Lorsque l’on possède un oncle qui a réalisé le doublé Giro-Vuelta en 1981 et un père qui a été un bon coureur amateur, il est presque logique de devenir cycliste. Enrico Battaglin fait partie de ces coureurs issus d’une grande famille du vélo, et montre que les qualités se transmettent de génération en génération. Le vénitien de 25 ans fait chaque année du Giro son grand objectif, et cette saison n’échappe pas à la règle. Mais sur certains points, 2015 est aussi une année de découverte pour lui.
Devenir meilleur grimpeur
C’est sa pointe de vitesse qui lui avait permis d’obtenir sa première grande victoire, sur le Giro 2013, en réglant un petit peloton lors de la quatrième étape. Cette victoire a d’ailleurs relancé la carrière de Battaglin, qui avait levé les bras pour la première fois alors qu’il n’était que stagiaire, un jour d’octobre 2011. Alors annoncé comme un immense espoir après avoir devancé entre autres Rebellin, Moreno et Gerrans, il a par la suite enchainé les échecs. D’autant qu’en appartenant à une équipe Continentale Pro italienne, il ne peut espérer qu’une invitation sur la course rose pour affronter les meilleurs coureurs du peloton sur trois semaines. Heureusement, le natif de Marostica a toujours fait partie des plans de ses directeurs sportifs pour y briller. A la fin de saison 2013 Roberto Reverberi se montrait par exemple enthousiaste à propos de son coureur. « Le Tour d’Italie est l’évènement le plus important de notre saison. Notre but est de gagner des étapes, comme nous l’avons fait avec un super Battaglin cette année. »
Toujours pensionnaire de l’équipe Bardiani-CSF, il a pris cette année un poids encore plus important auprès de ses coéquipiers. « Je suis maintenant un des plus vieux de l’équipe donc j’ai plus de responsabilités. » Et sa victoire l’année dernière au Sanctuaire d’Oropa, après une longue étape de montagne, lui a donné envie de travailler ses capacités de grimpeur. Son hiver a donc été majoritairement consacré à améliorer ses performances dans les cols. « Dans l’étape d’Oropa j’ai vu que je pouvais être avec les grimpeurs. Cela ne va pas être facile parce que je dois changer mes caractéristiques mais j’y travaille », a expliqué le principal intéressé.
Une nouvelle étape dans le viseur
Coureur complet, il vient sur ce Giro avec dans l’idée de gagner à nouveau. « Je vais viser la première semaine où il y a des étapes qui me correspondent », déclarait-il avant le départ. Il n’y est pas parvenu, mais il reste persuadé que ce n’est pas fichu pour autant. « Ensuite, nous verrons si je peux me glisser dans une échappée lors d’une étape en théorie trop dure pour moi. L’année dernière, j’ai montré que je pouvais le faire. » Sa victoire en 2014 est pour lui le signe d’un nouvel envol. « C’est un point de départ pour faire de belles choses dans des étapes similaires en 2015. » Mais vouloir changer à tout prix ses caractéristiques n’est pas sans danger, et cela pourrait bien rendre le transalpin moins explosif. « Pour être plus fort en montagne, tu dois perdre du poids et cela signifie que tu peux devenir un peu moins puissant. »
Si l’Italien a réalisé un début de saison très discret, avec un seul top 10 – au Tour du Limbourg -, ça ne doit pas inquiéter. C’est en effet dans ses habitudes de ne pas briller avant le mois de mai, sans doute parce que la motivation n’est pas la même. Mais surtout, cette année, Battaglin veut voir plus loin que le Giro et performer sur la deuxième partie de saison. « Je suis plus motivé cette année que les précédentes, aussi parce que je suis en fin de contrat et que je me dois d’être bon. » Enrico Battaglin, après ses victoires d’étapes sur la course rose, a en effet pris la mauvaise habitude, ces dernières années, de se faire très discret. Il fallait donc procéder à quelques ajustements cet hiver. « Cette année, j’ai changé plusieurs choses et nous verrons si je peux y trouver des bénéfices. Mais c’est déjà un bon départ de perdre du poids pour être meilleur en montagne. » Ses futurs compagnons d’échappée sont prévenus.
Un coureur offensif, qui fait plaisir à voir ! j’esp_re qu’il réussira à gagner l’étape comme il l’espère
C’est à la mode de perdre du poids pour devenir un grimpeur… Depuis Wiggins. Tout le monde, veux l’imiter…
Battaglin un très bon coureur qui devrait quitter Bardiani et passer en World Tour pour progresser courrir en World Tour… Chez Garmin, je le verrais bien pour pas qu’il se crame…
Battaglin s’ouvre probablement de nouveaux horizons. D’ailleurs, perte de poids ne veut pas obligatoirement dire perte de puissance. Intéressant d’avoir un oeil sur lui à la lumière des précisions apportées par cet article !