Il est une référence mondiale du sprint depuis bientôt dix ans. Un « Gorille » redouté de tous. Et pourtant, André Greipel a disputé treize grands tours sans jamais porter le maillot de leader. Il n’y en aura pas de quatorzième, puisque l’Allemand vient d’endosser le maillot rose. A 34 ans.
Dix ans de disette..
Quand l’enfant de Rostock prend le départ de la Vuelta, en 2006, il n’est encore personne. Il court sa première saison chez T-Mobile, n’a le droit qu’aux courses de seconde zone et se retrouve propulsé sur les routes espagnoles pour aider Bernhard Kohl, à qui la formation allemande offre pour la première fois un rôle de leader sur trois semaines. Onze ans plus tard, maillot de champion national sur le dos, il se pointe chaque fois au départ des grands tours dans le peau d’un rouleau-compresseur. Quatre abandons (dont cette fameuse Vuelta 2006), vingt-deux victoires d’étapes, un maillot vert (toujours en Espagne, mais en 2009 cette fois), André Greipel a – presque – tout connu sur les grands tours. Malgré la difficulté, pendant longtemps, de sortir de l’ombre d’un certain Mark Cavendish. Il ne lui manquait finalement qu’une chose : porter, ne serait-ce que le temps d’une journée, un maillot de leader.
Les prologues ou les chronos par équipes l’ont d’abord empêché de rêver de ces maillots jaune, rose, ocre ou rouge. Jusqu’en 2013, où pour la première fois sur le Tour, il s’offre le droit d’espérer. La première étape, en ligne, arrive à Bastia. Mais Greipel se loupe et voit Marcel Kittel, son cadet de six ans, annoncé comme nouveau patron du sprint, lui chiper la vedette. Le jeune et bel allemand se pare de jaune. L’ancien, lui, fulmine. Bis repetita l’année suivante à Harrogate. Et ce n’est pas mieux l’été dernier, à Utah Beach, où c’est son grand rival Mark Cavendish qui vient rafler la mise. A croire que l’heure du « Gorille » ne viendra jamais… Kittel a gouté au jaune et au rose. Cavendish a fait le triplé, déjà leader sur les trois grands tours. Et même quand la voie semble dégagée, comme sur ce centième Giro, l’Allemand parvient à se rater. Sur la première étape, où l’on annonce une bagarre entre lui, Ewan et Gaviria, les sprinteurs laissent filer l’inattendu Lukas Postlberger. Invraisemblable.
12/12
Mais il restait à Greipel une chance de se rattraper, au cours du week-end. Au jeu des bonifications, et avant que l’étape de l’Etna, mardi, ne mette les sprinteurs hors du coup, il était possible de récupérer le paletot rose. Passé à côté de sa chance vendredi, l’Allemand n’a pas fait de détail ce samedi, vainqueur presque facile à Tortoli. Postlberger, courageux quinzième, voit le rose quitter ses épaules pour celles, bien plus larges, d’un André Greipel aux anges. Sur le podium, l’homme de 34 ans redevient un enfant qui embrasse sa tunique comme un cadeau qu’il a attendu plusieurs années. La régularité paie enfin. Depuis 2008, il a disputé douze grands tours : il y a toujours décroché au moins une victoire d’étape. La stat vaut le détour. Ni Kittel ni Cavendish ne peuvent en dire autant. Une petite revanche pour Greipel.
Je suis vraiment très content pour lui. Un grand coureur très sympathique, jamais avare d’effort pour ses équipiers quand les rôles sont inversés, qui va sur les flandriennes pas pour obtenir un résultat mais parcequ’il aime ces courses. Sans doute mon pur sprinteur préféré
André Greipel fait preuve d’une régularité exceptionnelle sur les grands tours, et est plus complet que son compatriote Marcel Kittel, comme en témoigne sa 7e place à Roubaix cette saison.
Je permets de relever une petite erreur dans le 3e paragraphe : “et voit Marcel Kittel, son aîné de six ans”. Vous avez, je pense, voulu écrire “cadet”.
