Classique réservée aux sprinteurs, la Vattenfall souffre d’un certain manque de reconnaissance malgré son statut World Tour. Toute jeune et sans relief, elle a tendance à s’offrir chaque année à un coureur différent. Seul double vainqueur en terre hambourgeoise, Tyler Farrar manque pourtant à l’appel, attiré par les sirènes de la Vuelta. Le tenant du titre est français en la personne d’Arnaud Démare, et le coureur de la FDJ.fr s’annonce d’ailleurs comme le favori principal de cette édition, lui qui avait su disposer d’André Greipel en 2012. Habitués aux podiums, les coureurs allemands sont ainsi en manque de victoires sur ce qui reste l’une des dernières courses importantes de leur calendrier national.

– Les Favoris

***** Arnaud Démare : Récent vainqueur d’étape à Forest sur l’Eneco Tour, Démare court juste et en impose. Suite à sa victoire en patron l’année précédente, il avait véritablement changé de dimension pour s’affirmer comme étant le meilleur sprinteur français en exercice. Une tendance confirmée depuis avec son succès prestigieux en Suisse et sa démonstration aux 4 jours de Dunkerque. Absent des trois grands tours, il arrive à ce stade de la saison plus frais que chacun de ses adversaires, qu’il a déjà tous battus.

**** André Greipel : Greipel butte avec régularité sur la Classique d’Hambourg. Monstre de puissance, l’Allemand peine parfois à retrouver de bonnes jambes après 250 km de course, lorsque le sprint est emmené très rapidement dans les rues de la ville portière. L’enchaînement du Waseberg use le leader de la Lotto, battu par Farrar en 2010 et Démare en 2012. Revanchard après son Tour de France passé dans l’ombre de Kittel, il reste intrinsèquement l’homme fort parmi les principaux prétendants à la victoire.

– Les Outsiders 

*** Gerald Ciolek : Totalement relancé depuis son arrivée chez les sud-africains de MTN, l’Allemand a remporté Milan-Sanremo alors que personne ne l’attendait. Cette fois, il aura légèrement plus de pression, lui qui a déjà terminé à trois reprises sur le podium de sa classique nationale, sans jamais parvenir à l’emporter. Entouré d’une équipe relativement faible, Ciolek aura le désavantage de devoir se débrouiller seul dans le final tortueux d’Hambourg où il est très difficile de remonter.

*** John Degenkolb : Il semble avoir souffert de l’émergence de Marcel Kittel. Quintuple vainqueur d’étape sur la dernière Vuelta, il est cette fois écarté de la sélection. Son butin de 2013 s’élève en  tout et pour tout à une difficile victoire acquise sur le Giro, sur une étape qui n’avait pas grand-chose d’un sprint massif. Homme de classiques, le coureur originaire de Thuringe aura ici l’occasion de sauver une partie de sa saison. Le parcours semblant lui convenir, son état de forme sera le facteur décisif.

*** Alexander Kristoff : En constante progression, le Norvégien fait désormais partie des meilleurs coureurs du peloton. Il excelle particulièrement lors des classiques accidentées avec ces places d’honneurs acquises sur Milan-Sanremo ou le Tour des Flandres. En 2010, bien avant sa révélation,  il avait déjà surpris en prenant la 4e place à Hambourg derrière le trio Greipel-Hagen-Farrar. Une valeur sûre à qui il ne manque qu’un grand succès pour parfaire son année.

– A ne pas sous-estimer

** Daniele Bennati : S’il n’a plus son rayonnement d’antan, Bennati reste un sprinteur dangereux, surtout sur ce type de parcours. Plutôt fringuant sur le Tour de France, bien épaulé par son compère Matti Breschel, le Toscan, en étant bien amené, a les moyens de titiller les meilleurs. Ses précédents résultats sur cette classique ont toutefois de quoi refroidir, même dans son prime, Bennati n’a jamais accroché un Top 5 à Hambourg. Sur un malentendu…

** Borut Bozic : Monstrueux sur les semi-classiques flandriennes, Bozic avait connu un coup d’arrêt brutal lors de Paris-Roubaix. Sur le retour, ce Slovène redoutable a plusieurs fois marqué les esprits sur les sprints de fin de saison. Une victoire de Bozic à Hambourg serait finalement tout sauf une surprise.

** José Joaquin Rojas : Deux fois cinquième, le sprinteur qui ne gagne jamais ne fera probablement pas mieux cette année. Véritable  aimant à Top 10, Rojas, non-aligné sur la Vuelta, sera encore une fois placé. Mais toujours pas gagnant.

* Giacomo Nizzolo : Difficile de situer Nizzolo dans la hiérarchie des sprinteurs. Le 3e de la dernière édition est un coureur honnête à qui il manque un petit quelque chose pour espérer glaner une course de ce standing.

Mentions : Matti Breschel, Darryl Impey, Danny Van Poppel, Davide Appolonio, Adam Blythe, Robert Hunter, Alessandro Petacchi, Christopher Sutton et Tom Veelers.

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