Sa première année chez Cofidis n’a pas été des plus faciles, ni des plus réussies. Mais le Tarnais le sait, son destin aurait pu basculer s’il était resté chez Sojasun, qui s’est arrêtée il y a quelques semaines. Alors il regarde devant, pense à l’avenir et l’espère meilleur.

Parti au bon moment, mais une année compliquée

L’Albigeois, qui fêtera ses 29 ans en juin prochain, a eu le nez creux en quittant Sojasun l’hiver dernier. En effet l’équipe bretonne ne fera plus partie du circuit l’année prochaine. Poulhiès ne pensait sûrement pas à ça en signant chez Cofidis la saison dernière, avec plusieurs de ses coéquipiers comme Cyril Bessy, Guillaume Levarlet et Jérôme Coppel. Ce n’est malheureusement pas le cas de son compère du Tarn, Jean-Marc Marino, resté chez Sojasun en 2013 et qui se retrouve sans équipe pour la saison prochaine. Le Castrais, coéquipier modèle dans l’équipe de Stéphane Heulot, avec son franc-parler bien connu, avait même déclaré à La Dépêche du Midi : « Je ne vais pas me prostituer, il n’est pas question pour moi aujourd’hui de rouler pour 1500 ou 1600 euros, ça ne me permettrait même pas de payer les impôts de l’année précédente. » Et Stéphane Poulhiès de rajouter pour nous : « Je suis triste pour lui un mec génial sur et en dehors du vélo ! »

Cependant, tout n’a pas été facile pour Poulhiès dans sa nouvelle formation. Pour l’Albigeois en 2013, aucune victoire malgré une 3ème place sur une étape du Tour de Catalogne et une 5ème place décrochée sur la Clasica de Almeria. Il est vrai que l’année 2012 avait été plus fructueuse avec une victoire d’étape sur la Route du Sud, qui plus est chez lui à Albi et devant la cathédrale Sainte Cécile. Une victoire qui s’ajoute à une autre la même année, lors de l’Etoile de Bessèges sur l’étape d’Alès. Malheureusement pour lui, il ne fut pas donc retenu pour le Tour de France en juillet dernier, qui arrivait à Albi. Sa ville natale où on aurait pu s’attendre à un exploit puisqu’il connaissait les rues mieux que personne, le jour où Peter Sagan s’est finalement imposé.

Le rugby comme passion, le Tour comme objectif ?

On en parle et on en reparle, Castres a été champion de France de rugby cette année, et Stéphane Poulhiès est un grand supporter du club. « Supporter et abonné depuis plusieurs années au Castres Olympique. J’étais très heureux, c’est la consécration d’une belle saison, mais je n’ai pas pu aller à Paris pour la finale. Dès que je suis à la maison je profite du temps de libre pour aller voir les matchs. » Pour les Castrais, lors du départ de la Route du Sud 2013 le 13 juin, le Bouclier de Brennus avait été amené et le sourire de Stéphane nous transmettait toute sa fierté. Très ami avec Julien Tomas, demi de mêlée du CO, l’Albigeois pourrait être un partenaire de route pendant la trêve, et n’hésite pas à nous donner son avis au sujet de la nouvelle recrue : « Je n’ai pas encore roulé avec lui mais j’espère pouvoir le faire un de ces jours. Il n’a pas trop joué mais je l’ai vu contre Biarritz où il a été décisif. »

En attendant, il se projette vers la saison 2014, avec forcément le parcours du Tour dans un coin de la tête. « Je trouve le parcours montagneux, bien évidement cela avantage Froome. » Mais l’Albigeois n’en fait pas pour autant un objectif de saison : « Le manager va décider. Un objectif non mais si je peux y participer, je serai le plus heureux. » S’il y participe, il pourrait de nouveau rencontrer sur sa route le terrible Port de Balès qu’il avait côtoyé cette année lors de la Vuelta, dans le terrible brouillard espagnol. Mais de toute façon, Tour ou pas, Stéphane Poulhiès aura sa carte à jouer sur les courses du circuit Continental Pro, avec quelques bonnes étapes à aller décrocher.

Aubin Lipke (Retrouvez tous ses autres articles ici)

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