Si Michal Kwiatkowski a perdu son maillot jaune pour une petite seconde ce mercredi, il demeure le favori le mieux placé au classement général. Au moment de disputer l’étape reine, avec l’arrivée au sommet de la Croix de Chaubouret, voici les raisons qui nous laissent penser que le Polonais sera sur la première marche du podium dimanche, à Nice.

Il est déjà en forme

Beaucoup de prétendants à la victoire finale de ce Paris-Nice ont eu un début de saison discret, et sont sur la Course au Soleil pour s’offrir un premier test. C’est le cas de Péraud, Costa, Aru ou Talansky. Kwiatkowski, au contraire, a prouvé sur le Tour d’Algarve qu’il était déjà dans une bonne forme. Deuxième du général final derrière Geraint Thomas, le champion du monde qui vise la campagne de classiques, est sans doute plus proche de sa forme optimale que bon nombre de ses rivaux. Son prologue l’a montré, puisqu’il a disposé des références Martin et Wiggins notamment. Alors bien sûr, il n’est pas seul : van Garderen, Porte ou Bardet sont aussi dans sa situation. Mais ils ont tous au moins 14 secondes de retard, et sur les cinq dernières années, trois vainqueurs ont compté moins de 14 secondes d’avance sur leur dauphin.

Il a de belles références sur une semaine

Sur les grands tours, on sait le Polonais moins à l’aise en deuxième partie d’épreuve, comme l’avait montré le Tour de France 2013. Sur une semaine en revanche, « Kwiatko » dispose de références solides. Vainqueur du Tour d’Algarve ou deuxième du Tour du Pays-Basque en 2014, quatrième de Tirreno-Adriatico l’année précédente, il sait gérer sa forme. Et lorsqu’il n’a pu faire mieux qu’une place d’honneur, ce sont, sur les épreuves citées, les patrons du peloton qui ont terminé devant lui, à savoir Vincenzo Nibali, Alberto Contador ou Christopher Froome. Alors puisque ces trois-là sont absents de Paris-Nice, les espoirs sont permis. D’une polyvalence rare, il a parfaitement géré le prologue et les étapes de plaine : reste à gérer l’étape de montagne et le chrono en côte.

Il sait grimper, et aussi bien que Porte

Au mois de février, en plus de sa deuxième place sur le Tour d’Algarve, Kwiatkowski s’est mesuré à Richie Porte, leader de la Sky sur ce Paris-Nice. L’Australien, auteur d’un gros début de saison, n’a pourtant pas fait mieux que quatrième au classement général. Et sur l’étape reine, qui arrivait à Malhão, il ne lui a concédé que trois petites secondes. Alors oui, l’ascension était longue de seulement trois kilomètres, mais le Polonais a prouvé qu’il était capable de tenir la roue d’un très bon grimpeur. Comme en 2013, sur Tirreno, où il avait terminé derrière Froome et Nibali au Prati di Tivo (14 km à 7,3 %), mais devant Contador, Rodriguez, Uran et tous les autres. La Croix de Chaubouret (10 km à 6,8 %) n’a donc aucune raison de l’effrayer, pas plus que le Col d’Eze (9,6 km à 4,7 %).

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