampre, avec de véritables ambitions. L’Italien, troisième du général en 2014, apparaît plus expérimenté sur le Tour Down Under. Mais Meintjes, sans doute meilleur grimpeur, aura un coup à jouer, surtout s’il se sert des regards qui seront fixés sur son coéquipier.

* Simon Geschke : C’est rare, mais voilà que l’Allemand se voit confier les rênes de l’équipe Giant. Ses résultats l’an dernier, sur le Giro, le Tour ou lors des classiques de fin d’année, ont prouvé qu’il pouvait tirer son épingle du jeu sur les terrains compliqués. A lui, maintenant, de montrer qu’il sait aussi gérer la pression.

* Julian Arredondo : Le dynamiteur colombien risque de s’ennuyer par moments avec le peu de montagne au programme. Mais s’il parvenait à profiter du moindre pourcentage pour attaquer, il pourrait faire un carnage. Reste à voir s’il aura cette audace.

* Cameron Meyer : En quatre ans chez Orica, l’Australien n’a décroché aucun résultat probant sur le Tour Down Under. Mais son transfert chez Dimension Data pourrait lui rappeler sa victoire en 2011, lors de sa dernière saison chez Garmin. Alors méfiance.

Mentions : Sergio Henao, Rafael Valls, Ryder Hesjedal, Tiago Machado, Simon Clarke, Thomas De Gendt, Steve Morabito, Jarlinson Pantano, Pieter Serry.

 

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