À voir la course, leur attitude et leur allure, on se dit que l’on est sur une course professionnelle. Lorsqu’on les croise après l’étape du jour, autour de leurs camps de bases éphémères installés pour se changer rapidement on s’aperçoit que ce sont encore de jeunes hommes en plein apprentissage. La course, présentée comme un mini Tour de France, révèle chaque année des pépites de la petite reine et l’édition 2015 ne dérogera sûrement pas à la règle.
Des champions au palmarès
Si au début de son histoire le Tour de l’Avenir était une course qui permettait à de jeunes amateurs de se confronter à des professionnels avertis, ce n’est que depuis 2007 que la course rassemble uniquement les futures pépites du peloton, tous âgés de moins de 23 ans. Courue par équipe nationale, il n’y a qu’à jeter un coup d’œil au palmarès des huit dernières années pour se rendre compte de la qualité proposée. Bauke Mollema, Tony Martin, Rui Costa, Tejay Van Garderen, Nairo Quintana, Andrew Talansky, Esteban Chaves, Warren Barguil, Adam Yates ont tous fini sur le podium. Récent vainqueur sur la Vuelta, Caleb Ewan avait lui accroché trois étapes ces dernières années. Ils sont même quatre à avoir réussi un exploit qui marque la légende du cyclisme, gagner le Tour de l’Avenir puis quelques temps plus tard le Tour de France. Felice Gimondi a enchainé les deux en 1964 et 1965, Joop Zoetemelk a lui attendu onze ans entre 1969 et 1980, Greg Lemond trois et Miguel Indurain cinq.
Des champions au tableau d’honneur du Tour de l’Avenir, il y en a légion. Forcément on ne le sait que quelques années plus tard mais il est rare de voir un coureur gagner et disparaître de la circulation dans les mois ou les ans qui suivent. Jean-François Pescheux le dit et il faut que ceux qui ont la chance d’y assister le fasse. « Gardez la liste des dossards et ressortez la quelques années plus tard. Vous vous rendrez compte de la chance que vous avez eu de les approcher d’aussi près. » Car le Tour de l’Avenir est aussi une épreuve où la proximité existe, où les coureurs s’arrêtent à côté de la ligne et où les spectateurs présents dans les aires d’arrivée peuvent librement aborder les coureurs, saisir une photo, obtenir un autographe qui vaudra peut-être de l’or dans le futur. On y croise facilement Bernard Hinault, honorant régulièrement les podiums protocolaires de sa présence. Une épreuve dont la simplicité est bien contradictoire avec la grandeur de sa grande sœur.
Une course pleine de promesses
Elle est construite de la même manière qu’un Grand Tour, avec un chrono, des étapes de plaine réservées aux sprinteurs et baroudeurs et de la haute montagne, permettant de découvrir les espoirs dans les plus beaux cols. Les parcours sont dessinés par des experts, anciens coureurs, qui feraient pâlir la plupart des courses à étapes du calendrier. Cette année, trois étapes plates permettaient aux espoirs de se mettre en jambe et donnait l’occasion aux sprinteurs de se montrer, car c’est aussi ça le Tour de l’Avenir, une occasion unique de décrocher un contrat si on réussi à faire bonne impression. Mais les grosses cuisses devront retenter leur chance et se faire à l’idée que des échappées solitaires qui vont au bout ou des groupes qui sortent dans le final peuvent leur mener la vie dure, surtout en courant par équipes de six. Contrôler la course n’en est que plus difficile et à chaque fois les sprinteurs ont mordu la poussière. La domination de l’équipe danoise, victorieuse de trois des quatre premières étapes, permet également à des nations montantes du cyclisme de s’illustrer. Un Chilien a même pris le maillot jaune, grâce à la formidable structure qu’est le Centre Mondial du Cyclisme, l’ayant encadré.
Puis vient la montagne, qui a vu les Colombiens gravir aisément les cols alpestres avec Chaves, Lopez et autre Quintana. Des étapes aussi exigeantes que celles des Grand Tours, où les plus faibles passent forcément par la fenêtre pour ne laisser que les costauds s’expliquer. Des coureurs qui le plus souvent s’affrontent pour la première fois, venant de milieux tellement différents mais réunis par le cyclisme. Le spectacle en est parfois grand, et il est même dommage de n’avoir qu’un faible aperçu télévisuel de ces performances. La meilleure façon d’apprécier est alors de se déplacer, aux arrivées, aux départs, aux sommets et dans les épingles à cheveux. Alors si la course passe par chez vous, n’hésitez pas, allez découvrir ces futurs champions. Et gardez bien la liste des dossards.
Dommage qu’elle ne soit pas retransmise à la TV . Même problème qu’avec la Route de France féminine. On échangerait bien avec la retransmission du Tour d’Azerbaidjan ou de Croatie chez Euronews. C’est vrai aussi qu’on peut voir l’Artic Tour ou le Tour du Colorado mais ni le Tour du Limousin, ni du Poitou-Charentes ou de l’Ain. Question de sous…
Maintenant s’il est dommage de ne pas voir les épreuves françaises, les courses étrangères sont souvent plaisantes à suivre et les paysages intéressants.
J’ai vu résumé Limousin sur FR 3 par canal sat…
2 Norvégiens dans top 7 étape de vendredi.. Huschovd va pouvoir monter belle équipe. . J’en ai vu des costauds sur Artic et Norway race
Super Danois sur plat.. Marc Soler est pro chez Movistar. . Dommage que M Van der Poel soit tombé