Du Top 10 au Flop 10, retour sans langue de bois sur les acteurs majeurs du mois de septembre.[/caption]
1er : Christopher Horner
Déjà premier du Top Ten le mois dernier, le Benjamin Button de l’Oregon conserve logiquement son rang. Génialissime sur les pentes de l’Angliru dans son duel héroïque avec Vincenzo Nibali, Horner fait vibrer. Au bout de trois semaines de course intense, le sympathique coureur américain devient le plus vieux vainqueur d’un grand tour, à 41 ans et onze mois. Quand on voit cela, on se dit qu’Armstrong aurait pu continuer quelques années de plus.
2e : Rui Alberto Faria da Costa
C’est rare de voir un coureur avec un sens de la gagne aussi prononcé. Que ce soit sur les tours d’une semaine ou les classiques, le portugais pose sa griffe avec autorité. Particulièrement malin dans le final de Florence, le voilà désormais champion du monde. La confirmation qu’un futur immense champion est bel et bien entrain d’émerger. Tellement fort qu’il pourrait relancer la vieillissante équipe Lampre, et gagner le Tour par la même occasion.
3e : Thibaut Pinot
Pour avoir su rebondir après son Tour de France cauchemardesque. Pas toujours bien placé, souvent piégé, Pinot a quand même haussé son niveau dans la montagne pour accrocher une belle 7e place à Madrid. On n’avait pas vu un français aussi brillant en Espagne depuis David Moucoutié, avec qui Pinot partage des caractéristiques communes.
4e : Warren Barguil
Son sprint final face à Rigoberto Uran restera dans les annales de la Vuelta. Quelques jours après avoir aligné Scarponi, le jeune Barguil se paie la tête d’un deuxième ténor dans une étape de montagne de la 3e semaine de son tout premier grand tour. Autant de précocité chez un grimpeur laisse forcément présager de grandes choses. La relève française tient peut être son chef de file incontournable.
5e : L’équipe Lampre
Quasi-enterrée après son début de saison difficile et les obstacles rencontrés par ses leaders : Pozzato, Cunego et Scarponi, la formation italienne semble déterminée à prendre un nouveau départ. Son mois d’aout prometteur s’est confirmé en septembre avec le succès surprise de Pippo au Grand Prix de Plouay puis par la démonstration en règle accomplie lors du Grand Prix de la Cote Etrusque, avec un fantastique triplé. Avec la signature du néo-champion du monde Rui Costa, Lampre vient de parfaire son surprenant lifting.
6e : Bradley Wiggins
Certes, il n’a pas remporté la médaille d’or, la faute aussi à un parcours favorisant considérablement Tony Martin. Mais en devançant Taylor Phinney et surtout Fabian Cancellara, Wiggins décroche un argent salvateur qui sauve en partie une saison délicate pour l’ancien vainqueur du Tour de France. Brillant vainqueur du Tour de Grande-Bretagne au préalable, le quadruple champion olympique est déjà paré pour rebondir en 2014.
7e : Simon Geschke
Voilà un petit coureur méconnu qui monte en puissance. Déjà dans le coup pour la gagne au Québec, l’allemand de 27 ans a recrée une mini-sensation en accompagnant le second groupe jusqu’au bout lors du mondial florentin, en compagnie des Sagan, Henao ou Cancellara, Geschke a gagné sa place, terminant même premier allemand.
8e : Robert Gesink
Très, très décevant comme à son habitude, Gesink sauve les apparences en réussissant souvent un coup par saison. Cette fois, c’est au Québec que l’ex-espoir néerlandais a fait parler la poudre. Une confirmation n’est pas attendue.
9e : Alejandro Valverde
Même s’il a encore échoué dans sa quête du titre mondial dans les circonstances que l’on connait, Alejandro Valverde est devenu le premier coureur à compter 5 médailles mondiales, laissant derrière lui des légendes telles que Binda et Merckx. Il lui reste probablement une chance, l’an prochain à Ponferrada, d’enrayer la malédiction pour enfin décrocher le seul métal qui lui manque : l’or.
