Et voici le meilleur pour la fin. Leader du classement World Tour, l’équipe Sky n’a pas failli à sa réputation de rouleau compresseur du peloton. La formation britannique achève sa huitième saison avec un peu moins de bouquets qu’à l’accoutumée (34 contre 39 en 2016), mais honnêtement, il y a pratiquement que du lourd à se mettre sous la dent.

Le top : Il n’y a pas que Froome

Il y a un an, nous avions désigné Mikel Landa, Michal Kwiatkowski et Geraint Thomas comme « flop » de l’année, insistant sur les problèmes de l’équipe Sky à s’appuyer sur des leaders en l’absence de celui qui a réussi le doublé Tour-Vuelta, Chris Froome. Si le Gallois a joué de malchance avec des abandons sur le Giro et sur le Tour, le Basque et le Polonais ont montré qu’ils pouvaient briller loin de « Froomey ». Landa a sauvé les meubles en Italie après l’abandon de Thomas en allant chercher une victoire d’étape aux forceps et le classement de la montagne. Pour deux secondes, il aurait même pu s’offrir un podium à Paris aux dépens de Romain Bardet. De son côté, Kwiatkowski a régalé sur les classiques avec des succès sur les Strade Bianche, Milan-Sanremo et San Sebastian, auxquels on peut ajouter deux podiums sur les ardennaises. Mention également aux Italiens Elia Viviani et Gianni Moscon. Le premier a été le principal pourvoyeur de victoires avec huit succès dont la Classique d’Hambourg et le GP de Plouay et le second a fait valoir sa polyvalence en jouant les premiers rôles sur Paris-Roubaix (5e) et au Tour de Lombardie (3e).

Le flop : Les polémiques à répétition

C’est le côté paradoxal de la Sky. Quand tout va bien au niveau des résultats sportifs, l’équipe britannique doit affronter diverses tempêtes sur le front médiatique et judiciaire. Dès l’automne 2016, les fameuses AUT (autorisation à usage thérapeutique) de Froome et de Bradley Wiggins ont suscité l’embarras. Celui-ci s’est amplifié en décembre avec l’improbable affaire du colis où, vient-on de l’apprendre, aucune charge ne sera retenue contre le vainqueur du Tour 2012. Ces deux feuilletons ont écorné l’image de l’équipe, rarement épargnée par les accusations de dopage chimique ou technologique. Comme si cela ne suffisait pas, d’autres polémiques ont pointé le bout de leur nez durant l’année comme les insultes racistes de Gianni Moscon en avril, l’utilisation des bandes de Vortex lors du contre-la-montre remportée par Thomas à Düsseldorf sur le Tour de France ou les critiques publiques de Mikel Landa à l’encontre de sa direction sportive. À cela il faut rajouter les départs de feu plus ou moins farfelus comme les envies d’ailleurs de Froome relayées pendant le Dauphiné ou les montages vidéos fallacieux accusant ce même Froome d’avoir un moteur planqué dans son vélo. Bilan : Dave Brailsford a passé le gros de sa saison en mode « communication de crise » et cela a relégué au second plan les excellentes performances de ses protégés.

La stat : 3

Après le départ de Peter Kennaugh pour Bora l’hiver prochain, ils ne seront plus que trois à avoir porté le maillot Sky depuis sa fondation en 2010 : Chris Froome, Geraint Thomas et Ian Stannard. Ce dernier détient d’ailleurs le record du nombre de jours de course avec la tunique noire et bleue (575).

Les notes 2017 (sur 20)

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