Fidèle à la Française des Jeux, désormais appelée FDJ, de Marc Madiot, le Français de 27 ans est un équipier modèle. Un temps baroudeur, un temps sprinteur, Mickaël Delage a désormais un rôle précis au sein de sa formation. Poisson-pilote du plus grand espoir du sprint français, il est un élément indispensable aux succès d’Arnaud Démare. Pour la Chronique du Vélo, il évoque donc ce rôle auprès de son jeune coéquipier, mais aussi ses ambitions pour cette année et son passage chez Lotto pendant deux saisons. Entretien.
Bonjour Mickaël. Vous avez repris sur le Tour Down Under il y a quelques jours, comment vous êtes vous senti ?
Je me suis senti correct mais sans plus. Je ne suis pas encore en super forme.
Pour la deuxième saison consécutive, vous serez le poisson-pilote d’Arnaud Démare. Votre programme sera-t-il calqué sur le sien ?
Oui je serai en partie son poisson-pilote, mais il y a aussi d’autres coureurs dans l’équipe qui auront ce rôle là. Mais on fera quand même quasiment toutes les mêmes courses, à une ou deux près.
Sur le Tour Down Under justement, Arnaud Démare a terminé deuxième d’une étape, mais sur d’autres, ça a été plus compliqué. Comment se passe la communication entre vous ?
Disons qu’en début d’année c’est un peu spécial, il faut reprendre nos marques. Donc on se trouve pas et forcément on a des échecs, mais il faut faire des réglages et ça viendra avec le temps, au fil des courses.
Dans ce duo que vous formez, c’est vous le plus ancien qui vous mettez au service du plus jeune. Comment le prenez-vous, vous qui n’avez pas eu la chance d’être le sprinteur attitré de l’équipe ?
C’est avant tout un choix de ma part donc il n’y a pas de souci. Moi, je ne suis pas capable de rivaliser avec les meilleurs sprinteurs donc autant aider quelqu’un qui lui est capable de le faire.
Aujourd’hui, on ne vous voit donc plus à l’avant, comme lors de vos débuts. C’est une époque révolue, un rôle que vous avez rayé ?
C’est vrai que maintenant je pars plus trop dans les échappées parce que je dois aider dans le final pour le sprint. Donc oui, l’échappée pour moi, c’est plus dans le briefing du départ.
Et ça ne vous dérange pas ? Vous ne vous sentez-pas en quelque sorte bridé ?
Non… Mais après, dans les étapes qui n’arrivent pas au sprint, j’ai aussi le droit d’aller dans les échappées si j’ai les jambes. Je ne suis pas non plus bridé à toutes les courses.
Revevons-en à la FDJ, qui est un peu « votre équipe ». Vous ne l’avez quitté que deux ans, pour aller chez Lotto. Qu’est-ce que ce changement vous a apporté ?
C’était une bonne expérience, avec une autre mentalité du vélo, basée sur les classiques. J’y ai passé de très bons moments et j’y ai rencontré des personnes avec qui j’ai encore de très grands liens d’amitiés.
Pour terminer, qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter à vous personnellement pour cette saison 2013 ?
Une victoire aux Championnats de France ! J’ai une petite revanche à prendre qui me tient à cœur.
Propos recueillis par Robin Watt