
24 ans, c’est très tôt pour arrêter une carrière de coureur cycliste. C’est pourtant à cet âge qu’Aurélien Duval se doit de mettre un terme à des années de galère dans un monde qui le prédestinait pourtant à devenir un grand champion. Il y a quelques semaines, il participait aux Championnats de France de cyclo-cross avant de se voir offrir par son entraineur national la chance de participer aux Mondiaux de Louisville. Mais orgueilleusement ou honnêtement, c’est aux choix, il déclina. Seulement cinquième à Nommay (pour les France 2013), le Français ne se sentait pas de prendre la place d’un autre et de coûter de l’argent à la fédération en sachant qu’il ne ferait rien aux Mondiaux.
Un caractère à part
Comme l’a donc rapporté Pierre-Yves Chatelon par la suite, « Duval reste Duval ». Au cours de cette discussion, l’ancien coureur de la Française des Jeux avait également confié à Chatelon qu’il y avait 80 % de chance qu’il ne soit plus coureur cycliste en 2013. Il ne s’était pas trompé, puisque ce mardi, il l’a annoncé : le vélo, c’est terminé pour lui. Aurélien Duval ne se sera contenté que d’un message sur Facebook : « Je me retire du jeu, faute d’équipe, de moyens techniques et financiers… Bonne continuation à tous. » Son compte supprimé quelques heures plus tard, Aurélien Duval souhaite véritablement en terminer avec un passé très lourd à supporter. Désormais, seul son compte Twitter est encore visible, avec un message lui aussi très direct : « Merci à tous ceux qui m’ont supporté, ma carrière sportive s’achève faute d’équipe. » La fin est triste, mais complètement fidèle au personnage. A part, et ce depuis toujours.
Cependant, difficile de s’enlever de l’esprit qu’on assiste là à un beau gâchis. Si l’histoire est escarpée depuis des années, on pensait que le Français s’en relèverai et qu’il relancerai sa carrière. Après son intégration au sein de la Française des Jeux et son contrôle positif à un stimulant, Duval avait été sanctionné de deux ans de suspension par la FFC. A son retour, il avait enchaîné avec la saison de cyclo-cross, devenant notamment Champion de France 2012 à Quelneuc. Une année pleinement réussie qui laissait imaginer une suite au plus haut niveau. Mais finalement, après une saison supplémentaire à galérer, Duval dit stop. Le monde du cyclisme n’a pas voulu de lui, le jeune dopé qui ne rentrait pas dans le moule. Il sera donc resté sur le carreau plusieurs mois, selon des critères éthiques que certaines équipes respectent à leur bon vouloir. Puis il aura raccroché, désireux de changer de vie, de passer à autre chose. Comme beaucoup d’histoires que se terminent mal, la majorité des gens retiendront Aurélien Duval comme le vilain petit canard. D’autres tenterons de garder un souvenir plus élogieux du Français, et de ce côté là, c’est sur, il y a de quoi faire.
Robin Watt
Bravo les madiot et compagnie ! comment le cyclisme françis n’a aucune chance de faire émerger les talents ! Le moule, toujours le moule ! comment faire croire qu’on peut faire émerger des grands talents en les coulant dans des moules bien pensant ! Une champion est toujours un caractère à part, différent et faire émerger des talents relève souvent de l’art de cultiver la différence, la tolérance aussi. Merci messieurs les directeurs sportifs français d’avoir sur éteindre un tel talent.
Oui bravo Madiot et compagnie. Et on voit le résultat au sein de son équipe. Deux sprinteurs qui se battent et Fredrigo le baroudeur qui ne trouve plus sa place. Elle est belle la france cycliste. Vive ALM et Europcar, au moins 2 équipes qui ont encore des valeurs