Qui pouvait imaginer que Dimension Data ferait une aussi belle saison ? Mark Cavendish a porté en juillet une équipe offensive, qui n’a eu peur de rien et qui en allant de l’avant, a conquis les observateurs en même temps que les bouquets.
Le top : Mark Cavendish
Dès le mois de février, le Britannique a montré que son transfert au sein de l’équipe sud-africaine n’était pas un choix hasardeux. En remportant le Tour du Qatar, Cav’ confirmait simplement qu’il était encore capable d’être le leader d’une équipe. Il a remis ça, dans des proportions bien plus importantes, quelques mois plus tard sur la Grande Boucle. Vainqueur de la première étape à Utah Beach, il s’est offert son premier maillot jaune. Il a enchaîné avec trois bouquets en moins de quinze jours, histoire de dépasser Bernard Hinault au nombre de victoires d’étapes sur le Tour de France (30 contre 28, le record d’Eddy Merckx est à 34). A 31 ans, incontestablement, Cavendish n’est pas mort. En s’exilant loin des plus grosses armadas du World Tour, il a simplement pu recourir tranquillement. Il n’a manqué qu’un titre mondial Doha, qu’il a presque touché du doigt (deuxième derrière Sagan), pour que son exercice 2016 soit parfait.
Le flop : Igor Anton
De Cavendish à Boasson Hagen en passant par Cummings, les gros leaders de l’équipe ont tenu leur rang. Pas Igor Anton. Il devait apporter une nouvelle option à l’équipe qui débarquait dans le World Tour, mais l’Espagnol n’a pas su le faire. Il a au contraire traversé l’année comme un fantôme, entre abandons et résultats anecdotiques. Même sur le Tour du Pays-Basque ou sur la Vuelta, ses épreuves favorites, il n’est pas parvenu à aller jusqu’au bout. Enfin, sur le Giro où il était censé partager le leadership avec Konstantin Siutsou, il a terminé 28e, sans jamais sembler proche de s’offrir une belle étape – alors qu’il s’était imposé il y a quelques années au Zoncolan. A 33 ans, le Basque n’a plus sa casquette d’espoir du cyclisme ibérique. Problème, il n’en est jamais devenu l’un des fers de lance, et il a traîné sa peine en 2016.
La saison de Dimension Data me rappelle la première saison d’Orica – un succès inattendu, une équipe soudée – des promesses.