1er : John Degenkolb 

Il avait commencé la saison si doucement qu’on se demandait si l’émergence de Marcel Kittel ne se ferait pas à son détriment. Puis Johny est enfin passé à la vitesse supérieure, accumulant les succès magistraux. En octobre, c’est simple, on n’a vu que lui. Une domination sans faille sur l’ancien Circuit Franco-belge, puis le traditionnel doublé Paris-Bourges – Paris-Tours, le tout devant de belles pointures. Degenkolb a fait son trou.

2e : Joaquim Rodriguez    

Si malheureux après sa désillusion des championnats du monde, Purito a enfin eu droit au bonheur en remportant pour la deuxième fois d’affilée le prestigieux Tour de Lombardie. N°1 mondial par la même occasion, cet abonné aux places d’honneur injustes a mérité sa victoire, confirmant ainsi qu’il était bien le meilleur puncheur du monde.

3e : Diego Ulissi  

A l’instar de Degenkolb, Ulissi a patienté avant de commencer sa razzia. Mais cela valait le coup d’attendre ! A l’actif du jeune Toscan, une ballade impressionnante sur les semi-classiques italiennes, avec coup sur coup des démonstrations sur Milan-Turin, la Coppa Sabatini et le Tour d’Emilie.

4e : Lance Armstrong

Petit à petit, le grand Lance refait surface. Alors qu’un biopic réalisé par l’excellent Stephen Frears retracera sa carrière (avec un réalisme époustouflant à en croire les premières images), Armstrong serait en passe de collaborer avec l’UCI nouvelle qui souhaite faire table rase des erreurs du passés, et pourquoi pas dénicher encore quelques fautifs. « Mafieux » repenti, l’aide de ce Giovanni Manzoni version cycliste sera forcément précieuse pour dévoiler le degré d’implication de ses anciens protecteurs.

5e : Le tracé du Tour de France

Les pavés du Nord, des massifs intermédiaires mis en relief, quelques belles arrivées en haut de cols en passe de devenir mythiques comme la Planche des Belles Filles, Hautacam ou Chamrousse, voilà en résumé les principaux attraits de ce Tour 2014 particulièrement alléchant. Le départ de Grande-Bretagne, un pays voisin en plein essor cycliste, l’hommage rendu à l’histoire avec ce long passage dans le Nord-est et plus particulièrement la Lorraine, « terre d’accueil » des grandes batailles de la Grande Guerre, tout est réuni pour une nouvelle édition inoubliable.

6e : Nacer Bouhanni

En enlevant deux étapes du Tour de Pékin, Bouhanni a confirmé qu’il était de mesure de rivaliser avec de très bons sprinteurs à l’étage supérieur, celui du World Tour. Sa saison 2013 se sera finalement montrée très convaincante avec 11 bouquets, un chiffre remarquable pour un jeune coureur en devenir.

7e : Brian Cookson

Cookson change tout. Depuis son accession à la tête de l’UCI, le Britannique dépoussière cette vieille instruction, tente d’apporter une vision neuve et prometteuse. Une grande réforme se dessine à l’horizon et devrait totalement changer la face du World Tour tel qu’on le connait à l’heure actuelle.

8e : Michael Rasmussen

Dans son livre « Fièvre Jaune », le Danois déballe son sac et jette un immense pavé dans la mare. Comme lors de chaque révélation de ce genre, beaucoup vont devoir s’expliquer. Ryder Hesjedal n’est surement que le premier d’une longue liste.

9e : Tyler Farrar

C’est totalement anodin, mais sur l’Eurométropole Tour (Ex-Circuit Franco-Belge), l’Américain a gagné. Fait devenu suffisamment rare pour être mis en lumière.

10e : Wanty

Mine de rien, l’ancienne Accent-Jobs est entrain de sauver la tête de nombreux coureurs avec son recrutement audacieux. Il se murmure même que Samuel Sanchez pourrait rejoindre la structure belge, assez étonnant pour un grimpeur.

