PLACE AU TOUR 13
André Greipel, désormais habitué à son nouveau maillot, est prêt à en découdre sur les routes du Tour – Photo Lotto-Belisol

Fidèle à ses habitudes, André Greipel arrive sur le Tour fort d’une bonne poignée de succès. Quadruple vainqueur d’étape en deux participations, l’Allemand nourrit de grandes ambitions pour la centième édition durant laquelle il pourrait glaner le premier maillot jaune, des victoires d’étape et éventuellement un maillot vert. Mais il devra faire face à une concurrence pour le moment impériale.

Discret mais performant

Loin des Mark Cavendish et autres Peter Sagan, en état de grâce depuis le début de saison, André Greipel réalise une première moitié d’exercice très discrète mais tout à fait convenable. Le natif de Rostock est dans sa norme de performance annuelle et arrive au départ de Corse en pleine possession de ses moyens. Triple vainqueur d’étape sur le Tour Down Under en janvier, vainqueur en Turquie et plus récemment en Belgique, Greipel a levé les bras là où il a l’habitude de le faire chaque année. D’un point de vue physique, Gorilla n’a donc pas de quoi s’inquiéter pour le centième Tour.

Cependant, si un doute devait subsister pour lui, ce serait le fait que ses victoires acquises cette saison le furent en l’absence de Cavendish et Sagan, les véritables baromètres du début d’année. Cela n’altère pas leur valeur mais ne permet pas d’affirmer que le leader de la Lotto-Belisol est supérieur au Manx Express avant leur affrontement juillettiste. Mais il est bon de rappeler qu’au Ster ZLM Toer, qui s’est tenu la semaine dernière, bien qu’il n’ait remporté aucun bouquet, Greipel n’a jamais été devancé par Cav. Il y aura bien duel sur la Grande Boucle entre les deux ogres du sprint mondial.

Un maillot jaune à Bastia, voir un vert à Paris ?

L’Allemand arrive donc au départ du centième Tour confiant et plein d’ambition. Le parcours lui va à ravir. Premièrement car pour la première fois depuis plus de 40 ans, la première étape devrait se terminer au sprint, une occasion unique de revêtir le premier maillot jaune, chose qui ne se reproduira sûrement pas de si tôt pour le gorille de Rostock. Les sprints seront aussi très nombreux tout au long du parcours avec huit potentielles chances de victoire pour les grosses cuisses du circuit, avec des finish de purs sprinteurs qui lui conviendront à merveille. L’objectif de remporter plus de victoires que l’an passé (3) devient envisageable.

Il y aura évidement un plateau royal pour l’en empêcher, avec en ligne de mire le quintuple vainqueur d’étape et maillot rouge sur le dernier Giro Mark Cavendish, mais aussi Marcel Kittel, Peter Sagan, Matthew Goss, Alexander Kristoff ou encore Nacer Bouhanni. Mais en vitesse pure sur sprint plat, il semblerait que seul le Britannique puisse rivaliser avec lui. S’il participe au maximum de sprints possibles et que la réussite l’accompagne, une jolie cerise sur le gâteau pourrait s’ajouter au bilan final, à savoir un maillot vert. Deuxième l’an dernier et relégué à plus de 150 points de Sagan au classement final, Greipel aura cette année plus de chance de bousculer le Slovaque à la longue, le parcours version 2013 présentant beaucoup moins d’étapes vallonnées où Tourminator pouvait prendre des points d’avance. Il n’en reste pas moins que le coureur de la Cannondale est tout de même largement favori à sa propre succession et qu’un maillot vert à l’arrivée sur les Champs serait un authentique exploit de régularité pour André Greipel. Premier bilan en fin de première semaine.

Amine Ladouani

>> Retrouvez tous nos articles de la saga “Place au Tour” en préambule de la centième édition en cliquant ici.


 

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