Bien vu c’est corrigé.
il va abandonner au pied de la montagne, la grande classe quoi ! bof ..aucune admiration pour ce type de coureur … Je trouve que l’on devrait retirer les points UCI aux coureurs qui abandonnent par ..confort. C’est un manque de respect pour les autres coureurs et pour les organisateurs. ça fait un peu Hold – up, même si je le reconnais il faut déja gagner !
je vais continuer dans ma diatribe anti sprinteurs, 3 étapes du giro, trois étapes chiantes ! Comme je l’ai dis dans un post antérieur , il faut des étapes de plat pour les sprinteurs je n’en disconviens pas , mais quel intérêt d’avoir 3 étapes de suite dont on sait à l’avance que ça va finir au sprint ? C’est un sport mais ça doit être aussi un spectacle que l’on doit proposer, sans que cela soit bien entendu les jeux du cirque, on pourrait proposer des difficultés réelles pour décanter dés le début le classement, surtout en Sardaigne , il y avait de quoi faire ! je ne comprends pas …
j’ai quand même une pensée pour les commentateurs qui essayent de nous sur-vendre les étapes.. ah au moment j’écris cela , il y a une bordure qui se forme, le suspens est insoutenable… Nibali -va t’il perdre le giro ? je suis a l’agonie… le suspens est complet.. mais amis quelle course ! le giro est en train de se jouer dans cette étape… allez j’arrête de déconner…
Il me semble surtout que les deux premières étapes ont été parcourues à un train de sénateur ce qui a permis aux sprinteurs de faire de la patinette. Hier, il y avait énormément de dénivelé ( sans difficulté insurmontable toutefois) mais personne n’a voulu durcir la course et éliminer les sprinteurs. Les autres coureurs sont les plus à blâmer à mon sens. Que peut-on reprocher à un coureur qui s’accroche dans les montées et qui sprinte à la fin ? Rien, il fait ce qu’il sait faire de mieux et profite de la passivité des autres.
Même aux jeux du cirque, si les gladiateurs ne veulent pas combattre, on peut s’ennuyer…
je suis d’accord avec vous je plaisantais , et Greipel n’est pas le moins méritant des sprinteurs, il fait le boulot dans les classiques( contrairement a Kittel ) quand a Gaviria, c’est surement le futur grand sprinteur de demain
samedi y’avait 30-40km de vent de face, et aujourd’hui aussi pendant presque toute la course sauf dans les 10derniers kilmotrès (et y’a aussitôt eu une bordure). Le vent de face est le pire ennemi du spectacle.
Samedi sans le vent de face y’aurait eu des attaques dans l’avant dernier col et la plupart des sprinteurs seraient pas passés (p’tet un groupe de 30-40 à l’arrivée ou quelques audacieux mais pas de sprint massif) donc ca ne fesait que 2 étapes pour sprinteurs en 3 jours et pas 2 d’affilées.
Aujourd’hui les 50 derniers derniers kilomètres étaient exposées dans une région venteuse dans l’espoir d’une course de mouvement dans les 2 dernières heures malheureusement les organisateurs ne contrôlent pas le mistral. Le vent aurait été de côté l’étape aurait été passionnante.
Pour moi on ne peut blâmer ni les organisateurs, ni les coureurs mais juste le vent.
Moi non plus j’attaquerais pas à 60km de l’arrivée dans une bosse avec 40km de vent de face
km/h*
c’est vrai , mais en Sardaigne, il y avait des montées plus pentues qui aurait écrémé le peloton, vent ou pas vent. De plus on est pas obligé de mettre la dernière montée à + de 40 kms de l’arrivée .
C’est toujours bien, une victoire de Greipel.
J’aurais mis le temps à m’en rendre compte, je ne voyais en lui qu’une sprinteur de plus, de ces mecs qui se font déposer en chaise à porteur à 250m de la ligne*, mais c’est pour toutes les fois où il ne gagne pas, parce qu’il tente l’impossible sur des courses hors de portée (le Tour des Flandres) ou parce qu’il se met à la planche (plus que de raison) pour aider ses coéquipiers. Pour ça et bien sûr parce que c’est l’un des plus grands sprinters, vraiment, c’est toujours une bonne nouvelle, une victoire de Greipel.
*je provoque un peu. mêmes ceux là, sont très forts et dignes d’admiration.