Il est toujours difficile d’établir la liste des favoris pour le GP de Plouay. Il suffit de regarder le palmarès de la course bretonne, où se mêlent les noms de Nibali, Voeckler ou Goss rien que ces dernières années, pour comprendre que le profil laisse place à la fois aux grimpeurs, aux puncheurs et aux sprinteurs. Cette année encore, les prétendants sont donc très nombreux.

– Les Favoris

***** John Degenkolb : Le sprinteur d’Argos-Shimano a pour habitude de performer à la fin de l’été, comme nous le rappellent son quintuplé sur la Vuelta 2012. Cette année pas de Tour d’Espagne, mais un tour par les classiques et donc l’inévitable GP de Plouay. Désormais sprinteur reconnu, l’Allemand sait aussi passer les bosses. Leader d’une formation qui lui sera dévouée, le garçon de 24 ans apparaît comme le plus à même de s’imposer. A condition, bien sûr, que la course ne s’enflamme pas, et que tout le monde reste à peu près groupé…

**** Alexander Kristoff : Le Norvégien, intrinsèquement, est l’un des rares à pouvoir concurrencer Degenkolb. Sprinteur au profil similaire, il attendra sagement les derniers hectomètres en essayant de perdre le moins d’énergie dans les bosses. Mais lui, dans le final, devra sûrement se débrouiller seul. La Katusha amène sur l’épreuve une équipe bien plus homogène, pouvant miser sur les puncheurs Spialk ou Kolobnev voire même Ignatiev. Le Norvégien vient avec moins de certitudes que l’Allemand.

**** Les Movistar : Avec une force de frappe impressionnante, la formation espagnole peut forcément nourrir de grandes ambitions. Entre le puncheur Giovanni Visconti, les sprinteurs José Joaquin Rojas et Francisco Ventoso ainsi que le grimpeur Rui Costa, Eusebio Unzué n’a que l’embarras du choix. Peu importe le déroulement de la course, il y a fort à parier que les verts et bleus auront un homme à l’avant. Restera alors à concrétiser, pas forcément le point fort de certains.

– Les Outsiders

*** Thomas Voeckler : L’Alsacien connaît bien le GP de Plouay. Vainqueur en 2007 mais aussi troisième l’an passé, le leader d’Europcar vient pour connaître de nouveau le succès. Déjà confiant après avoir remporté le Tour du Poitou-Charentes, il compte capitaliser sur cette victoire et engranger encore plus de confiance, en vue, inévitablement, des Mondiaux de Florence. Ce parcours, qui lui convient bien, pourrait lui offrir un nouveau succès de prestige cette saison.

*** Arnaud Démare : Derrière Degenkolb et Kristoff, il est sans aucun doute l’un des meilleurs sprinteurs au départ de l’épreuve. Habitué et surtout friand de ces courses d’un jour, Démare a esquivé la Vuelta justement pour y participer. Après une victoire sur la Ride London Classic, il s’était quelque peu raté sur la classique d’Hambourg, où il était le tenant du titre. A Plouay, pour sa première participation, il aura donc à cœur de montrer que l’épisode allemand n’était qu’un accident.

*** Lars Boom : Le Néerlandais, parfait spécialiste des prologues ou des coups de force dans les derniers kilomètres d’une course, pourrait profiter du parcours casse-pattes de ce GP de Plouay pour prendre la poudre d’escampette sans être revu. Alors même si la Belkin ne vient pas uniquement avec le natif de Vlijmen dans ses valises, Boom semble être le plus à même d’aller chercher un accessit, voire la victoire.

** Ian Stannard : Chez la Sky, même si Edvald Boasson Hagen est absent, on compte bien conserver le titre dans la maison. Du coup, l’Anglais Ian Stannard est envoyé sur le front, pour le bien de la patrie. Très en vue sur les classiques du début de saison, le leader de la Sky sur les courses d’un jour pointe de nouveau le bout de son nez. Le GP de Plouay n’est pas l’objectif final, mais une victoire au passage satisferait pleinement le coureur comme son équipe.

– A ne pas sous-estimer

** Tony Gallopin : Vainqueur de la Clasica San Sebastien en juillet dernier, le Français a pour objectif de fin de saison les Mondiaux. Désormais reconnu au sein du peloton, le leader de la Radioshack ne pourra pas se permettre d’attendre le sprint final. Mais on l’a vu sur la classique espagnole, le Français est capable de gagner bien autrement.

** Le duo de la BMC : Entre Greg Van Avermaet et Thor Hushovd, il ne devrait pas y avoir de discussion pour le leadership. Mais on peut clairement imaginer le Norvégien dans un rôle d’électron libre ayant droit de tenter sa chance. Chez BMC, cela fait donc deux outsiders en un.

* Michal Kwiatkowski : Avec Sylvain Chavanel comme équipier, le Polonais sera bien entouré. Sprinteur et puncheur à la fois, il lui restera à faire la différence dans la fin de course pour arriver avec un petit groupe qu’il sera capable de régler au sprint. Peut-être trop de conditions nécessaires pour le voir gagner…

* Matthew Goss : L’Australien n’est plus le même depuis plusieurs mois. Vainqueur une seule fois depuis juin 2012, il semble s’être perdu. Mais en ancien vainqueur de l’épreuve, il sera forcément à surveiller du coin de l’œil. Rien n’est plus dangereux qu’un sprinteur qui dort.

Mentions : Daniele Bennati, Jurgen Roelandts, Yoann Offredo, Borut Bozic, Moreno Moser, Filippo Pozzato, Samuel Dumoulin, Sylvain Chavanel.

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