Après son improbable Vuelta 2015, Tom Dumoulin revient sur un grand tour, et cette fois, il ne pourra pas compter sur l’effet de surprise. Alors le garçon bluffe un peu, comme tout au long de ce début de saison. Il fuit la pression en affirmant qu’il vient surtout pour remporter le contre-la-montre. Mais personne n’est dupe : sur ce Giro, le Néerlandais sera bel et bien candidat au maillot rose.
Avec tout juste plus de 50 kilomètres de chrono – en mettant de côté le cronoscalata -, ce Tour d’Italie n’offrira pas aux rouleurs comme Dumoulin la possibilité de faire l’écart dans l’effort solitaire pour ensuite gérer en montagne. Mais 50 bornes, ce pourrait être assez pour se permettre d’être un peu en dessous des purs grimpeurs lors des journées décisives. Surtout qu’après le prologue d’Apeldoorn, où le leader de la Giant sera à domicile, c’est un parcours de presque 40 kilomètres qui sera au programme. Et quand ça dépasse les 15 kilomètres, depuis janvier 2015, Dumoulin est encore plus efficace : trois victoires, une deuxième place et une cinquième. Sur les 38 bornes du chrono de Burgos, sur la dernière Vuelta, il avait même collé plus d’une minute à son dauphin. Un atout qui sera sa principale force.
Tom Dumoulin ne sera jamais capable de dominer tous ses adversaires en montagne, mais il a montré sur la dernière Vuelta qu’il n’était pas un rouleur dont on se sépare facilement quand la route s’élève. S’il a parfois eu du mal, jusqu’à finalement céder son maillot rouge de leader à deux jours de l’arrivée, il a longtemps tenu la baraque. Seule limite, il avait été mis en difficulté à Cortals d’Encamp, où l’ascension était aussi longue que raide. Un type de montées qu’il retrouvera sur les routes italiennes, et dont ses rivaux tenteront de profiter pour l’exclure de la course au maillot rose.
Spécialiste des contre-la-montre, Tom Dumoulin a pris pour habitude de cacher ses ambitions. Au départ de la dernière Vuelta, déjà, il avait tenu un discours similaire. Résultat, il était leader jusqu’au soir de la 19e étape, et a terminé sixième du général. La semaine dernière, en Romandie, idem : il venait soit disant pour l’épreuve chronométrée – où il s’est d’ailleurs classé deuxième – mais a terminé cinquième, comme la confirmation de sa forme ascendante à l’approche de la course rose. Alors sa déclaration, à quelques jours du départ d’Apeldoorn, fait forcément moins d’effet. Oui, le Néerlandais bluffe. Bien sûr, s’il est à dix minutes au général après dix jours de course, il dira sans doute au revoir aux routes italiennes après le chrono de 40 bornes. Mais sinon, ce rendez-vous de mi-épreuve sera surtout un moyen de frapper un grand coup au général. Et c’est là qu’on attend Dumoulin, appelé à montrer que sa Vuelta de l’an dernier n’était pas qu’un coup d’éclat.
Alors là pour le coup j’y crois pas du tout. Les cols italiens c’est autre chose. Face aux Landa, Zakarin, Nibali, Valverde il va prendre cher. Un top10 maximum s’il va au bout.
Aucune chance sur les cols italiens… Qui plus est avec la succession dans la même journée, chose qu’il n’y a que très peu en Espagne.
Dumoulin, peut-être un podium sur un Tour façon 90’s à la Indurain ou 2012 à la Wiggins : beaucoup de chrono, et des cols réguliers pas trop raides. Et avec une équipe aussi car chez Giant-Alpecin, il n’y a pas grand monde de premier plan en montagne hormis Barguil voir Geschke.
Y’a aussi Ten Dam mais qui semble un peu en bout de course depuis l’année dernière et surtout Sam Omeen le néo pro qui a fait top 5 sur le critérium international et une belle échappée sur le tour du pays basque mais ils sont pas en italie (d’ailleurs barguil et geschke non plus). Il aura que Chad Haga en montagne comme sur la vuelta l’année dernière qui fait un boulot correct et ludvigsson qui passe aussi les bosses mais c’est sur que c’est loin d’être suffisant
Je pense que si l’on demandait à Tom Dumoulin de snober les étapes précédant le chrono du Chianti en échange de la victoire, il accepterait sans contrariété le deal tellement il est frustré de ne pas avoir gagné le moindre chrono cette année. Il ne veut plus de places de 2 et je présume qu’un hypothétique top 10 dont on ne se souviendra plus dans 15 ans ne l’intéresse pas. La Vuelta 2015 demeure l’exception – en attendant peut-être une maturation de sa part dans les GT -, pas la règle.