10e : Vasil Kyrienka
Il avait sans doute le moteur pour devenir l’un des plus fantastiques coureurs de grands tours. Mais Kyrienka, chez Sky, n’est qu’un simple équipier, et ses leaders en profitent. Lorsque quelques fois il obtient enfin la chance de pouvoir jouer sa propre carte, cela donne un récital comme lors de son envolée vers Pena Cabarga. Leader de l’équipe de Biélorussie, Kyrienka réalisa un immense chrono pour terminer au pied du podium derrière les trois titans, mais largement devant Phinney.
1er : Thierry Adam
« Jan Barta le vétéran », « Jan Barta lâché, le poids des ans Cédric ! ». On se demande ce que ce bon vieux Thierry pense de l’état de fossilisation de Chris Horner ou de Jeannie Longo. Plus vraisemblablement, il a du confondre le pauvre tchèque de 28 ans avec ses ainés Jan Hurska ou Jan Svorada, il n’y a pas d’autre explication. On lui pardonne, il vient du foot Thierry, alors les coureurs de continental-pro non français !
2e : Peter Sagan
On l’a sans doute vu un peu trop beau un peu trop tôt. Esseulé au sein de l’équipe de Slovaquie, le super-favori du mondial est passé à coté de son grand objectif de fin de saison. Confirmant la tendance des dernières classiques ardennaises, Sagan dispose encore de quelques marches à franchir avant de pouvoir prétendre rivaliser avec les meilleurs lorsque les difficultés se répètent à un rythme effréné.
3e : Fabian Cancellara
Lui aussi a fortement déçu, surement même plus que le jeune Sagan. Très à son aise en montagne sur la Vuelta, on pensait vraiment voir le Suisse à un tout autre niveau, bien au dessus de sa 10e place conquise à l’arrache. Au final il n’a pas existé, aussi bien sur la course en ligne que dans un chrono où sa médaille de bronze laisse un gout amer.
4e : Phillipe Gilbert
Le voilà enfin débarrassé d’un maillot trop lourd à porter ! Comme en 2012, Gilbert est passé à coté de sa saison, et cette fois, pas de titre mondial pour lui sauver la mise. Son passage chez BMC résonne comme un échec retentissant, et l’équipe de Belgique n’a pas été récompensée de ses efforts pour le positionner. Autrefois si dominant, le liégeois a perdu son punch légendaire.
5e : Euskaltel-Euskadi
L’affaire était dans le sac, grâce à Alonso, la mythique équipe basque allait être miraculeusement sauvée. Puis patatras ! La structure impose au pilote au pilote de Formule 1 des conditions trop exigeantes et voit filer son sauveur. La gourmandise a coulé toute chance de voir un jour resurgir les oranges, et voilà que Samuel Sanchez s’en va seconder Contador chez Saxo-Bank…
6e : Thomas de Gendt
Enchaînant les contre-performances, De Gendt s’enfonce de plus en plus dans le néant. Snobé par le World Tour, celui qui n’envisage pas une seule seconde de courir pour une équipe continentale-pro pense aujourd’hui à prendre sa retraite ! Un beau pétard mouillé pour celui qui incarnait les espoirs de la Belgique sur les grands tours.
7e : L’arrêt de Sojasun
Julien Simon parti, on savait que l’avenir de la formation dirigée par Stéphane Heulot était en sursis. Chose confirmée quelques jours plus tard avec l’annonce de la fin de l’aventure bretonne. En temps de crise, avoir la chance de se montrer sur le Tour de France n’a malheureusement pas suffit. Et le nombre d’équipes continental-pro ne cesse de chuter…
8e : Les voleurs de vélos
Pour avoir perturbé la préparation de l’équipe de Russie et ôté à Alexandr Kolobnev toute chance de devenir enfin champion du monde.
9e : Chris Froome
Décidément, le vainqueur du Tour souffre en cette fin de saison. Ambitieux au départ du mondial, Froome a mis toute l’équipe de Grande-Bretagne dont Cavendish et Wiggins à contribution… Pour rien ! Un abandon précoce qui confirme que Froome est humain, et qu’il lui reste encore un bout de chemin à parcourir avant de devenir aussi bon sur les courses d’un jour qu’il ne l’est lors des courses par étapes.
10e : Le Contre-la-montre par équipes
Parce qu’organiser une course par équipes de marques à l’occasion des championnats du monde, le rendez-vous des nations, c’est quand même n’importe quoi !