Tom-Jelte Slagter, en plus du classement général, a terminé meilleur jeune du Tour Down Under - Photo Blanco

A 23 ans, le jeune néerlandais vient de s’offrir le Tour Down Under, première course World Tour de l’année. Une performance loin d’être anodine pour un coureur qui fait figure de grand espoir depuis deux ans déjà. La nouvelle saison avec un maillot Blanco sur le dos l’aura donc vu obtenir une première victoire chez les professionnels. Sa semaine australienne gérée à la perfection, la victoire finale de Slagter est surprenante mais absolument pas illogique. Sans les leaders habituels, le natif de Groningue avait carte blanche. Ҫa n’a pas loupé !

Une victoire nette et sans bavures

Toute la semaine, Slagter a joué placé pour mettre toutes les chances de son côté. Quatrième de la deuxième étape, le Néerlandais prenait déjà place dans les premières positions du classement général. Sa victoire du lendemain, à Stirling, marquera la récompense d’une attitude irréprochable. Avant l’étape reine de Willunga, le champion des Pays-Bas espoirs en 2010 est sur le podium du général, à quelques secondes de Geraint Thomas. Seul dans la roue de Simon Gerrans, vainqueur en haut du Old Willunga Hill, Slagter prend la tête du classement général, au nez et à la barbe de Javier Moreno et Ben Hermans, mais surtout du Britannique Thomas, dépossédé du maillot orange.

La dernière étape et son arrivée à Adelaïde ne seront qu’une formalité pour Tom-Jelte Slagter. Cependant, on y décèle une science de la course déjà très présente dans l’esprit du jeune grimpeur. En terminant 14e, à quelques encablures du vainqueur André Greipel, Slagter est crédité du même temps que l’Allemand, ce qui lui permet d’accroitre son avance. En effet, une très légère bordure fait perdre quelques secondes à ceux qui passent la ligne au delà de la 15e place. La motivation décuplée par la victoire toute proche a surement joué un rôle dans ce joli coup, mais il est indéniable que Slagter sait courir.

La suite pendant les classiques ?

En 2012, le Néerlandais a couru les deux classiques canadiennes de fin de saison. Cinquième au Québec et vingtième à Montreal, Slagter a prouvé qu’il était à l’aise sur ces épreuves. Par la suite, il a donc eu droit à une sélection pour les Championnats du monde de Valkenburg, lors desquels il a su tenir son rôle d’équipier à la perfection. Cette année, même si on espère le voir briller sur un Grand Tour, il y a donc de fortes chances pour que ses performances sur les classiques soient encore meilleures. Ce seront d’ailleurs ses prochains gros rendez-vous de la saison.

« Le prochain objectif sera les classiques, avec La Flèche Wallone, Liège-Bastogne-Liège et l’Amstel Gold Race. Ces courses sont complètement différentes, j’ai un peu plus confiance à présent. » Des ambitions élevées tant briller sur ces mythes est difficile. Mais le jeune hollandais, sans prétention, connaît ses qualités, et sait donc qu’il peut se montrer sur ces « belles d’un jour ». Toutefois, avant le mois d’avril, il y a beaucoup de courses. En commençant par le Tour d’Oman, sur lequel Slagter s’était montré à son avantage l’an dernier (6e du général), et où on espère le revoir. Ensuite, peut-être, viendra le moment de disputer les classiques dans la peau d’un outsider potentiel.

Robin Watt




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