L’une des dernières formations dévoilées en vue des Mondiaux est donc l’équipe espagnole. Peut-être parce qu’avec autant de très bons coureurs, le choix était difficile. Mais comme on s’y attendait, c’est une véritable armada qui va se présenter à Florence pour faire la nique aux Italiens.

Un leader, deux sérieux outsiders

Alberto Contador, Alejandro Valverde, Joaquim Rodriguez. Trois valeurs plus que sûres pour la sélection ibérique. Le premier, 4e du dernier Tour de France, a longtemps été une menace pour Christopher Froome, et compte de nombreux grands tours dans sa besace, dont la Vuelta 2012. Le deuxième, malheureux sur les routes de juillet, est encore une fois monté sur le podium du Tour d’Espagne, sans parvenir à gagner. Et le dernier, troisième de la dernière Grande Boucle, a terminé au pied du podium il y a quelques jours sur son Tour national. Des performances remarquables qui font des trois ibères les meilleurs grimpeurs du peloton avec quelques autres. Et sur le parcours florentin, grimper sera un avantage non négligeable.

Toutefois, entre les trois larrons, c’est bien Valverde qui devrait avoir officiellement le leadership. Evidemment, à moins de circonstances particulières, Contador et Rodriguez ne devraient pas rouler véritablement pour lui. Mais le reste de l’équipe sera vraisemblablement à la disposition du Murcian, troisième l’an passé à Valkeburg. Car il faut rappeler que Balaverde est un spécialiste des Mondiaux, même s’il ne s’est malgré tout encore jamais imposé. Comme le résumé de sa carrière, durant laquelle il a été brillant sans jusque là décrocher un nombre de victoires en adéquation avec son talent.

Des équipiers de très grand luxe

En ce qui concerne le reste de l’équipe, les Espagnols n’ont pas à se plaindre. Dans bien d’autres pays, ceux qui seront là en équipiers auraient eu un statut de leader absolu. On retrouvera donc Luis Leon et Samuel Sanchez, Daniel Moreno, José Herrada, Jonathan Castroviejo et Egoï Martinez. Des équipiers qu’aucun autre leader peut se targuer d’avoir. Deux de ces hommes ont notamment terminé dans le top 10 de la Vuelta qui s’est achevée il y a quelques jours. La preuve d’une qualité incroyable et d’un vivier plus riche que jamais de l’autre côté des Pyrénées. Il ne reste donc plus qu’à concrétiser les espoirs de tout un peuple. Sûrement en anticipant, car il y a un scénario qui empêcherait les ibériques de triompher : un sprint plus ou moins massif. En revanche, si ça se bagarre comme on l’espère, ils seront forcément à l’avant.

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