1er : Greg LeMond

LeMond a tout du vieillard aigri et jaloux ; sa haine contre Lance Armstrong ne semble avoir aucune limite. Au lieu de savourer son succès en silence, il poursuit sa croisade totalement inutile en crachant son venin toxique à la face du Texan. Qualifié de criminel, jugé incapable de finir dans les 30 premiers d’un grand tour sans dopage,  Armstrong n’a pourtant que faire des attaques d’un LeMond à peine crédible, tant ses propres performances sont sujettes à caution.

2e : Riccardo Ricco 

Le mouton noir du cyclisme a encore faim de vélo et va désormais se lancer à la conquête de nouveaux défis : battre les records de temps d’ascension des cols les plus prestigieux. Pour un drogué notoire, qui n’a jamais couru sans aide médicale, on sait malheureusement comment cette course aux records risque de se terminer…

3: Ryder Hesjedal

Ryder Hesjedal avait tout d’un type bien, le genre de coureur à qui l’on ne pense pas une seule seconde lorsqu’on évoque les coureurs potentiellement suspects. Sa victoire dans un style humain sur le Tour d’Italie était un motif d’espoir pour le cyclisme. Cependant, en voulant anticiper les révélations de Michael Rasmussen, le Canadien a révélé s’être dopé en 2004. C’était il y a plus de dix ans, mais le doute est maintenant présent.

4e : Le Vélo d’or Français

Christophe Riblon a réalisé un excellent mois de juillet avec ce Tour de France inouï suivit d’une belle semaine en Pologne, mais de là à le nommer Vélo d’Or Français en lieu et place de coureurs dominateurs tout au long de l’année et au palmarès bien fournis comme Démare et Bouhanni, c’est aller trop loin. Il n’y a pas que le Tour de France dans la vie, il serait bon de s’en souvenir au moment de décerner ce type de récompenses.

5e : Laurent Ruquier 

La semaine passée, dans On n’est pas couché, Laurent Ruquier a osé placer le Tour de France dans son Flop Ten hebdomadaire. La raison ? Le départ du Yorkshire en 2014. L’intention était bonne, mais pourquoi sortir par la suite une question rhétorique d’une ignorance accablante comme : « Est-ce que la Vuelta part de Dunkerque ? » C’est un raté monumental.

6e : Andy Schleck

On apprécie beaucoup Andy Schleck, on est admiratifs devant sa tentative désespérée de retrouver son niveau, mais balancer dans une interview à Velonation « Le prochain Tour de France est pour moi », c’est au mieux une horrible provocation, au pire un déni total de sa situation réelle. Schleck a beau faire l’autruche, appliquer la méthode Coué, etc, on ne voit pas comment un coureur multipliant les abandons depuis son Top 20 inespéré pourrait surgir des profondeurs des océans pour d’un coup rivaliser avec Froome et Quintana…

7e : Les retraites forcées

Le peloton est à la croisée des chemins et se déleste d’une part de son passé avec les mises à l’écart de coureurs de renom comme Andreas Kloden, Bert Grabsch et Baden Cooke. Plus tôt dans l’année, Levi Leipheimer et Denis Menchov s’en étaient allés. Un pan de l’histoire se tourne, c’est difficile de l’accepter après avoir suivi pendant plus d’une décennie ces coureurs dans leurs aventures.

8e : L’organisation du cyclo-cross

Drôle de raté du coté de l’univers impitoyable du cyclo-cross. En effet, en l’espace de deux jours, deux manches importantes du calendrier se sont succédées, l’une en République Tchèque (pour la Coupe du Monde), l’une en Belgique (pour le Superprestige), entraînant forcément la colère des coureurs lésés.

9e : Chris Horner dans le collimateur

Avec son brillant succès sur les routes de la Vuelta, le “quadragêneur” du peloton allait forcément voir son passeport biologique décortiqué par les meilleurs spécialistes avides de trouver une trace de culpabilité pour expliquer les performances de cet athlète hors du commun. Résultat « un cours étrange » relevé dans ses variations d’hémoglobine. Rien de concret pour le moment mais une enquête qui reste à approfondir.

10e : L’Hiver

Parce qu’entre octobre et son Tour de Lombardie, puis le Tour Down Under du mois de Janvier, on n’a plus rien à se mettre sous la dent. Il faut bien que les coureurs prennent des vacances, mais pour les suiveurs, 3 mois sans cyclisme sur route, c’est long.

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