Depuis le départ d’Apeldoorn, le week-end dans les Dolomites est présenté comme le plus important de ce Giro, avec une étape au dénivelé impressionnant ce samedi, et un contre-la-montre en côte dimanche. Alors que les favoris se tiennent dans un mouchoir de poche, et que seulement deux secondes séparent Nibali et Valverde, le moment est donc venu d’enfin faire des écarts.

Les favoris : Vincenzo Nibali et Alejandro Valverde

Vincenzo Nibali, c’est une victoire dans chaque grand tour, et tout un peuple derrière lui sur le Giro. Alejandro Valverde n’a pas le même palmarès sur trois semaines, mais à 36 ans, il est tout aussi déterminé à briller sur des routes italiennes qui jusque-là ne lui ont apporté, dans sa carrière, que des misères. Entre le Squale et l’Imbatido, le duel s’annonce donc fratricide. Débarrassés de Landa, qui était davantage qu’un simple challenger, ils font figure de grandissimes favoris. Mais pour le moment, ils ne se montrent pas dominateurs. S’ils doivent se réveiller, c’est donc ce week-end. La succession de cols au programme vers Corvara, avec parmi eux le Passo Giau, donnera peut-être des ailes à l’Italien, qui a toujours donné de l’importance aux lieux mythiques du cyclisme. Mais ça ne devrait en rien rebuter l’Espagnol, qui a couru jusqu’ici à l’économie et qui pourrait sortir du bois au meilleur moment pour s’emparer d’un maillot rose auquel il n’a jamais goûté. Discrets sur la première partie d’épreuve, on attend que les deux larrons se découvrent.

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L’outsider : Esteban Chaves

Après sa très bonne – et surprenante – dernière Vuelta, où il avait terminé cinquième, le grimpeur colombien est en quête de confirmation. Huitième du général actuellement, il peut logiquement prétendre à un top 5, voire à un podium s’il arrive à concurrencer Majka ou Kruijswijk. Ce week-end dans les Dolomites relève donc pour lui d’une importance capitale. Le long chrono est passé, il y a déboursé ses presque quatre minutes. Désormais, il faut donc remonter, et profiter du moindre col. Pour le moment, il a été assez discret, mais finalement, comme tout le monde. Ce vendredi, pour les premières hostilités, il est toujours resté avec les meilleurs, et s’est même porté en tête de groupe pour tester ses adversaires. Il est en forme et il le sait, ne reste plus qu’à attendre la bonne opportunité. A 26 ans, il doit franchir un palier, et ce Giro lui en offre l’opportunité. A lui, quand la route s’élève, de faire la différence. Avec l’abandon de Landa, il est sans doute l’un des seuls à pouvoir faire craquer Nibali ou Valverde en montagne.

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La grosse côte : Ilnur Zakarin

Le leader de l’équipe Katusha reste la même énigme qu’il y a deux semaines. On ne sait rien de plus sur lui. Mais vu le rythme tranquille sur lequel a démarré ce Giro, il n’y a pas de raison qu’il craque avant la fin. Alors avec la – vraie – montagne qui pointe enfin le bout de son nez, il faudra compter sur lui. Les cols et les chronos, ses deux terrains de prédilection, sont au programme du week-end, et Zakarin doit en profiter. A Roccaraso, sur la première arrivée au sommet, il avait été avec Dumoulin le plus costaud des leaders. Avant le chrono du Chianti, il était même deuxième du général. Il a ensuite concédé un peu de temps à cause des problèmes qu’il a rencontré dans l’épreuve chronométrée – deux chutes et un changement de vélo – mais a clairement montré qu’il pouvait répondre présent dans les grands rendez-vous. En embuscade, il sera moins surveillé que certains autres, et pourrait en profiter ce samedi. Avant de peut-être mettre tout le monde d’accord sur l’Alpe di Siusi, dimanche.

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