Ce mardi, la Fédération Française de cyclisme a dévoilé la liste de neuf coureurs sélectionnés par Bernard Bourreau en vue des Championnats du Monde de Florence, qui se dérouleront dans moins de quinze jours désormais. Une sélection largement tournée vers la jeunesse.

Vichot leader ?

Evidemment, Thomas Voeckler sera là. Difficile de se passer de l’Alsacien, l’un des rares coureurs français à s’être montré régulier depuis bien des saisons. Et même s’il vieillit, le leader d’Europcar peut encore vanter des qualités certaines de puncheur, sans oublier sa science de la course. Après son relatif échec de l’an passé à Valkenburg, il aura à cœur de se rattraper et sera un coureur protégé. Oui seulement protégé, car le leader devrait s’appeler Arthur Vichot. Le champion de France, en grande forme ces derniers jours sur les classiques canadiennes, a franchi un cap non-négligeable cette année. De quoi en faire un outsider plus que crédible sur le parcours florentin. Et si les grandes victoires se font encore attendre, les places d’honneur, de plus en plus prestigieuses, viennent garnir son palmarès.

Âgé de 24 ans, le coureur de la FDJ.fr représente bien l’équipe de France qui sera alignée sur les prochains Mondiaux. Pas de Sylvain Chavanel, qui se contentera de l’unique épreuve chronométrée. Et pour accompagner le champion national, des coureurs aussi voire plus jeunes que lui : Barguil, Pinot, Bardet, Roux et Gautier. Les seuls hommes d’expérience, en plus de Voeckler, seront donc Moinard et Riblon. Le signe, peut-être, que la jeune génération tricolore est des plus prometteuses. Après des années de galère où le cyclisme français s’empêtrait, un tel regain de forme fait plaisir à voir. Et si l’on est encore loin d’espérer une victoire sur la course au maillot arc-en-ciel, que les jeunes pousses du vivier hexagonal puisse s’y essayer n’est qu’une bonne chose pour les années futures.

L’énigme Gallopin

Cependant, il est facile de repérer un nom manquant dans cette liste. Celui de Tony Gallopin, qui remplissait pourtant les critères parfaits : jeune, possédant une belle pointe de vitesse et passant plutôt bien les bosses. Sans oublier sa confiance acquise au fil des courses et des victoires, dont celle si prestigieuse sur la Clasica San Sebastien cet été. Difficile d’imaginer que c’est là un choix du sélectionneur Bernard Bourreau, qui n’avait aucun intérêt à se priver d’un tel élément. Surtout que malgré son jeune âge, il pouvait, du haut de ses deux participations aux Mondiaux, apporter une certaine expérience en plus de sa fraîcheur. De quoi en faire un co-leader au même titre que Vichot. Ce serait donc, aussi étonnant que cela puisse paraître, une décision personnelle de l’Essonnien. L’explication arrivera donc peut-être dans les prochains jours. Mais il faut s’y faire, Gallopin ne sera pas de la partie. Qu’importe, la France a tout de même de jolies cartes à jouer sur le circuit transalpin. Avec enfin les ambitions attendues par les observateurs, et les coureurs pour que celles-ci paraissent légitimes.

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